Accueil > Actualités > Réunification de la droite : effets en cascade
Coup de théâtre au début de ce Conseil municipal où nous avions peu de décisions importantes à voter : JF Harel annonce son ralliement à la majorité municipale.
Cette déclaration, qui achève la droitisation de la majorité, va donner à ce conseil municipal un tour plutôt « politicien ». Je vais vous raconter, pas forcément dans l’ordre. (Le seul débat important, sans vote, sur la tranquillité publique, fera l’objet d’un billet à part).
Après la fin de l’Union citoyenne, le maire F. le Bohellec ne pouvait plus compter que sur une « nouvelle majorité » fragile : les groupes le Bohellec (11 membres), Obadia (6 membres), Vidal (5 membres) et les « indépendantes » Casel et Dumont-Monet, soit 24 élus sur 45. En fait, cette majorité reposait sur le ralliement à la droite de Mme Casel et du groupe « divers gauche » de M. Vidal , dans une défense farouche du maire soupçonné de délit à propos de la Halle des Sports.
L’annonce de la « réconciliation » de M. Harel et de ses deux colistières, après leur rupture d’avril 2014, paraît alors assurer au maire une majorité plus confortable. Sauf que… deux personnes clés, M. Obadia et Mme Tigeras (du groupe Harel) sont curieusement absentes, de même que M. Gaborit, du FN, qui n’a pas laissé de pouvoir (il le donne d’habitude à JF Harel).
Cramoisi, M. Vidal, qui voit son pouvoir de nuisance diminuer dans la « nouvelle-nouvelle majorité", lance à M. Harel : « Et cela veut dire que vous votez le budget ? – Mais je l’ai voté ! » répond M. Harel. Or ce budget était à bulletin secret, et il semble bien qu’une personne de son groupe ne l’a pas voté…
Un peu plus tard, pour désigner une commission où il est proposé d’inviter « une personne par groupe », je poserai benoitement la question à JF. Harel : « Et vous rejoignez donc votre liste d’origine, avec M. Obadia ? Vous n’aurez qu’un représentant ? », Harel répondra sèchement : « Je n’ai rien à voir le groupe Obadia, je suis le groupe FUE »
L’hostilité entre les deux morceaux de l’ancienne liste de premier tour Vivre à Villjuif , comme on s’en doutait, reste sérieuse. Mais l’arrivée de JF. Harel bouscule aussi le groupe Vidal, qui du coup se retrouve allié d’E. Obadia (absent).
Ainsi : le maire fait voter la remise en question des délégations dans différentes institutions. Par exemple : il chasse L’Avenir à Villejuif de tous les conseils d’école et du collège Karl Marx. Nous sommes un peu tristes d’un tel sectarisme, car nous avons noué des relations de confiance avec les parents, les directeurs/trices, les professeurs, et connaissons bien désormais les problèmes de chaque école. Nous votons contre, PCF et PS s’abstiennent, la droite unie (de le Bohellec à Casel) vote Pour. Bon.
Nouveau vote pour chasser Natalie Gandais de la représentation à la Sadev. Natalie explique pourquoi elle ne tient pas à rester : la Sadev se fiche de Villejuif, et refuse de lui payer 3 millions dûs depuis plusieurs années. Le maire explique qu’il ne veut pas faire de peine à la Sadev. Mais deux candidats se présentent pour la nouvelle-nouvelle majorité : J. Mostacci (groupe Obadia) et JF. Harel ! Les groupe le Bohellec et Harel votent Harel (qui l’emporte), mais les groupes Obadia et Vidal votent Mostacci…
Et ce n’est qu’un début. Dans sa recherche désespérée de nouveaux alliés, le maire enfonce Villejuif dans une ambiance de fin de l’Empire romain.
On vote pour la « cessation » (sic . Il s’agit sans doute d’une « cession » ? ) d’un bout de la rue de la Commune à la Sadev. Nous votons contre, « tant que la Sadev ne nous paie pas ce qu’elle nous doit. » Et nous sommes les seuls.
Même situation quand il est question de céder une « bien sans maitre », un pavillon qui a été proposé à deux « expropriables » de la Zac Aragon, lesquels l’ont refusé. Natalie rappelle qu’il y a aussi des expropriés dans la Zac Campus grand Parc (c’est le cas notamment de la famille Mollicone, qui avait déjà du céder son fameux terrain dans des conditions très défavorables) : ce relogement leur a-t-il été proposé ? F. le Bohellec répond que « la majorité a décidé de ne pas leur proposer. » Alors nous votons contre, et nous sommes les seuls.
Rebelote avec la vente (sans appel d’offre) d’un grand local appartenant à la Ville pour une seconde crèche privée Babilou. C’est l’occasion pour Monique de rappeler que la crèche parentale comme l’épicerie solidaire sont toujours à la recherche d’un local.
À nouveau la droite répond qu’elle a décidé que ce serait pour Babilou, et que pour la crèche parentale ou l’épicerie solidaire, on verrait plus tard.
Nous votons donc Contre, et nous sommes les seuls. « Ça devient une habitude ! » grince F. le Bohellec.
En effet. Alors que, jusqu’aux vœux de Nouvel An, quand l’Union citoyenne n’en avait plus que pour quelques jours, le maire se vantait encore de ces projets d’économie sociale et solidaire, il n’en est plus guère question depuis notre départ. La droite désormais seule maîtresse à bord rejoint la sourde hostilité manifestée pendant 20 ans par les majorités Cosnier et Cordillot à ces projets participatifs. De même, elle rejoint l’ancienne équipe dans sa pratique des menaces d’expulsion sans proposition de relogement pour les ZAC Aragon et Campus Grand Parc, concédées à la Sadev sans souci des habitants. Et l’ancienne équipe n’a toujours pas compris…
« Plus ça change et plus c’est la même chose », comme on dit en ville…
Mais la suite va montrer que la nouvelle-nouvelle-majorité a des problèmes plus graves que les nôtres.
(À SUIVRE)
Le compte rendu de ce conseil municipal est en 4 parties :
1. Réunification de la droite : effets en cascade
2. Associations, ADL, Culture et végétaux
3. La « nouvelle-nouvelle-majorité » sombre dans la nuit
4. Débat escamoté sur la tranquillité publique
1 Message
15:09
Précision importante au sujet de l’Epicerie Solidaire :
avant de quitter mes fonctions de Maire adjointe à l’économie sociale et solidaire, j’ai trouvé un local - accepté par le maire, au pied de la Cité Jacques Duclos, sentier Benoît Malon, à côté de la structure ouverte.
Pendant plus d’un an, j’ai travaillé avec les services municipaux, l’association Villejuifois Solidaires, les acteurs sociaux du territoire, l’ANDES le réseau des épiceries solidaire et l’association Villejuifois Solidaires porteur du projet.
Ce travail a fait l’objet d’ un rapport remis au maire par le chargé de mission ANDES, ce document contient tous les éléments pour le montage d’une épicerie solidaire à Villejuif.
J’espère que le maire, la nouvelle adjointe à l’ESS et l’association Villejuifois Solidaire auront à coeur de mettre en oeuvre ce beau projet !
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