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B. Interviews
Remarquez que nous avons jugé inutile de rencontrer la municipalité car les trois arguments énoncés en introduction sont de véritables leitmotive qui se retrouvent dans toutes ses publications.
1. Agences et étude notariale
Nous avons réalisé un questionnaire à destination des agences immobilières de Villejuif dans le but d’avoir le point de vue de professionnels de l’immobilier. Nous avons souhaité connaître la situation du marché de l’immobilier, ses perspectives, les prix à Villejuif en comparaison avec les autres villes de la petite couronne de Paris, qui acquiert et pourquoi, et finalement, nous avons posé des questions sur la politique foncière de la Ville. Quatre agences ont accepté de nous voir pour répondre à nos questions.
En outre, une étude notariale a accepté de nous rencontrer. Tous ces entretiens sont retranscrits en annexe, bien entendus anonymisés.
interview 1
interview 2
interview 3
interview 4
interview 5
2. Alain Lipietz, habitant militant de Villejuif depuis 1988
Dans l’interview que vous retrouverez ici, Alain Lipietz – chercheur et militant vert membre des Ateliers, qui suit les questions foncières depuis longtemps - retrace l’histoire de la politique foncière et immobilière du Parti communiste à Villejuif depuis les années 1980. Il explique comment la Sidéco, entreprise d’aménagement et structure de réserves foncières du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis, contribuait à financer le Parti communiste français. Cette activité n’était pas illégale en soi, quoique critiquable d’un point de vue éthique. Elle a surtout mené à une suractivité et donc à une spéculation foncière qui aboutit, consécutivement à l’éclatement de la bulle immobilière en 1992, à l’arrêt des travaux des Zac en cours (Barmont, Pasteur et centre-ville) ainsi qu’à l’endettement massif de la municipalité villejuifoise. L’interviewé note la répétition au cours des années 2000 de ce schéma à travers le Saf 94 et la Sadev 94 (nouvelles structures toujours contrôlées par le Pcf villejuifois) et envisage à nouveau le risque d’un fort endettement et de l’éclatement d’une bulle immobilière. Certes, il est nécessaire de lutter contre la spéculation privée, mais, même en l’absence d’une loi de municipalisation des sols, selon lui, une municipalité pourrait défendre la qualité de vie de ses habitants sans devenir elle-même un spéculateur public.
Alain Lipietz analyse aussi les raisons d’une telle spéculation foncière en termes de choix sociologiques pour la Ville. La municipalité a en effet fait le choix d’une part d’un renforcement de la sociologie populaire, réduisant ainsi la mixité sociale, et d’autre part d’une densification qui sont, selon lui, préjudiciables à long terme pour ses habitants. Voir ses analyses générales ici : "Le tribut foncier urbain revisité".
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