Si j’ai répondu « présent » à l’appel de l’Avenir à Villejuif, c’est que je suis engagé dans la défense de l’environnement depuis les années 1960 : là où je vis, et partout dans le monde. Dans les années 1970, au Centre d’Etudes et de Recherches du Paysage, j’ai travaillé sur l’évolution des espaces, et vécu bien des expériences avec les habitants. J’étais dans l’équipe nationale
de France Nature Environnement, puis rédacteur au mensuel LIAISON (Ile-de-France Environnement).

A Villejuif, où existaient, il n’y a guère encore, des espaces ouverts et conviviaux, partout le bitume et le béton triomphent. A grande vitesse, des pancartes « Ici, travaux » ont vu grandir les façades fermant les horizons. Villejuif n’a pas su protéger ses coins calmes et humains. Les espaces verts sont sacrifiés pour des grands ensembles et des projets de construction incessants, les trottoirs rétrécis au profit des voitures, encombrés de bornes, de poteaux, de piliers, de signaux, transformant les trajets à pied en de pénibles slaloms.

Je me bats avec l’Avenir à Villejuif, pour tenter de bâtir ensemble un lieu de vie différent, où les habitants seront associés aux décisions qui les regardent. Des espaces piéton, des jardins à créer d’urgence et pas des trottoirs-parkings ! Dans une ville, il faut des arbres ! Et de l’air !