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11 juin 2015
Alain Lipietz

Une "galerie éphémère" à Villejuif

La "Galerie éphémère" reste ouverte jusqu’au 21 juin rue Georges Lebigot. Thème : "Madones du temps présent".

Nous vous avions informés de son vernissage, dans un local commercial de la rue Georges Lebigot, exposant des artistes villejuifois-e-s de l’association Artemotion, sur le thème la maternité (parfois hors norme ou difficile), grâce à Catherine Casel, maire adjointe et administrtrice de l’OPH, et Corinne Seingier, directrice de l’OPH.

Voici comment Genviève Bonieux, auteure du paravant sur l’affiche, présente sa contribution :

“Madones des Temps Modernes”

La “Madone” est un thème traditionnel majeur de l’art occidental ; nous en proposons ici des interprétations plus contemporaines.

Ces paravents représentent une mère se débrouillant tant bien que mal avec un enfant qui ne demande pas mieux que de s’échapper de son giron, et son jumeau qui ne pourra pas s’éloigner d’elle car il ne sera jamais autonome.

Qu’est-ce que l’enfant “parfait” ? L’enfant désiré ?
Et s’il était différent de ce qu’on attendait ?
Handicap ou maladie ne signifie pas nécessairement que la vie est tragique : chacun a sa propre façon d’en jouir et de s’épanouir.
Les priorités sont variables, et beaucoup de personnes “valides” sont entravées par toutes sortes de problèmes, réels ou imaginaires.

Quelle est la place des personnes vulnérables dans notre société et notre coeur ? Peut-être est-ce nous qui avons besoin d’eux ?

La Madone, Marie, se doutait bien que son fils serait une source d’ennuis à n’en plus finir, mais elle l’a choisi quand même, et bien souvent elle a dû être prise au dépourvu...

Ce thème m’habite depuis très longtemps ; aujourd’hui je l’ai réalisé, pour cette première exposition de notre jeune association Villejuifoise Art&Motion. Il fait écho à l’expression de mes deux chers collègues Diane Lombardo et Damien Schöevert.

Voici comment Damien Schoëvaërt-Brossault présente la sienne :

Et voici un texte de présentation et des photos de l’oeuvre de Diana Lombardo, dont les installations sont au sous-sol (lieu lui-même assez impressionnant) :

C’est dans la transparence de la chaire que, par un jeu de lumière, se dévoile l’émotion brute.

Un sentiment envahissant. La proximité déroute. Parfois même jusqu’au dérangement.
De la sérénité au calvaire, de l’attente a l’introspection, l’on sillonne au cœur de cet espace sombre, d’où surgissent ces mères sans visage et sans couleur. Véritables silhouettes -chrysalides illuminées de cette chaleur intérieure, transcendant le vide.
Nous cheminons alors à travers l’espace comme dans les méandres des situations :
tour à tour madone réconfortante en attente de délivrance, mère porteuse faisant don de sa création. Tantôt mère absente, mendiante ou subissant la violence.
Elles sont là, devant nous, jouissant de toute leur intensité.
Nous sommant, à défaut de répondre, de nous questionner :
qu’est-ce qu’être mère aujourd’hui ?
Autant de sujets d’actualité sont ici abordés : de la gestation pour autrui à la notion de culpabilité face à la société, en passant par la dépendance ou encore par la soumission au père de l’enfant.
Chacune dévoile un message essentiel : L’apprentissage est long, le parcours semé d’embûches. Les hésitations constantes.
C’est avec une justesse déconcertante que l’artiste met en en avant les différents aspects des madones d’aujourd’hui. Ses œuvres simplement constituées de rubans adhésifs et de films transparents offrent ainsi un regard sans concessions, contrastant nettement la légèreté des matières et l’agilité de la réalisation.
Le tout ponctué de phrases fortes, inscrites à même les murs, outrageant notre raisonnement, sublimant notre réflexion.

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