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21 mars 2014
Alain Lipietz

Tranquillité publique : l’exemple de la rue Jean-Jaurès

La lettre de Mme M, des Marronniers, est particulièrement intéressante, en ce qu’elle aborde la question des incivilité en plein centre ville, de la part d’une personne qui milite aux Restaus du Cœur, mais aussi en ce qu’elle aborde pour la première fois la question de la « police municipale » réellement existante de Mme Cordillot, qui fonctionne en fait comme des Agents de la Surveillance de la Voie Publique. Occasion pour Natalie Gandais de donner un exemple concret des différents niveaux de notre réponse à la question de la tranquillité publique.

Le témoignage de Mme M. 

(pdf, 2Mo) :

La réponse de Natalie Gandais :

Madame M.
Résidence des Marronniers
place du Méridien
94800 VILLEJUIF

Villejuif, le 14 mars 2014

Chère Madame,

Vous m’avez adressé une copie de votre courrier du 10 mars à Madame le Maire, exposant la tentative de vol dont vous avez été victime vendredi 7 mars, et protestant contre le laisser aller et le laisser faire. J’ai demandé immédiatement à mes colistiers Alain Lipietz et Isabelle Hamidi de vous rendre visite, et vous avez échangé au téléphone avec Alain Lipietz. Il m’a raconté ce que vous subissez, et « l’ambiance » dans votre résidence.

Depuis que je suis candidate, j’ai entendu beaucoup d’habitants de tous âges et de tous quartiers : la situation est devenue invivable pour bien des Villejuifois. Des dames âgées et des étudiants se font dépouiller, des halls d’immeuble sont infréquentables le soir, des habitants ont renoncé à utiliser leurs parkings souterrains, les attaques de commerçants deviennent monnaie courante, les pétarades et les tapages nocturnes semblent inéluctables...

La tranquillité des habitants est (après l’emploi) la seconde priorité du projet* que je propose aux Villejuifoises et aux Villejuifois.

Pour proposer des solutions, j’ai demandé, lors d’un débat public avec les habitants**, l’avis de deux spécialistes de la tranquillité publique : Serge Supersac, ancien policier, devenu consultant en sécurité et formateur en gestion de crise, et Yazid Kherfi, ancien délinquant, devenu consultant en prévention de la délinquance urbaine. Tous les deux m’ont confirmé le sentiment que Villejuif est arrivé à un point de bascule, que la situation a réellement empiré en un an ou deux et qu’elle est devenue insoutenable pour beaucoup d’habitants.

Tous deux m’ont conseillé d’une part d’agir sur la prévention et la médiation, et d’autre part de créer une police municipale avec une mission de proximité. En effet, la loi est claire sur les pouvoirs propres du Maire : en matière de police administrative, il est chargé de maintenir l’ordre public, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique. C’est pourquoi :

  • - Je créerai un service municipal de la Prévention, Médiation et Sécurité publique, doté d’une équipe de policiers municipaux. Cette police municipale, qui n’aura pas les mêmes fonctions que la police nationale, assurera notamment la présence publique dans les rues, afin que les personnes menacées ou inquiètes trouvent facilement et immédiatement à qui parler.
  • - On organisera un service d’accompagnement des personnes inquiètes (par exemple du métro à leur résidence, ou de chez elles à la banque).
  • - Pour répondre immédiatement aux inquiétudes et soucis du quotidien, une « ligne verte » sera créée. Vous pourrez l’utiliser pour signaler toute infraction ou incivilité.
  • - Des éducateurs de rue seront mis en place, au contact direct avec les jeunes, de jour comme de nuit. On envisagera l’ouverture tard le soir de maisons de quartier et salles polyvalentes pour éviter les rassemblements nocturnes et bruyants dehors.
  • - Une équipe de médiateurs interviendra pour désamorcer les conflits.
  • - Pour dissuader les pratiques illicites et rassurer les habitants, des caméras de surveillance pourront être mises en place dans les lieux fermés tels que les parkings souterrains***.
  • - Enfin, les relations entre la ville et la police nationale seront améliorées dans le sens d’une plus grande coopération et efficacité.

Outre l’aide à la création d’activité, à l’insertion et à l’emploi qui forme le socle de ma politique pour redynamiser Villejuif et mieux « vivre ensemble », tout ce qui permet de créer du lien social et d’assurer une présence humaine dans les lieux publics sera soutenu, encouragé, valorisé. Les conseils d’habitants seront impliqués. Enfin, l’image d’une ville sale, mal entretenue, augmente le sentiment d’impunité et attire la délinquance. Je m’attacherai particulièrement à la propreté urbaine.

Dans votre quartier, dès notre élection nous organiserons une réunion des habitants des Marronniers. Un médiateur sera désigné, entre les habitants et les jeunes qui font du tapage. Nous essaierons de les convaincre de se réunir ailleurs, en un lieu que nous discuterons avec eux. Des ilotiers de la police municipale auront la responsabilité de rassurer les habitants et de faire cesser les tapages nocturnes."

Chère Madame, j’espère par ce courrier avoir répondu à votre attente et vous avoir convaincue du sérieux de mon projet pour Villejuif. Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs,

Candidate à la mairie

*Le compte-rendu de cette réunion est accessible sur mon site.
**Voir L’avenir à Villejuif commence avec vous, le 23 mars, pages 8 et 9, et en ligne
***Reconquérir les parkings souterrains permettra de retrouver en surface de la place pour le stationnement occasionnel, les piétons et les vélos

Pour me contacter : natalie.gandais@gmail.com Site internet : laveniravillejuif.fr
Atelier de campagne : 1 rue Georges Le Bigot – Téléphone : 09 84 05 24 42
Permanence : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 17h à 19h, samedi de 10h 30 à 12h 30

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Commentaires

1 Message

  • Jean-Christophe ADENOT 19 mars 2014
    08:49

    Voici un discours volontaire, préalable indispensable à toutes évolutions futures. Ce type de détérioration de l’environnement et du voisinage sont malheureusement courants dans de nombreux quartiers franciliens.
    A Paris, une loi impériale vielle de 150 ans empêche le recours à une police municipale. La police nationale ne veut pas se charger de ces troubles à la tranquillité publique, nous sommes coincés.
    En attendant que des acteurs politiques soient aussi déterminés à changer notre quotidien, les habitants se rassemblent dans le Collectif Rues en Paix pour exiger les évolutions nécessaires et se mobiliser sur le terrain.
    Nous venons de provoquer une rencontre entre les candidats et les électeurs du 20e, à découvrir en vidéo en suivant le lien : https://sites.google.com/site/ruesenpaix/home/interventionsdescandidatspourle20e
    Bon courage aux villejuifois(es) concernés par ce problème.

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