Accueil > Actualités > Lamartine fait la fête sans subvention
La fête de l’école est depuis quelques années devenue la fête du quartier. Cette année : sans subvention de la ville, on se débrouille !
Du temps de l’Union citoyenne, nous avions établi un équilibre dynamique intéressant, entre fêtes de quartier et fêtes de toute la ville. Première conséquence du départ des maires-adjointes L’Avenir à Villejuif : fin des subventions (de l’ordre de 3000 euros) aux fêtes de quartier, les Villjuif’êtes réduites de moitié.
A Robert Lebon, l’école du quartier Lamartine, depuis 4 ans, une équipe exceptionnelle de parents d’élèves, d’enseignant-e-s et leur directeur, ont reconquis la fête de l’école, la transformant en fête du quartier. Mais là aussi la subvention a été supprimée.
La fête est le lendemain de la folle nuit du Conseil municipal. Nous nous sommes levés tard, nous y arrivons tard. Nous sommes surpris de voir une fête encore plus réussie que l’année précédente. Avec… des tables, des chaises, des « tivoli » (des tentes pour les stands). Comment est-ce possible ?
D’abord, il faut bien comprendre qu’à Villejuif le coût des fêtes est essentiellement un « coût de la Semgest », la société d’économie mixte à qui les municipalités communistes ont délégué le monopole de l’organisation des évènements et la gestion de l’Espace Congrès des Esselières. Or la Semgest est chère, très chère. Pas dans l’absolu sans doute, mais au dessus des moyens de la Ville, qui a des problèmes financiers et sait que subventionner une association pour une fête, c’est subventionner la Semgest. Prétexte, pour F. le Bohellec et P. Vidal (adjoint aux finances), pour supprimer les subventions aux fêtes, sauf pour quelques associations triées sur le volet.
L’autre solution – prônée par L’Avenir à Villejuif — était que la Ville récupère en partie sa capacité à aider les associations à organiser des fêtes. Par exemple, il a fallu un an de bagarre à nos maires adjointes pour acheter des chaises et des tables, appartenant en propre à la Ville, allouées à la MPT Gérard Philippe afin d’y organiser les lotos des associations et d’assurer le confort de Jazz en ville. C’est fait.
Voici déjà un problème résolu : pour la fête de Lamartine, les parents d’élèves ont emprunté du mobilier à la MPT Gérard Philipe !
Ensuite, les tentes ? Là, les parents ont décroché une petite subvention du Conseil du Val de Marne. Et, surprise : il ne revenait pas tellement plus cher d’acheter des tentes (certes plus légères que celles de la Semgest) que de les louer. Et voilà : ils les ont achetées, ça resservira pour les autres fêtes !
Mais bien sûr la réussite essentielle est venue des parents, qui ont apporté des plats, et surtout des enfants et de leurs maitres et maitresses, qui avaient préparé des chants et des danses.
Très émouvant d’entendre des petits enfants de toutes les couleurs chanter Le tourbillon de la vie, de voir danser garçons et filles, avec une telle conviction. Merveille que cette Éducation Nationale qui s’acharne à refondre, à chaque génération, l’identité française autour des chansons et des romans d’amour…
Nous bavardons avec un instituteur. Il est du quartier, il a été Pionnier, JC, élu sur la liste du PC. Il s’en est écarté, choqué que la municipalité subventionne la Jeunesse Communiste, il apprend avec étonnement que les Pionniers existaient toujours et squattaient une maison de la municipalité. Il nous raconte à sa manière le problème avec la Semgest : « Avant, nous avions des grilles, qui appartenaient à la Ville, pour accrocher les tableaux. Quand la municipalité a créé la Semgest, il a fallu lui donner les grilles, et maintenant on paie pour louer ces grilles qui étaient à nous ! »
Paradoxe : la création d’une Société d’Économie Mixte pour gérer l’« évènementiel » se justifiait de l’argument « ça permet de mieux mutualiser le matériel entre les différents établissements de la ville ». Sauf que, quand ça devient trop cher, pour telle et telle raison, chacun rachète son propre matériel dans son coin : les chaises de la MPT, les tentes de Lamartine…
L’important, c’est de se prêter le matos les uns aux autres…
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