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Conseil municipal de février 2019 (2)
À sa troisième convocation, le conseil de février, presque vide, vote, malgré la décision de la Cour d’appel, la vente de la Bourse du travail et d’autres bizarreries. Mais la mobilisation des parents et enseignants a fait échec à la fusion des écoles maternelle et élémentaire Paul-Vaillant-Couturier.
On en était resté à l’interruption du Conseil municipal le 8 février, par un sabotage électrique, alors que les parents d’élèves, les enseignants et les syndicalistes étaient venus nombreux dans le public. Ils étaient scandalisés par deux décisions que le maire s’apprêtait à faire voter : la fusion des écoles maternelle et élémentaire du quartier Éluard, et la vente de la Bourse du travail.
Depuis notre compte-rendu, la CGT départementale a revendiqué l’interruption du conseil par ce sabotage. Nous désapprouvons ce geste, comme les deux interruptions précédentes d’un conseil municipal et l’occupation de la mairie, toujours pour le même sujet. Une mairie, un conseil municipal élu par les citoyens, doivent être respectés, ce n’est pas le conseil d’administration d’une banque multinationale prédatrice ! Mais nous le comprenons. Les Villejuifois ont voté pour une Union citoyenne de 4 listes. Le maire a renié toutes ses promesses (notamment : de maintenir la Bourse du travail au 16 rue Jean Jaurès !), il a rompu avec ses trois alliés, il ne représente plus rien de ce pour quoi s’était prononcé le peuple souverain de Villejuif. De plus, il s’affranchit de semaine en semaine de la légalité républicaine, et a déjà été condamné plusieurs fois par la justice. Des militants exaspérés ont pu croire qu’il n’avait plus aucune légitimité.
Hélas, ce geste n’a servi à rien d’autre que de permettre au maire de se passer complètement du conseil municipal. Profitant de l’incident, il convoquait aussitôt la reprise de la séance le 15 février… à 10 heures du matin. Naturellement il n’y avait pas grand monde, même la "majorité" ne s’était pas dérangée :
Le quorum n’étant pas atteint, le maire n’avait plus ensuite qu’à reconvoquer une troisième fois le Conseil, le mercredi 20 à 14 heures, cette fois sans limite de quorum. Bien sûr les élus d’opposition étaient fort peu nombreux, les uns au travail, les autres avaient planifié leur vacances ou voyages familiaux. Mais ils ont su manifester leur indignation. Même le très respectable journal Le Monde s’était déplacé, tant le chaos installé dans notre ville par un homme se prenant pour le guide suprême d’une république bananière commence à faire du bruit à l’échelle nationale. Voyez son reportage ici.
Les soutiens du maire étaient eux juste assez nombreux pour voter ce qu’il voulait, dans une ambiance houleuse. Et d’abord la vente de la Bourse du travail. Problème : la Cour d’Appel a déjà interdit au maire d’en expulser les syndicats et lui a déjà collé une amende… pour ses mensonges ! Et ça continue : alors qu’il y a un an le maire prétendait aux Villejuifois que la Bourse du travail leur coutait 110 000 euros par an, il explique maintenant au Monde qu’elle leur coute « des centaines de milliers d’euros ». La prochaine fois , ce sera des millions…
Ce n’est pas la seule irrégularité votée par ce Conseil municipal croupion. Nous y reviendrons. Mais le maire avait oublié un détail : il peut vider un conseil municipal, il ne peut pas dissoudre le peuple villejuifois !
Pendant ces manœuvres de sabotage du conseil, les parents d’élève et les enseignants continuaient à se mobiliser pour empêcher la fusion de la maternelle et de l’école élémentaire. Et dès le 13 février, le maire jetait l’éponge et retirait ce projet de l’ordre du jour du Conseil. Finalement, heureusement que le Conseil n’a pas pu se tenir le 8 février : le maire aurait ouvert une nouvelle bataille interminable, contre les parents !
Le 8 février, notre élue Isabelle Nicol, elle-même professeure de maternelle dans un autre groupe scolaire, avait préparé son intervention contre le projet de fusion à Paul-Vaillant-Couturier. Il est très utile de la lire, car notre petit doigt nous dit que la question peut revenir sur le tapis. La voici :
(À SUIVRE...)
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