Accueil > Thémes > Tranquillité publique > Cinq ans après, le candidat sortant se souvient de l’écologie et patauge sur (...)
Affichette électorale rigolote du candidat sortant : il est maintenant partisan de ce qu’il a combattu depuis 2016, et prétend « doubler » la police municipale.
Les panneaux électoraux sont en place. À gauche, une équipe, rassemblant toute la gauche et les écologistes. Avec à coté un programme détaillé en 30 points. À droite, un homme seul, "chef naturel dont l’autorité ne saurait être contestée" (comme dit la charte du son microparti). Sa grande affiche illustre le pathétique isolement dans lequel il s’est mis. Une petite affichette a été précipitamment rajoutée, avec 4 points au programme.
Trois promesses, reprises des programmes de gauche et écologistes, relèvent de l’amélioration de l’environnement (c’est la mode !). Promesses un peu minces : l’écologie c’est bien plus que ça, mais ça vaut la peine de s’y arrêter. La quatrième promesse porte sur la répression (c’est une liste de droite, Monsieur, quand même !)
Moins chère (au moins pour les familles à revenus modeste) et 100% bio : c’est qu’ont demandé tous les groupes municipaux d’opposition, depuis des années… Et ce que le maire sortant a fermement refusé lors du renouvellement du contrat Semgest pour les cantines : on en reste à 36% de bio, qui était l’objectif de la précédent municipalité… en 2008 ! Et chaque année les tarifs de cantine étaient maintenus.
Pourquoi ce refus de la nourriture bio à la cantine ? Face à l’association La Grande Ourse, qui demandait un soutien pour faire la promotion de la nourriture « bio, bonne et pas chère », l’adjointe du maire sortante en charge de l’école a été très claire : « La BIO, c’est pas pour les pauvres ! » Vous trouverez sa lettre ici
Ses paragraphes essentiels :
Ces lignes résument bien la « politique culinaire » du candidat sortant, qui ne fera que s’affirmer de plus en plus violemment jusqu’à l’été 2019 : le contraire des recommandations du Programme National Nutrition-Santé ! Sa conversion tardive au bio n’est donc qu’une promesse électorale qui sera vite oubliée.
Au contraire, dans la liste Tous ensemble pour Villejuif, nous pensons (et ce fut l’objectif des listes Villejuif-Écologie et Ensemble pour Villejuif dès le premier tour) que si la nourriture bio et saine est plus chère, alors c’est le devoir du la prochaine municipalité de l’offrir à tous les enfants, par le biais de la cantine scolaire. Donc : 100 % de bio à la cantine.
Et comme les enseignants nous signalent que certains enfants sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent même plus commencer à travailler le matin : nous offrirons les petits déjeuners gratuits (nous supposons que cela concernera essentiellement les enfants des familles aux revenus modestes, notamment ceux dont les maires partent tres tôt le matin pour aller travailler.)
Le candidat sortant promet beaucoup plus fort : diminuer de moitié, pour tous, le prix de tous les repas !! Promesse d’ivrogne, même pas électorale...
Dès 1995, l’Association Villejuif Autrement se présentait aux élections en demandant un tel service dans Villejuif. Cette demande fut réalisée sous la forme des lignes de bus Valouette par la Communauté du Val de Bièvre, reprise par le Grand Orly Seine Bièvre.
Malheureusement, les élus du groupe de F. le Bohellec au Grand Orly Seine Bièvre ont toujours refusé une augmentation du budget de ces lignes de bus. Et maintenant ils proposeraient de changer leur nom, d’ouvrir de nouvelles lignes et de les rendre électriques (en fait sur des tracts ils sont dessinés comme des bus à gaz, mais faut pas trop demander à la droite : elle découvre l’existence des transports en commun) et gratuites, entièrement payée par la ville de Villejuif (et non, comme Valouette, partagées entre la RATP et le Grand Orly) ? Alors que le maire sortant en est à faire un emprunt clandestin et illégal de 10 millions d’euros en novembre dernier pour boucler son budget 2019 ? Tseu… tseu…
On ne pourrait que s’en réjouir ! Problème : le candidat sortant affirme en avoir déjà créé 10000 mètres carrés… Or nous n’avons vu en 6 ans que des milliers de mètres carrés détruits, du Parc des Hautes Bruyères au terrain Bizet, avec une rage particulière contre les arbres…
Le plus grand massacre est le Parc de l’hôpital Paul Guiraud : la plus grande partie détruite en faveur d’un promoteur, reste un petit square le long de la départementale… couvert de galets ! Il est vrai que le terrain appartenait à l’hôpital, qui avait besoin d ‘argent.
Il reste un peu de terrain vert à Villejuif. Le projet du maire sortant est de faire passer, au cours d’un éventuel second mandat, la population de la Ville de 56 000 à 85000 habitants, avec « 1 million de mètres-carrés bâtis supplémentaires ». Joli programme, qu’il n’expose pas aux Villejuifois, mais réserve à la rubrique « Investisseurs » du journal Le Monde. Où trouverait-il alors 20 000 m2 de nouveaux espaces verts ?
Quant à nous, liste Tous ensemble pour Villejuif, nous ferons d’abord l’inventaire de ce qu’il n’a pas déjà vendu aux promoteurs, puis nous lancerons une vaste consultation pour construire avec la population un nouveau Plan Local d’Urbanisme avec pour objectif « Assez de béton, du Vert ! »
Bref, ses 3 promesses « écologiques », c’est du vent , destiné à faire oublier 5 années de lutte contre l’écologie, depuis la tentative de fermer la seule piste cyclable (celle de la RN7) à sa mise en cause de la géothermie, son opposition au bio, à la Zone de Faibles Émissions, et l’abandon de la Ville aux promoteurs.
L’Avenir à Villejuif avait dès 2013 lancé le débat sur la nécessaire création d’une police municipale, car tous les gouvernements depuis celui de Lionel Jospin avaient été très clairs : la police de proximité, ce n’était plus l’affaire de la police nationale mais des polices municipales. Mais nous disions en même temps que la sécurité était d’abord affaire de prévention : autant une affaire de médiateurs, animateurs, éducateurs, que de policiers.
Le contrat passé par l’Union citoyenne devant les électeurs était précis, en 2014, question tranquillité publique :
Les médiateurs, on n’en a pas vu la couleur. La police municipale, oui, elle a été crée. Est-elle « de proximité, attentive et respectueuse » ? Il semble plutôt que la nuit elle se comporte en cow-boys, provoquant les jeunes qui ne font rien de mal, les maltraitant tout autant que le fait parfois la police nationale : des plaintes ont été posées par des parents.
Personne ne songe pourtant à supprimer la police municipale, et la liste Tous ensemble pour Villejuif a l’intention de la réorienter vers sa conception primitive :"police de proximité attentive et respectueuse". D’une manière générale, les Villejuifois s’étonnent d’ailleurs de la très faible efficacité de la police municipale, que ce soit contre les dealers qui gênent la population, contre les voitures qui stationnent sur les pistes cyclables etc.
Mais faut-il et peut-on « la doubler » ? D’ailleurs est-ce vraiment l’intention du candidat sortant ? Au budget primitif de 2019, pour la police municipale (M 14, pages 33 et 59) : 1 103 000 euros en dépenses d’équipement, 2 863 000 en dépenses de fonctionnement, soit un budget annuel de près de 4 millions. Villejuif peut -il se payer une police à 8 millions par an, dont 6 millions rien que pour le fonctionnement (sur un budget de fonctionnement total de 89 millions) ? Personne n’y songe… pas même le maire sortant !
La preuve : en septembre 2019 il présentait un "budget supplémentaire" à partir d’un excédent cumulé (c’est à dire : de l’argent déjà prélevé par les impôts et affectés à Villejuif mais pas encore dépensé, et à dépenser d’ici la fin de l’année) de 36,5 millions. Pas un sous n’était prévu pour la police, ni en embauches, ni en équipement !
Villejuif approche visiblement d’un plafond en matière de police municipale. Il faudra davantage compter sur la police nationale (reprendre le bâton de pèlerin pour obtenir « un commissariat de plein exercice », sans trop y croire). Il faut maintenant jouer à fond la prévention.
Il ne nous est pas possible d’annoncer avec précision combien nous allons embaucher, car après ce projet de septembre 2019 retoqué par le conseil municipal, plus aucun chiffre n’a été communiqué par le maire sortant sur la situation financière de la Ville, aucun budget n’a été présenté pour 2020 et, à quelques jours de l’échéance normale, nous n’avons toujours pas les comptes de 2019. Nous avons seulement découvert qu’en novembre le maire sortant a, clandestinement et illégalement, augmenté de 10 millions la dette de la Ville, dette que nous aurons à rembourser... même si le maire sortant est à nouveau condamné par la justice !
Ce qui est sûr, c’est qu’après un audit de la situation financière réelle, nous orienterons les dépenses de sécurité vers ce qui était en première ligne des promesses de 2014 : plus de médiateurs, éducateurs, animateurs !
Commentaires
Répondre à cet article