Accueil > Actualités > OPH : Le conseil municipal vire au délire
Convoqué en dépit des règles, présidé en dépit des règles et dans le parfait mépris de ses participants, le conseil municipal ne parvient même pas à discuter sérieusement de l’OPH de Villejuif.
Nous avons raconté, dans une lettre au préfet, les conditions abracadabrantesques de convocation de ce conseil municipal. Au nom d’une prétendue « urgence », le maire s’affranchissait des règles, de façon à éviter que la conférence des présidents mette à l’ordre du jour les deux sujets qui ont agité Villejuif tout l’été : les indemnités amputées des agents et l’expulsion de la Bourse du Travail.
La Bourse du travail se rappelle à notre bon souvenir : les syndicats manifestent sur le parvis. La Police nationale et la police municipale filtrent les entrées de la salle du conseil municipal. Selon quels critères ? Pas de mystère : peu de public dans la salle, largement (mais pas tous) acquis au maire.
Au lieu d’appeler les présents dans « l’ordre du tableau » (en commençant par les maires adjoints, puis les élus en commençant par la liste arrivée en tête et par ordre d’âge), le maire fait l’appel dans n’importe quel ordre… car il n’y a plus d’ordre du tableau, la majorité et les maires-adjoints changeant au fil des négociations pour « acheter » la voix de telle ou tel, sans que le conseil municipal en soit jamais informé. Ce qui provoque une première grosse colère de P. Vidal, récemment entré dans l’opposition. Les autres oppositions restent zen : on commence à 19h30, il n’y a que deux points « faciles » à l’ordre du jour, on va pouvoir très vite aller diner.
Hélas, le maire et P. Vidal vont déjouer cette espérance. Moi Monsieur le Maire Maitre du Monde va s’asseoir avec cynisme sur toutes les règles, refusant la parole aux uns, lançant les votes dès le début des débats et les fermant sans crier gare, comme si débats et votes n’avaient plus aucune importance. Ce qui, à travers les hurlements de colère (bien inutiles) de P. Vidal, installle un chaos indescriptible en obligeant ceux qui n’ont pu s’exprimer à propos d’un point à replacer, quant ils sont autorisés à parler sur le point suivant, ce qu’ils n’avaient pas pu dire lors du débat précédent.
On a fini par comprendre le problème, au bout de plusieurs mois de conseils municipaux de plus en plus chaotiques. Le règlement du CM (article 23) dit : « Le Président de séance [= le maire] a seul la police de l’assemblée. » Ce qui signifie : le Président fait appliquer la loi et le règlement de l’assemblée, comme un policier de la route fait appliquer le code de la route. Mais pour Moi, Monsieur le Maire Maitre du Monde, cela signifie : « Je fais ce que je veux, le règlement, la loi (l’article L. 2121 du Code des collectivités territoriales), je m’en fiche. »
La vie municipale est donc en train de basculer dans le Royaume du Père Ubu ou l’Empire de Bokassa. Même les 11,4 % recueillis aux dernières élections par les partis qui composent dorénavant la précaire majorité du maire n’y ont rien changé : cela a même aggravé son évolution. MMlMMM se rend compte qu’il est encore plus rejeté par la population que ne l’était Mme Cordillot, alors il lui faut en profiter. Il n’y a plus rien à faire jusqu’à ce que la Justice ou l’Etat y mette le holà. D’où nos appels au préfet, qui n’a évidemment pas que ça à faire, à la justice, qui va son train de sénateur.
Tant que nous étions dans la majorité d’Union citoyenne (la première année), nous pouvions encore « cadrer » le maire. Lui-même, très content des grands espoirs soulevés chez les habitants et dans le personnel par notre élection, cherchait à les satisfaire. Nous avons fait, à notre avis, du bon travail, avec une large participation de la population. Mais lorsque nous avons soupçonné un grave délit de favoritisme, les trois autres groupes (le Bohellec, Obadia et Vidal) nous ont placé devant le chantage « Ou vous vous taisez, ou vous partez. » Nous avons choisi de ne pas nous taire et la dérive a commencé.
Puis il y a eu le licenciement du Directeur Général des Services, homme d’une probité exemplaire qui lui aussi « cadrait » le maire, en lui rappelant la loi. Il a été viré pour avoir refusé de pratiquer la chasse aux « sorcières » dont le maire lui avait donné la liste. Enfin, même P. Vidal, devenu macronien, a dû partir, après avoir perdu 5 membres sur 7 de sa liste VNV : Anne-Lise Boyer qui nous a rejoint très tôt, les autres rejoignant le maire. Politiquement, la majorité municipale se réduit aujourd’hui à l’opposition de droite à E. Macron et P. Martin : quelque chose du coté de Wauquiez.
Sans voter d’ordre du jour, contrairement à la loi (toujours pour éviter que l’on parle des sujets qui le fâchent, indemnités amputées et Bourse du Travail), le maire passe au premier point de "son" ordre du jour : le rattachement de l’Office Public de l’Habitat de Villejuif (environ 3000 HLM) au GOSB. Vous ne savez plus ce que c’est ? C’est le machin inventé par les socialistes il y a deux ans : l’Etablissement public territorial n°12 qui, de Gentilly à Viry-Châtillon, a remplacé le Val-de-Bièvre. Attendez avant de l’apprendre par cœur : selon certaines rumeurs, E. Macron aurait l’intention de le supprimer fin octobre, en même temps que les départements. Il ne resterait plus que la Métropole du Grand Paris et les communes, elles-mêmes privées de la plupart de leurs pouvoirs. Ce serait alors la fin de la démocratie locale.
Mais la loi NOTRe, toujours en vigueur et précisée par des décrets, fait obligation de transférer tous les OPH aux Etablissements public territoriaux. On ne nous laisse pas le choix, mais il faut le voter quand même, avant le 30 septembre (on avait donc largement le temps d’organiser ce conseil municipal.)
Le maire donne la parole à Elie Yebouet, président de l’OPH. E. Yebouet était le grand concurrent de F. le Bohellec au sein de l’UMP/LR. Il a d’ailleurs créé un club plus centriste et le comité Juppé à Villejuif, et Natalie Gandais, vice-présidente de l’OPH, a un temps essayé de bien travailler avec lui au sein de l’OPH. Mais il a fini par jeter l’éponge face à l’hostilité de F. le Bohellec, E. Obadia et P. Vidal qui insistaient pour le virer lui aussi. Depuis on ne le voit plus guère, alors qu’il est théoriquement le premier intéressé par l’énorme chantier de la rénovation de Lamartine, quartier entièrement OPH.
E. Yebouet lit simplement le texte de la délibération, sans développer sur ce que veut dire « rattachement ». Il indique seulement que les maires se sont entendus pour que ça change le moins possible : le conseil d’administration de l’OPH sera toujours choisi parmi des élus Villejuifois. Dans le débat, G. Lafon, socialiste mais surtout salarié au GOSB, soulèvera la question : les garanties d’emprunt apportés à l’OPH par Villejuif seront-elles transférées au GOSB ? Le maire répond « Non » sans donner de détail.
Mais c’est la première fois (et donc la dernière…) que le débat est ouvert en conseil municipal sur l’OPH ! Les élus en profitent, en commençant par protester contre les conditions de convocation de ce conseil.
Mme Cordillot fait une intervention très générale sur le logement social, sans grande originalité. P. Vidal attaque par deux petites bombes :
Il révèle qu’en 2016, après notre départ, une étude a été lancée pour vendre l’OPH à Valophis, l’office départemental.
En fait nous savions que, dès le début de notre mandat, le maire (et P. Vidal) avaient cherché à se débarrasser de l’OPH en le vendant à Valophis. Nous nous y sommes opposés : vu le poids de l’OPH dans Villejuif, en garder le contrôle reste un puissant outil pour améliorer le sort d’une grande partie de la population. Bien entendu, jamais le conseil d’administration de l’OPH n’a été saisi de cette étude.
Il lit deux emails datant de 2016, toujours après notre départ, où, semble-t-il, un agent (de l’OPH ou de la ville ? P. Vidal tait les noms) accuse des maires-adjoints d’être intervenus pour faire passer des « clients » avant des demandeurs plus prioritaires.
Cette dernière accusation de clientélisme déchaine les protestations. Nous sommes assez étonnés, car Natalie Gandais, quand elle était maire-adjointe en charge du logement, avait fixé des règles de priorité strictes (et conformes à la loi), avec l’appui de Mme Grivot qui l’a remplacée et que nous tenons pour plutôt honnête (quoiqu’elle ait soutenu le maire dans l’affaire de la Halle des sports).
Mme Grivot dément avoir été informée, le maire annonce une plainte en diffamation, P. Vidal promet que « dès demain tout serait dans la presse » et que les élus auraient copie des emails. Nous attendons pour nous faire une opinion.
Natalie Gandais intervient pour notre groupe, mais aussi comme vice-présidente de l’OPH qu’elle est encore. Elle annonce que nous nous abstiendrons, non seulement pour des raisons de forme, mais parce que de toute façon l’actuelle président villejuifois de l’OPH ne fait plus rien pour les habitants, et donc ça ne changera plus grand’chose. Les commissions sociales et de tranquillité sont ignorées, des propos discriminatoires sont entendus en commission d’attribution, l’OPH ne fait rien contre l’invasion des punaises de lit…
Voici son intervention :
J’interviens en qualité de conseillère municipale ayant été désignée, au début du mandat, pour siéger au conseil d’administration de l’OPH, qui m’a élue vice-présidente. J’ai aujourd’hui l’occasion de vous faire part de ma profonde déception à l’égard du fonctionnement de l’OPH. De mon point de vue, le rattachement de notre OPH au territoire, s’il est obligatoire, n’est pas de bonne augure pour les locataires, mais un risque que son administration pourrait s’éloigner un peu plus des besoins et attentes des locataires.
Nous nous étions engagés, du temps de l’Union citoyenne, à répondre aux aspirations les plus urgentes des locataires, en commençant par la sécurité et la tranquillité résidentielle. Or, la plupart des propositions que j’ai faites à l’OPH au nom du groupe Avenir à Villejuif ont été rejetées. Nous avions par exemple proposé que plusieurs associations puissent intervenir, en pied d’immeuble, pour animer et créer du lien social là où les jeunes sont désoeuvré et causent des troubles. Une seule a pu s’installer, la librairie Points communs soutenue par l’association des amis de la librairie, après maintes difficultés. Mais toutes les autres (Rayon vert, un atelier de réparation et vente de vélo d’occasion, Art&Motion qui voulait mettre l’art au pied de la cité Thorez, Môm’Artre, une garderie solidaire, ouverte sur de larges créneaux horaire autour d’atelier d’art pour les enfants) ont été refusées. Sans parler de la Régie de Quartier que nous avions portée et qui n’a pas vu le jour. La direction de l’OPH a préféré confier ses boutiques à un plombier et un électricien privés…
Après ces échecs à installer des activités porteuses de lien social, les réclamations des locataires s’accentuant à mesure que les désordres persistaient et s’aggravaient, nous avons réclamé et obtenu, lors du budget 2017, qu’une étude-diagnostic sur la sécurité soit engagée, réalisée par des spécialistes qui formuleraient des propositions un peu plus créatives que le sempiternel débat sur « des caméras partout ça coûte cher ». Le cahier des charges devait être soumis en juin à un comité de pilotage… Nous n’avons toujours rien vu, et d’ailleurs le président de l’OPH ne réunit plus jamais son bureau.
Une autre préoccupation des locataires, c’est l’hygiène, avec l’infestation des logements par les punaises de lit. Le président de l’OPH n’a pas pris la mesure de ce fléau, la direction renvoie les locataires à leur responsabilité individuelle comme si chacun individuellement était revenu de vacances avec des punaises dans ses bagages… La seule solution qui leur est proposée, c’est de prendre à leur charge (pour 153 euros) les services d’une entreprise de désinsectisation désignée par l’office. C’est un coût très élevé pour des habitants du parc social, un tarif qui est d’ailleurs passé brutalement de 119 à 153 euros. C’est surtout de l’argent perdu car les traitements insecticides, mal préparés, mal accompagnés, ne sont pas efficaces. A ce niveau d’infestation, seule une action collective et concertée pourrait venir à bout du problème, mais l’OPH ne veut pas en entendre parler.
Un autre signe de la mauvaise gouvernance de l’OPH, c’est l’impossibilité de travailler au sein de la commission sociale de l’OPH. J’ai pu la réunir à deux reprises seulement, mais le président refuse catégoriquement de nous transmettre le moindre élément qui pourrait nous être utile, nous avons donc renoncé à la faire fonctionner.
Enfin, je suis très inquiète de certaines dérives de la commission d’attribution des logements. Je ne crois pas, contrairement aux propos de monsieur Vidal, qu’il y ait des pratiques clientélisme dans cette commission de la part de madame Grivot, avec qui nous avions établi des critères clairs, même s’il a pu exister, très ponctuellement, des pressions de tel ou tel. En revanche je suis indignée qu’il puisse y être proféré des propos désobligeants, et même discriminatoires, à l’égard de certains candidats au logement, par exemple quand ce sont des mères monoparentales, quand le président de la commission se permet de s’interroger sur leur capacité à élever des garçons, ou quand on stigmatise un candidat d’origine asiatique.
Pour finir, sans revenir sur la manière dont est mené le PRU, en tenant les habitants à l’écart des décisions qui les concernent, je crains que l’avenir de l’OPH soit bien sombre si le rattachement au T12, avec l’éloignement et le renouvellement du conseil d’administration, ne prend pas mieux en compte les habitants.
Sur l’affaire des punaises de lit, le Dr Obadia, maire adjoint à la santé, a une réponse sensationnelle : « Ce n’est pas l’affaire de l’OPH, c’est un problème universel, et la loi ne fait pas obligations aux bailleurs de s’en occuper ! Les punaises de lit se propagent à l’occasion des vides-greniers. »
Sotte intervention : les cages d’escaliers sont contaminées les unes après les autres, car les punaises passent par les gaines. Il faut donc traiter les blocs d’habitation simultanément, comme pour les rats ou les cafards, sinon ça ne sert à rien. Le Dr Obadia serait-il contre la vaccination obligatoire sous prétexte que les maladies sont universelles ?
Voyez les explications données après coup à 94-Citoyens sur ce débat. D’autres intervenants sont inscrits. Mais là-dessus MMlMMM, tel Ubu Roi, interrompt le débat et passe au vote !
Stupeur générale : selon l’article 19 du règlement (et la loi) chaque conseiller municipal a le droit d’intervenir deux fois. Hurlements continus de P. Vidal tandis que s’affiche sur les grands tableaux le résultat des votes électroniques. 22 pour, 7 abstentions (les autres n’ont apparemment pas eu le temps d’appuyer sur leurs claviers ? Incidemment il se confirme que la « majorité » est minoritaire, du fait de l’absentéisme devenu politique de M. Monin).
Le maire donne la parole à A. Caporusso, maire adjoint à l’action sociale. Il s’agit de verser 10000 euros à la Fondation de France pour l’aide à la reconstructionn de St Barth et St Martin.
Mais les hurlements de Ph. Vidal ne cessent pas et couvrent la voix du rapporteur. Ph. Vidal fustige la lâcheté des anciens élus de sa liste VNV ayant rallié la droite (MM Caporusso et Lecavelier, Mmes Casel et Loudière) : comment peuvent-ils supporter ces illégalités ? Il oublie de rappeler qu’il en pris l’initiative, et sur un problème bien plus grave : en couvrant l’opération de favoritisme sur la Halle des sports et en participant au chantage du maire contre la « lanceuse d’alerte ».
Discrètement, Mme Loudière , maire-adjointe aux ressources humaines, s’éclipse en déposant un mystérieux texte sur le bureau de l’élu le plus proche de la sortie, G. Lafon.
Je remarque, ébahi, qu’un vote s’affiche à nouveau aux tableaux, couverts de « verts » (les voix « pour » des élus de droite). Je joue avec ma télécommande : mon nom s’affiche en vert, rouge, blanc… Le maire a donc déjà lancé le vote, alors que le débat vient à peine de commencer !! Ubuesque.
Très dignement et même assez émue, Sandra da Silva (communiste) dit sa honte de participer à ce cirque, et de sentir à ce point méprisée. Honte est le mot exact. Je me souviens, dans ma jeunesse, la honte éprouvée par mes amis africains devant le personnage de Bokassa, alors qu’ils n’y étaient pour rien. Là j’ai honte en tant qu’élu, et même en tant qu’homme.
J’essaie pourtant d’intervenir sur le fond, pour souligner ce que nous avons perdu à ne pas discuter préalablement de ce don en commission :
Pourquoi passer par la Fondation de France, canal recommandé par les appels gouvernementaux destinés aux particuliers, alors que nous sommes une collectivité qui aurait pu avoir un rôle direct, en passant par des associations « urgentistes » spécialisées ?
Pourquoi se contenter d’affecter vaguement cette dépense à un « chapitre 68 » sans préciser au détriment de quelle dépense ? Et si le cyclone Maria provoque des dégats encore plus graves on fera quoi ?
Et j’en profite pour évoquer ce que j’aurais dit si on avait pu avoir le débat sur l’ordre du jour : j’évoque l’affaire des salaires amputés et la Bourse du travail. À quoi rime de faire un don à d’autres communes quand de telles injustices sont commises au détriment des agents de notre ville sous prétexte budgétaires ?
Là-dessus justement G. Lafon lit le texte de Mme Loudière : c’est l’intervention qu’elle se préparait à faire. Elle propose de prélever ce don… sur les indemnités des élus !
Acclamations enthousiastes dans la salle. Le maire annonce qu’il clot le vote. Hurlements : « Et l’amendement de Mme Loudière ? » Réponse du maire : « Elle n’a pas laissé de procuration écrite à M. Lafon pour proposer son amendement. »
Les élus se lèvent, écoeurés, et se dirigent vers la sortie. Au fond, un spectateur (ex Villejuif Autrement rallié à la liste de Ph. Vidal puis rallié à la droite) semble dire quelque chose au passage de Ph. Vidal. Celui-ci lui saute à la gorge. Les deux directeurs de la police municipale s’emparent délicatement de Ph. Vidal et, avec un professionnalisme consommé, le déposent à la porte du Conseil.
2 Messages
17:16
Je voudrai rétablir la vérité à propos des allégations de Natalie Gandais lors du CM de lundi soir.
Etant président de la commission d’attribution des logements de l’OPH , je me suis senti personnellement attaqué.
S’agissant de ce qu’elle qualifie de pratiques discriminatoires, je tiens à préciser que l’attribution des logements est faite conformément aux critères prévus par la loi et la charte d’attribution de l’OPH.
La mixité sociale est pour certains de ses membres un critère important, cette mixité doit se retrouver au niveau de la composition familiale, des revenus et des catégories socio-professionnelles.
C’est dommage que Natalie Gandais veuille continuer à attribuer les logements gérés par l’OPH à des personnes ayant le même profil et à maintenir des « ghettos » , l’impact sur nos écoles se faisant sentir avec des demandes de dérogations et de transfert dans le privé.
Quant à sa prétendue discrimination envers un candidat asiatique et le non-respect du règlement de la commission, les avis étaient divergents sur la candidature proposée, j’ai donc fait voter. Le résultat a été de 3 voix pour et 3 voix contre. L’élue au logement ayant voix prépondérante, la candidature a été acceptée sous réserve de l’obtention de renseignements complémentaires sur la situation du demandeur tant sur le plan personnel que sa situation locative antérieure.
Je ne m’étendrais pas sur les ragots de Mr Vidal qui a joué les victimes sur les réseaux sociaux.
En montant en épingle une attribution qui pourtant ne pose aucun problème, il jette le discrédit et la suspicion non seulement sur l’éthique des membres de la commission d’attribution mais encore sur le travail du personnel de l’OPH qui est très choqué par ses affirmations mais aussi sur celui du service logement de la ville. Elle a été faite en tenant compte des critères d’urgence édictés par la loi.
Je voudrai réaffirmer que la commission d’attribution fonctionne en toute indépendance et dans le respect de la loi comme l’a rappelé le Président de l’OPH. Elle est composée de 7 membres dont deux élus municipaux, l’adjointe au logement, une représentante des locataires, un représentant de la CAF et une représentante de l’UDAF et moi comme président (personnalités qualifiée). Les décisions sont prises dans 99% des cas à l’unanimité et quand il y a des avis divergents à la majorité.
Je voulais précisé que c’est moi qui ai interpellé Mr Vidal sur ses allégations, celà l’a rendu fou furieux (crise de lèse majesté un simple citoyen ayant parlé à un élu) et s’est précipité sur moi, il a été effectivement sorti par le chez de police non sans avoir proféré des menaces à mon égard ce qui m’a conduit à déposer une main courante.
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19:45
Ah, tiens ! Michel Casel se souvient que je m’appelle Natalie Gandais...
Oui, il a parfaitement raison de s’être sentir attaqué par mon intervention lundi soir. Il était temps de raconter aux élus et aux Villejuifois ses dérives de vocabulaire, qui traduisent la dérive droitière de sa pensée. Sous l’apparence de rechercher la mixité sociale, c’est en fait l’exclusion des personnes en difficulté, et en particulier les femmes, qu’il pratique.
Je recopie ici la répnse que je lui ai faite sur 94 citoyens, où il m’appelle madame Lipietz, me reléguant ainsi à mon statut "d’épouse de " : Monsieur Casel met décidément la mixité sociale à toutes les sauces. Il n’a toujours pas compris qu’un des éléments de la mixité sociale dans les HLM, ce sont les divers organismes « réservataires » de logements dans les immeubles. Ces organismes, ayant participé au financement des constructions, bénéficient en retour du droit de proposer des candidats. Ainsi, la préfecture dispose d’un contingent d’appartements destinés aux personnes mal logées et/ou reconnues Dalo (Droit au logement opposable). Il se trouve que ces personnes se retrouvent mal logées (dans des logements trop petits, ou trop chers ou insalubres du parc privé) ayant des difficultés d’ordre professionnel, social ou familial qui les ont tenues écartées de l’accès à un logement convenable. Ce sont hélas souvent ces personnes désignées par la préfecture qui subissent les sarcasmes de monsieur Casel, et il est devenu extrêmement pénible d’avoir à entendre ses commentaires désobligeants à longueur de commission. Ainsi il se permet d’épiloguer sur le fait qu’une femme monoparentale « a bien trouvé le moyen de faire ses enfants », ou de regretter que « ce sont toujours les même qu’on nous envoie » s’agissant de personnes pauvres.
S’agissant des autres contingents (celui de la ville ou celui d’action logement), il est vrai que les candidats à l’OPH sont rarement dans les tranches de revenus les plus élevées pour l’accès au parc social. Mais tant que les problèmes de sécurité, squats de hall, trafic, motocross, et d’hygiène (punaises) ne seront pas traités, il sera difficile de trouver des candidats plus aisés qui préfèrent loger ailleurs bien que ce soit un peu plus cher.
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