J’ai 31 ans, je suis agent d’accueil dans un grand magasin. D’origine africaine, je trouve que quand il y a de la mixité sociale, chacun apporte un plus à l’autre et j’y suis très attachée. Je déplore donc que dans certains quartiers de Villejuif ne vivent que des gens du même milieu, qui peinent ainsi à s’ouvrir à leur ville.

Cela se ressent notamment à l’école. On ne peut pas mettre son enfant dans l’établissement que l’on souhaite. Maman de petites jumelles, je suis moi-même confrontée à ce problème : davantage de souplesse pourrait favoriser les échanges sociaux.

Afin d’aider les personnes issues de l’immigration à s’insérer, il faudrait des cours de français, et des ateliers de discussions entre les habitants par lesquels l’ouverture vers les autres serait privilégiée.

Toujours dans un souci d’aide à l’insertion, on doit mettre en place des maisons pour l’emploi afin d’accompagner les jeunes dans leur orientation et dans leur projet professionnel. Le quotient familial devrait aussi être révisé : la mairie aide les chômeurs mais ne se préoccupe pas de ceux qui travaillent et qui pourtant sont eux aussi en proie à des difficultés financières. Une municipalité n’a pas pour mission d’assister les gens, mais de les aider à s’en sortir.