Accueil > Actualités > De nouvelles affaires immobilières dans les tuyaux
Deux rapports qui ne se refusent pas : la réinstallation de l’accueil, et la vente d’un terrain avec un gros bénéfice. Mais flotte un parfum de méfiance.
Un an et demi que notre mairie a brulé, victime d’un acte criminel. Un suspect est arrêté depuis longtemps mais les Villejuifois ne savent toujours rien de l’enquête : pure bêtise ? terrorisme ? signal mafieux ? vengeance d’un opposant ?
Depuis, les agents campent à-droite-à-gauche, on ne sait pas où les trouver. Enfin, on va réparer l’accueil. Et c’est cela qu’il faut voter : l’autorisation du lancement d’un marché par lots, en « procédure adaptée », pour le réaménager.
Tout le monde semble partant, pourtant Natalie Gandais proteste... "J’avais demandé qu’on fournisse les plans à la 2e commission, car quand nous avons examiné le marché en Commission d’Appel d’Offre, on nous a montré un plan d’aménagement, très différent de l’ancien accueil. Des modifications qui me semblent d’ailleurs discutables. Les agents sont-ils au courant ? Le marché (lot 6) porte uniquement sur la réalisation, par des entreprises de menuiserie, d’un plan déjà conçu ! Nous sommes contre le lancement de ce marché avant consultation des agents sur le plan lui-même. »
Le maire temporise : « Mais bien sûr ! Ils seront consultés en temps utile. »
Légère panique dans l’exécutif. Mme Loudière, M. Vidal (toujours dans la majorité) insistent : « Il faut aller vite, on ne peut pas laisser attendre les agents. » C’est vrai, quoi, depuis l’incendie on n’a eu que un an et trois mois pour leur demander leur avis...
Ça coince. Gaëlle Leydier (Parti de Gauche), souvent de bon conseil, propose : « Alors organisons un CHSCT d’urgence, discutons ces plans, et votons en mars. »
Le maire accepte l’amendement : « après consultation du CHSCT » et nous propose de voter.
Nous échangeons des signes, et finalement nous votons pour, Natalie restant en réserve dans l’abstention.
Car plus personne n’a confiance dans les promesses de F. le Bohellec. Il faut donc se réserver la possibilité d’un recours, de la part d’une personne à qui il ne rétorquera pas, comme d’habitude, « Mais Madame ! Vous l’avez voté ! ».
On vote ensuite la vente d’un terrain le long de la Nationale 7, en face de Carrefour, dans l’opération de rénovation urbaine (ORU) Lamartine, au promoteur Icade, pour y reloger Orange, qui va déménager de ses locaux à Campus Grand Parc.
Une très bonne opération : la ville l’avait acheté jadis 1,6 million, Icade le rachète 6 millions et s’engage à aménager les accès. Orange va rester sur le territoire de la Ville, l’ORU se présente bien avec l’introduction de la « mixité fonctionnelle » (emplois-logements) dans le quartier… Que demander de mieux ?
Certes, il n’y a pas eu d’appel d’offre et de mise en concurrence, mais le prix proposé par Icade semble très honnête, conforme au nouveau statut de Villejuif apporté par le métro Grand Paris Express que nous réclamions depuis tant d’années.
Et pourtant Natalie Gandais interroge, toujours mauvais esprit : « Et pour les autres terrains de l’ORU Lamartine, propriétés de la Ville ou de l’OPH ou du SAF ? Selon quelle procédure allez vous offrir ces terrains aux promoteurs ? »
Je vous décode. Normalement, une opération de rénovation urbaine de cette importance doit faire l’objet d’un appel d’offre. Mais, selon la rumeur qui court dans les services et commence à transpirer au dehors, Icade serait assez assuré de gagner l’opération, avec ou sans appel d’offre. Le « bel » achat du premier terrain pour Orange servirait-il à couvrir des cessions ultérieures à meilleur compte ? D’autre part, il flotte sur cette « affaire » l’ombre d’un ancien Directeur Général des Services du temps de Pierre-Yves Cosnier.
Agacé, le maire répond « Je ne les offre pas, je les vends. Tout sera présenté publiquement. »
Je relance : « Et, à part sur le mot « offrir », que répondez-vous à la question de Natalie Gandais ? »
Le maire (visage fermé) : « J’ai déjà répondu. »
Un quasi aveu.
Bon, mais là on vote unanimement pour cette belle opération.
Le compte-rendu du conseil municipal du 3 février 2017 est en 6 parties :
1. Encore un directeur renvoyé : Olivier Buchsbaum
2. Expulsion du Chêne : les derniers coups
3. Comment la "majorité" a failli basculer
4. De nouvelles « affaires » immobilières dans le tuyau ?
1 Message
08:36
La semaine suivante, le 8 février, c’était le conseil d’administration de l’OPH. Le président a fait voter la vente, de gré à gré, au même Icade, de toute une rangée de boxes de Lamartine, pour 450 000 euros. Nous n’avons même pas pu connaitre quelle surface de terrain cela représente.
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