Accueil > Actualités > M. Badel : le renvoi d’ascenseur
Le ralliement de M. Badel au maire, lui apportant la demi-voix qui lui manquait, a trouvé sa récompense un mois plus tard. Une affaire qui s’articule avec la crise chez nos voisins du Kremlin Bicêtre.
En mars dernier, la défection de Maryse Dumont-Monnet privait le maire de sa demi-voix de majorité. Quelques jours plus tard on annonçait le ralliement de Marc Badel, élu MRC sur la liste de Mme Cordillot (PCF sortante), lequel affirmait dans la presse, le 22 mars, que cela se faisait sans contrepartie financière, que son entrée dans l’exécutif n’était pas d’actualité, et qu’il allait se focaliser sur « la mixité sociale, le logement social, la requalification des quartiers sud ».
Ça n’a pas traîné : dès 3 mai, on annonçait son entrée dans l’exécutif du maire en tant que conseiller délégué en charge des « évolutions du schéma institutionnel local ».
Vous vous demanderez : en quoi cela demande-t-il un conseiller délégué, puisque le cadre institutionnel est fixé au niveau du gouvernement et du parlement ? Rassurez-vous : désormais fonctionnaire dans le département de Vendée, M. Badel n’aura pas à s’en occuper, si ce n’est souligner au stabylo, dans le train, La lettre du maire et autres Gazette des communes. Il n’est pas nommé à la Métropole du Grand Paris ou au GOSB…
Combien sera-t-il payé pour cet effort et surtout pour la demi-voix qui assure une majorité eu maire ? Si les indemnités n’ont pas changé depuis que nous avons quitté la majorité suite à l’affaire de favoritisme de la Halle de sports, environ 625 euros net par mois. S’il avait été désigné maire-adjoint par le conseil municipal, cela aurait été environ 1575 euros net. Mais il n’y aurait vraisemblablement pas eu de majorité pour le voter (obligatoirement à bulletin secret), tant sont vives les jalousies dans la « majorité ».
Avant son « virage », Marc Badel était patron du MRC au niveau départemental et salarié du Kremlin-Bicêtre.
Et vous l’avez sans doute lu dans la presse locale : notre voisine, le Kremlin-Bicêtre, qui fait partie du Grand Orly Seine Bièvre et partage avec Arcueil et Villejuif le Syndicat intercommunal du terrain Rameau (où elle a bloqué tous les projets de Villejuif et Arcueil du temps de l’Union citoyenne), est également en crise. Le maire est inculpé, le premier adjoint également inquiété, et 8 membres du MRC , fidèles au maire inculpé JM Nicolle, ont quitté avec lui le MRC. Le reste de la majorité de gauche et écologiste n’est pas majoritaire à 2 voix près, la droite et la scission du MRC n’ont pas l’air de pouvoir s’entendre, car gauche, écologistes et droite demandent la démission du maire. La ville est ingouvernable.
Or on constate que l’argumentation de M. Badel et des « 9 du Kremlin-Bicêtre » (en comptant le maire) est la exactement la même : c’est la même tendance politique. Cette argumentation tient en deux points :
« Le MRC ne sert plus à rien », ce qui se discute mais ne concerne pas L’Avenir à Villejuif.
« Dans la gestion municipale, il faut dépasser le clivage droite-gauche », ce qui nous concerne puisque cela avait justifié nos alliances de 2014.
Oui, nous pensons que les grands débats nationaux opposent en effet des partis sur des lois et des budgets relatifs à la solidarité ou à l’écologie, mais que sur le terrain local les gens honnêtes et partageant ces valeurs peuvent travailler ensemble.
Le problème est que 4 ans se sont écoulés. Nous avons pu « tester » nos partenaires locaux. À Villejuif, nous avons dû nous séparer de la majorité de F. le Bohellec quand nous avons constaté un très grave manquement à la probité. D’autres manquements ont été constatés par la suite, et toujours signalés à la Procureure de la République. M. Badel a d’ailleurs signé deux de ces lettres de signalement, dont l’une concerne une affaire de faux en écriture qui, selon la sous-préfète de l’Haÿ-les-Rose, « mérite les Assises ». La Ville de Villejuif a déjà été condamnée plusieurs fois pour des décisions de son maire F. le Bohellec ; de plus graves affaires suivent leur cours.
De même, « Les 9 du Kremlin-Bicêtre » ont pour unité de soutenir l’un d’eux, inculpé pour favoritisme et corruption. Mais pas encore jugé coupable : l’instruction est simplement allée plus vite qu’à Villejuif.
Encore une fois on constate qu’avant même de parler de solidarité, d’écologie ou de démocratie, un tout premier clivage oppose les hommes et les femmes qui sollicitent les suffrages des citoyen.ne.s, sur la condition essentielle : la probité.
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