Après la nourriture bio, après les arbres, après la géothermie, le maire devenu anti-écolo s’attaque donc aux vélos. Je précise qu’il n’était pas comme ça en début de mandat, du temps de l’Union citoyenne, ce qui avait permis à Natalie Gandais de faire voter le plan vélo. Mais depuis la rupture de celle-ci, le maire est pris d’une rage de détruire tout ce qui a été fait.

Cette fermeture de la piste cyclable, absolument pas annoncée, a failli provoquer des accidents (y compris pour votre serviteur). On ne la voit pas de nuit, même de jour elle ne se distingue pas en « gris sur gris ».

Devant une telle aberration, le débat s’est ouvert sur Facebook : pourquoi ?? mais pourquoi ???

Première explication possible : il s’agirait d’empêcher les voitures de se garer sur la piste cyclable. Nous avons constaté que la police municipale ne verbalise jamais les stationnements sur piste cyclable, comme si c’était un « droit acquis des automobilistes ». En fait il n’y même plus d’Agent de Surveillance de la Voie publique. Les places payantes avec horodateur ont été privatisées dans des conditions illégales : l’opposition était partie, il n’y avait plus le quorum, le stationnement payant a été votée par 20 élus sur 45 :

Donc plus personne ne s’occupe du stationnement illicite hors des places payantes, par exemple sur les pistes cyclables. Alors ? Ben on les ferme.

Deuxième explication possible : une bagarre entre le maire, futur candidat de la droite, et le conseiller général et régional en charge des transports, P. Garzon, candidat désigné du PCF, donc théoriquement le « maître de la Nationale 7 » qui est en fait, depuis plusieurs années, départementale.

On nous dit que sur le facebook du maire il se vante d’avoir obtenu du département d’avoir remplacé les plots en béton par des « potelets » (en alu) à Léo Lagrange. C’est faux : là aussi la piste cyclable est barrée par des plots en béton.

Et il est vrai que le Val de Marne ne défend pas mordicus la sécurité sur « sa » piste cyclable : entre Villejuif et Chevilly, il y a effectivement des potelets et des poteaux de circulation, en plein dans la piste cyclable et très dangereux quand on y circule de nuit sous la pluie (ça m’arrive) :

Mais le propre message du maire signifie que c’est bien lui qui à tout le moins négocie avec le département « comment on ferme une piste cyclable » !

S’agirait-il dans ce cas de faire plus de place aux piétons ? Le long de Maxime Gorki, entre les stations de métro L. Aragon et le haut de la côte, ils n’en manquent pas. Et d’ailleurs la barrière de la première photo leur ferme aussi le passage protégé !

Alors ? Une araignée dans le plafond de qui ?