Accueil > Actualités > Conseil municipal du 11 juillet : Mosquée et TAFTA
Beaucoup de délibérations assez techniques, mais urgentes, justifiaient ce conseil de juillet. Les seuls débats politiques importants portaient sur une délib’ concernant le bail en faveur d’une mosquée sur l’actuel bâtiment « Gendarmerie », et sur le vœu contre le « Tafta ».
Rappelons qu’une « délibération » est une décision votée par le conseil qui a un effet immédiat, parce qu’elle porte sur ce qui est de la compétence de la municipalité. Un « vœu » au contraire porte sur ce qui échappe au pouvoir de la commune, c’est donc une demande (d’où son nom) adressée à d’autres institutions.
Dans le public, un grand nombre de nos concitoyens musulmans venus pour la délib’ à propos du bail. Le maire procède à l’appel, quelques « juilletistes » ont laissé leur pouvoir. Ce qui nous vaut à chaque appel d’un membre de la liste Cordillot un petit sermon sur les difficultés des salariés qui doivent prendre leur vacances, et des attaques grotesques contre la majorité qui « elle, prend deux mois de vacances » (donc puisqu’on est le 11 juillet, la majorité s’apprêterait à faire sa rentrée le 11 septembre !?) Passons.
Au nom du jeune élu FN, Alexandre Gaborit, on annonce « Absent, pouvoir à Monsieur Caporusso » (liste Vidal). Légers mouvements dans l’assistance. Moi aussi ça m’a gêné mais, après tout, c’est l’ancienne équipe PCF qui avait sélectionné Alexandre Gaborit pour le conseil local de la jeunesse, qui donc lui a offert une formation à la vie politique locale, tout en sachant qu’il était FN ! Donc ils pensaient qu’il serait un jour récupérable pour l’option démocratique. On lui laisse nous aussi sa chance…
Il s’agit du bail emphytéotique, pour 99 ans et un euro par an de loyer, accordé au tout dernier moment par l’ancienne majorité à l’Association des Musulmans de Villejuif, sur le terrain de l’ancienne gendarmerie, bon bâtiment initialement réaffecté par le Conseil général à l’hébergement d’urgence, que l’AMV aurait ensuite à raser pour construire une mosquée. Coût pour la Ville : 2,1 millions d’euros.
Cette subvention de 2,1 millions à une association cultuelle avait soulevé un tollé dans la ville et ne fut pas étrangère au renversement de l’équipe sortante. Il existe déjà une jolie mosquée avenue Youri Gagarine (d’ailleurs en cours d’agrandissement), que l’association Rachad a financé, terrain et bâtiment, sans rien demander aux contribuables, et malgré dix ans d’obstacles mis par l’ancienne majorité. Le cadeau de 2,1 millions avait « justifié » une campagne de tracts et SMS appelant les musulmans à voter pour l’équipe Cordillot : le tract le plus cher de la campagne électorale !.
Depuis, la nouvelle équipe essaie de réorienter le bâtiment de l’ex-gendarmerie vers les usages d’intérêt général d’un immeuble intergénérationnel : crèche parentale, logements sociaux pour assistantes maternelles, pour handicapés, etc. Reste à se débarrasser du bail, ce qui n’est pas simple : les bombes à retardement, adoptées dans un but clientéliste par l’ancienne équipe, ne sont pas faciles à désamorcer.
Il existe plusieurs moyens juridiques pour révoquer le bail, entre autres un recours existant de l’association du quartier Aragon. Pour évaluer ces possibilités, le maire a souhaité une expertise juridique et la délib’ vise à l’autoriser à passer un contrat d’expertise sur le sujet. Il aurait pu le faire sans demander au conseil mais, vue l’importance du débat et dans un souci de transparence, il a préféré le faire voter.
C’est aussitôt là-dessus qu’il est attaqué par Mme Cordillot ! Selon elle, le maire n’avait pas besoin de demander l’autorisation, donc s’il le fait c’est « pour rassurer ses électeurs qui s’inquiètent de voir ses retards à tenir ses promesses, compte tenu du coût des dédits ». Quels aveux ! D’une part l’ex-maire reproche au nouveau maire de ne pas faire comme elle : éviter le plus possible de débattre publiquement ses décisions. Et d’autre part elle rappelle cyniquement que la nouvelle majorité élue va devoir payer des « dédits » aux promoteurs pour annuler toutes les décisions que l’ancienne équipe a fait passer en force dans les dernières semaines avant sa défaite (y compris sur la Zac Aragon, etc).
À Natalie Gandais, qui explique que la ville souhaite conserver pour son action sociale ce bâtiment qui est en bon état, et qu’un nouvel emplacement pour une deuxième mosquée sera prévu dans le Plan d’Urbanisme révisé, Mme Cordillot répond : « Nous sommes partisans de reconstruire la ville sur la ville ». On se demande, dit-elle, où vous mettrez la mosquée si vous refusez de raser les bâtiments anciens, et puisque « M. Lipietz et Mme Gandais s’opposent à construire sur les terrains verts et agricoles ». Et de fustiger l’association des habitants du quartier, qui veulent priver les musulmans du droit à « un lieu de prière enfin digne. »
Isabelle Hamidi, membre de cette association du quartier Aragon, lui répond que l’association ne s’oppose pas à la construction d’une mosquée, mais à la construction d’une mosquée à cet endroit : en rasant un bâtiment fonctionnel, et à côté immédiat de l’église copte. Ce qui provoque des hurlements dans la salle. Pourtant, les coptes (dont les fidèles sont des réfugiés d’Égypte où ils étaient persécutés par des islamistes) ont bel et bien multiplié les recours contre les projets de mosquée à proximité immédiate. Et les Hamidi, seuls réfugiés de Palestine dans la salle, sont particulièrement bien placés pour savoir que, même après des siècles de coexistence pacifique, un petit groupe d’excités ultra-religieux suffit trop souvent à « mettre le feu » : et c’est cela que craignent les riverains.
La socialiste Sophie Taillé-Polian intervient alors de manière plus argumentée en faveur du « lieu de culte enfin digne » sur l’ex-gendarmerie. Elle explique que les socialistes avaient fini par accepter ce bail sur le terrain, du moment que l’AMV paierait la démolition du bâtiment. « Si vous nous aviez proposé une autre solution discutée et calée, lance-t-elle, nous aurions pu croire en votre bonne foi ! »
M. Harel lui rétorque que nous n’allions pas réussir à faire en deux mois ce qu’eux n’avaient pas réussi à faire en deux mandats : trouver un lieu pour une deuxième mosquée.
Je réponds à Mme Cordillot, ironiquement, qu’il y a plein de terrains vagues, de vieux hangars et de bâtiments délabrés à Villejuif que se disputent les promoteurs, sans avoir besoin de raser la gendarmerie ou d’urbaniser nos derniers espaces verts. Je l’adjure d’expliquer enfin pourquoi elle considère « indigne » la mosquée Rachad. Je rappelle les années de lutte pour obtenir la construction de cette mosquée Rachad, qui pourtant ne coutait rien la ville, ni comment il avait fallu camper sous une tente ave. Youri Gagarine pour arracher le permis de construire. J’insiste qu’au contraire le subvention de 2,1 millions à l’AMV viole la laïcité et la loi de 1905. Intervention appuyée par Jorge Carvalho qui rappelle qu’il a contribué au financement de Rachad, comme d’ailleurs de l’AMV.
Nous n’obtiendrons jamais de réponse sur ce point, malgré plusieurs interventions interrogeant directement l’ancienne équipe sur cette histoire de « enfin digne » et cette persécution visant l’association musulmane Rachad et son lieu de culte. Pire, chaque fois que son nom sera mentionné, il soulèvera des murmures hostiles chez les partisans de Mme Cordillot. Sophie Taillé, seule socialiste présente, me confiera qu’elle était trop jeune à l’époque, mais aurait sans doute soutenu la lutte de Rachad pour construire sa mosquée avenue Youri Gagarine. Le mystère reste entier, et laisse chacun sur l’impression que la subvention accordée à une association concurrente, l’AMV, sanctionnait en fait l’indocilité de Rachad vis-à-vis du PCF.
Sophie Taillé ré intervient d’ailleurs pour prendre quelque distances. « Non, ce n’est pas un don à l’AMV puisque la ville de Villejuif récupérera le terrain au bout d’un certain temps ». (C’est vrai : dans 99 ans, et avec une mosquée dessus… Ce n’est plus « un certain temps », c’est une « belle lurette » !) Et les 2,1 millions sont à payer d’ici 2017). Mais, assure-t-elle, les socialistes étaient contre l’idée de bail et auraient préféré (comme nous) que l’AMV s’achète un terrain. Ce qui m’étonne, car Mme Charbonneau, alors élue PS en charge du dossier, nous avait un jour annoncé comme un succès que l’AMV acceptait enfin de prendre un terrain en location, sans l’acheter !
Et Sophie Taillé nous en avertit : « Où que vous proposiez un nouveau terrain, il y aura toujours une association de riverains pour s’y opposer ». Jorge Carvalho lui répond du tac au tac : « Mais il n’y a pas eu de recours contre le lieu de culte Rachad avenue Youri Gagarine ! N’est-ce pas justement parce que eux ne demandaient pas d’argent public ? »
On passe au vote. Délib adoptée.
Bref débat sur la subvention au CASC, sorte de comité d’entreprise du personnel de la ville de Villejuif, mais dont les administrateurs « veillent aux respect des orientations définies par la CGT, dont ils sont élus, quant aux activités sociales et culturelles qui sont proposées ».
Plusieurs élus (y compris d’opposition) se posent des questions sur le menu des services proposés par le CASC. La moitié seulement des agents y ont recours. M. Paulo Nunes répond que c’est comme ça aussi dans le privé.
Madame Cordillot déclare avec emphase qu’elle s’opposera à toute réduction de la subvention accordée au CASC. M. Jorge Carvalho, maire adjoint qui fut de son temps élu d’opposition (décidément, la mémoire ça sert), lui fait observer qu’elle l’a réduite les années précédentes !
La subvention est reconduite.
Un vœu contre ce traité en cours de négociation entre l’Union européenne et les USA avait été présenté par le PCF , le Parti de Gauche et le MRC, à la séance précédente. Aussitôt, le maire, M. Harel et moi-même nous étions déclarés « pour ». Mais le PS s’était déclaré pour une « abstention bienveillante ». Soucieux d’obtenir un soutien aussi large que possible, j’avais proposé de le reporter à cette séance-ci et j’avais été chargé de négocier la formulation la plus consensuelle.
Après un mois de négociations par internet où les uns se déclaraient « contre, de toutes façons », d’autres « abstention, de toutes façons » et d’autres encore demandaient des amendements, nous sommes arrivés à une formulation recueillant l’assentiment des partisans d’une texte amendé (essentiellement le Front de Gauche et le MRC, dont ils faut saluer l’initiative initiale et la bonne volonté).
Je présente ce texte en soulignant d’abord que le TAFTA nous concerne, comme toutes les collectivités locales ou nationales, et que d’ailleurs la Commission européenne nous demande notre avis.
Le Tafta ne vise pas la libre circulation des marchandises entre les USA et l’Europe (déjà pratiquement acquise), ni la libre circulation des idées (au contraire il renforcerait le droit de « propriété intellectuelle », qui permet de breveter même des théorèmes ou des gènes). Le problème principal est qu’il permettrait de limiter le droit pour l’Union, pour un pays, ou pour une collectivité locale, de voter des lois ou délibérations sur les questions sociales, environnementales ou de protection du consommateur. En effet, une entreprise, qui estimerait que telle décision des élus limite ses espérances de profit, pourrait en demander dédommagement auprès d’une cour commerciale, alors qu’aujourd’hui elle ne peut qu’en appeler au droit public (tribunaux administratif, cour de Luxembourg).
On connaît les décisions de l’Union européenne contre le veau aux hormones, ou de la France contre certains OGM. Ce ne serait plus possible. Je cite en séance l’exemple de la Communauté Urbaine de Strasbourg qui avait choisi pour un chantier public une régie de quartier, parce qu’elle offrait plus d’emplois d’insertion. Le préfet avait cassé cette décision, car à l’époque seul prévalait le principe du « moins disant financier ». Le Parlement européen avait réagi en imposant que les « clauses d’insertion » pourraient figurer au premier rang des appels d’offre des collectivités locales. Avec le Tafta ce n’aurait pas été possible.
Enfin, il n’est pas normal qu’un débat de cette importance se déroule dans un tel secret.
Je conclu en appelant les socialistes à voter le vœu.
Le débat qui s’ouvre permet à mes correspondants du mois écoulé de rendre publique leur position. M. Harel fait un vibrant discours soulignant que le TAFTA pose la question du droit pour les assemblées élues de faire évoluer la société en fonction de ce que souhaitent les électeurs.
M. Ducellier, de la liste Nouvelle Dynamique, tient un discours différent de sa tête de liste (notre maire, Franck le Bohellec, qui dès l’origine s’est prononcé pour le vœu) : lui votera contre, car « le protectionnisme ralentit le progrès ». Je lui avais longuement expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un débat « protectionnisme contre libre échange », mais d’un débat « droit pour les élus de réglementer, contre : droit pour les entreprises de maximiser leurs profits sans contrainte », mais bon… Il est vrai que dans son discours, Marc Badel (MRC) présente au contraire l’affaire comme un conflit « Nation contre USA », voire même « Nation contre Europe »… La formulation sur la quelle nous nous sommes accordés visait justement à ne pas reprendre en compte (parce que non consensuel) les « considérants » qui ne faisaient pas l’unanimité : chacun y a mis du sien.
Au nom de la liste de premier tour Villejuif Notre Ville (Vidal), Alain Lecavelier défend l’abstention avec 3 arguments :
ça ne concerne pas notre ville,
il est normal que des négociations compliquées restent secrètes le plus longtemps possible,
il faut reconnaître que nous n’avons pas les compétences pour nous faire une opinion.
Position assez décevante. J’avais répondu à l’avance sur le premier argument. Jean François Harel lui répond sur le troisième argument « Êtes-vous sûr d’avoir eu toutes les compétences pour vous faire une opinion sur toutes les délib’ que vous venez de voter à propos de Villejuif ? » Et le second argument est discutable : au contraire, les négociations sur le climat se déroulent en public, les ONG ont très vite toutes les versions du texte en débat, leurs négociateurs nationaux, dans les pays à forte tradition démocratique, leur rendent compte le soir-même, etc.
En outre, cette liste Vidal se réclamait jadis de l’écologie. Or, toutes les organisations écologistes, toutes, politiques ou associatives, de France Nature Environnement à Colibris (de Pierre Rabhi) en passant pas les Amis de la Terre, EELV, le MEI, Nouvelle Donne etc, se sont prononcées contre le Tafta.
Enfin, Sophie Taillé-Polian prend la parole au nom des socialistes. Ils passent de l’abstention au vote « Pour » !
On vote. Le maire et les anciens de la liste Cordillot votent Pour, comme L’Avenir à Villejuif unanime. La liste Vidal s’abstient. Quatre « contre », venus du centre-droit. Ça valait la peine de prendre le temps du débat ! D’ailleurs, contrairement à ce que je craignais, la consultation de la Commission européenne est prolongée jusqu’au 13 juillet ce qui permet à la Ville de Villejuif de lui transmettre son vœu :
Pour finir, on vote aussi un vœu de l’Association des Maires de France contre la diminution des reversements de l’État au budget des municipalités (là, pas difficile d’être unanimes).
Puis, question orale de l’opposition sur la suppression de la « Journée de la Paix ». La maire adjointe Sylvie Thomas précise qu’il n’est nullement question de supprimer la corrida et les jeux. Mais des projets trop vagues, couteux et mal ficelés ont été proposés par les associations. Elles sont invitées à faire de propositions plus claires la prochaine fois.
Cet incident pose une nouvelle fois le problème des coûts (en général « pompés » par une SEM, la Semgest) non négociés à l’avance avec les associations « amies » de l’ancienne majorité. Il devient urgent de remettre à plat toute la grille des subventions traditionnellement accordées, car nous avons été élus pour « faire autrement ». Il faudra alors évaluer si ces subventions à des évènements auxquels participaient essentiellement des sympathisants communistes ont réellement fait progresser une culture de paix dans Villejuif, au moins chez ces sympathisants communistes. Comme le fait remarquer Catherine Casel (liste Vidal), ça ne se remarquait pas dans l’ambiance qui régnait lors des conseils municipaux de ces dernières décennies, ni dans l’ambiance belliqueuse de leur campagne électorale. Et (ajoute-t-elle) on entendait mêmes des propos anti-sémites à certains stands de la journée de la Paix de l’an dernier.
Cette ultime accusation jette un froid, et le maire précise aussitôt qu’il ne partage pas ces propos. Si c’est vrai (et c’est possible), c’est grave et Catherine Casel a eu raison de le dénoncer. Mais pourquoi n’en parler que tant de mois après ? comment vérifier ? qui a tenu ces propos, des organisateurs ou des badauds ? et quels propos ? Ne s’agissait-il pas des mélanges trop classiques entre critiques du gouvernement israélien et antisémitisme ? Ne faudrait-il pas alors organiser quelque chose avec les forces de paix israéliennes et palestiniennes ? Ça, ça serait une vraie contribution à la culture de paix !
Dommage de conclure ainsi un conseil municipal finalement apaisé.
16 Messages
11:50
Je tiens à vous remercier Mr Lipietz pour ce compte rendu très clair du conseil municipal. Comme à chacun de vos articles, les propos sont clairs, bien rédigés et compréhensibles même pour des novices sur des sujets techniques. Donc merci de nous faire partager ces moments importants de la vie municipale à celles et ceux qui comme moi ne peuvent ou souhaitent pas s’y rendre.
Au plaisir de vous lire, sachez que nous sommes nombreux à attendre avec impatience le prochain article :)
Bien cordialement.
repondre message
00:23
Cher Alain
Membre à la fois d’Attac et du Parti de Gauche, je me permets de réagir à ton compte-rendu :
Tu t’accapares la présentation du voeu en CM alors que le PG, à l’initiative de la démarche (intervention de Gaelle Leydier), et co-rédacteur du projet avec l’opposition de gauche, t’avait adressé un mail officiel indiquant qu’il souhaitait en assurer l’exposé. Ce n’est pas très fair-play, conviens-en.
.
Tu es toi-même adhérent et membre fondateur d’Attac, quel dommage de ne pas avoir pu compter sur ta présence lors de la soirée TAFTA organisée en mai dernier aux Esselières. J’espère vraiment que tu useras d’influence au sein de la majorité municipale pour que les associations à caractère "politique" soient mieux considérées qu’elle le sont depuis l’arrivée aux responsabilités de l’UMP et de ses alliés.
Sache enfin que j’ai adressé une réponse sur le site VillejuifNotreVille, qui n’a pas été publiée à cette heure. Souhaitant qu’elle soit publique, je la copie-colle infra, elle peut intéresser d’autres citoyens, en espérant que de ton côté, tu n’hésiteras pas à mettre en ligne cette réponse qui, si elle n’est pas totalement consensuelle, se veut cependant démocratique et constructive.
Bien à toi,
Xavier Richomme
o-o-o-o-o-o-o-o-
Bonjour Philippe VIDAL,
Je souhaite apporter quelques précisions point par point à votre réponse, qui je l’espère feront l’objet d’une publication en ligne.
En premier lieu, ce traité commercial porte bien mal son nom, puisque les considérations strictement afférentes au commerce n’y occupent guère le devant de la scène. En effet, les principaux piliers de ce futur accord ne consistent pas en les modalités d’installation d’une entreprise sur l’autre rive de l’Atlantique, ni les considérations fiscales (droits de douane), ni les conditions de rapatriement des fonds, etc…En fait, et cela a été dit par les élus de l’opposition de gauche au Conseil, l’objectif fondamental de cet accord vise à harmoniser les normes (sociales comme la protection des salariés, environnementales comme le gaz de schiste, les OGM, etc,…) perçues comme des entraves au commerce. Les promoteurs de cet accord ne sont d’ailleurs pas tant les états que des lobbies de multinationales, et il est clair que cette harmonisation se fera par le bas.
En second lieu, et il s’agit sans doute ici de la principale pomme de discorde, les non conformités éventuelles d’une des deux parties à ces nouvelles normes feront l’objet d’arbitrages tranchés par des tribunaux composés de cabinets privés, visant à protéger les intérêts des firmes. Cette vieille marotte de l’OMC, évacuée tant bien que mal par la porte lors de l’infructueux cycle de négociations de Doha, rentre par conséquent par la fenêtre avec le TAFTA.
Finalement, lutter contre le TAFTA ne revient pas à décrier les activités commerciales dont les humains ont besoin, mais à défendre la Démocratie foulée aux pieds puisque les décisions des peuples seront potentiellement bafouées par de tels tribunaux éloignés de toute magistrature. A titre illustratif, de accords bilatéraux similaires sont déjà opérationnels, et l’Egypte comme le Pérou s’en s’ont rendu compte à leurs dépends : ainsi, n’a-t-on pu voir récemment des sociétés européennes engager des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Egypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou, l’Alena servant dans ce dernier cas à protéger le droit de polluer du groupe américain Renco.
Ce scandale est tel que ce ne sont pas les négociations elles-mêmes qui sont secrètes -cela, à l’extrême rigueur, serait compréhensible- mais la nature même du Traité, que des hommes et femmes politiques avisés ont osé mettre sur la place publique de chaque côté de l’océan (nous leur devons beaucoup), en cela relayés par le tissu associatif. La nuance est fondamentale.
Savez-vous que les prérogatives des tribunaux d’arbitrage prévus dans l’accord peuvent s’exercer sur des collectivités territoriales de quelque nature que ce soit, municipalités incluses ? Voilà la première raison pour laquelle les élus de Villejuif ont très légitimement leur mot à dire ! La seconde (sans doute liée à la première) touche aux limites de votre attelage pluriel : comment voulez vous faire croire que les élus de la ville n’ont pas à préoccuper d’un contexte politique qui dépasserait les murs de notre cité ? A l’évidence, il est aussi attendu des hommes et des femmes politiques aux responsabilités de décrire clairement quelle articulation ils comptent mettre en place entre leur sphère de responsabilité et les niveaux supérieurs de pouvoir ! Que l’on imagine un chef d’état faire l’économie d’une réflexion et d’une projection continentale et mondiale, avançant qu’il est élu uniquement pour traiter des questions nationales ! De fait, vous avez été aussi élus par les villejuifois pour faire vivre Villejuif dans le département, dans la région, dans notre pays, et -crucial- d’être en capacité de faire face à tous les traités concernant notre échelon de démocratie.
Pour conclure, je souhaite vous faire part de ma profonde indignation quant à la façon dont la nouvelle majorité traite les associations qu’elle qualifie de "politiques". Attac, en liaison avec la LDH, l’ARAC, et l’APEIS a organisé récemment une soirée d’information sur le TAFTA aux Esselières. Des orateurs de qualité étaient présents (en ce qui concerne Attac, un universitaire membre de son Conseil Scientifique). Aussi, plutôt que de balayer d’un revers de main le rôle de ces associations et de leur chercher systématiquement querelle, il aurait été de bon ton, et pour tout dire souhaitable, que plusieurs élus de la nouvelle majorité manifestent au moins de l’intérêt pour le sujet. Au contraire, l’atmosphère anti-associative générale, à la mode au sein de votre équipe, et mettant en exergue la désinformation citoyenne et donc la dépolitisation qui l’accompagne, est tout à fait regrettable, et témoigne d’une certaine vision étriquée de la chose politique.
Bien cordialement,
Xavier Richomme
Attac Villejuif
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02:11
Cher Xavier ,
J’étais en effet chargé par le bureau municipal de négocier un compromis permettant le vote le plus large de ce voeu. Et il est tout à fait vrai que lorsque, après maints allés-retours, j’ai reçu le mail final de Gaëlle Leydier où elle m’annonçait la dernière proposition d’accord de la part du Fdg , j’ai foncé pour lire la pièce attachée, et lui ai répondu aussitôt notre accord… oubliant de revenir lire la fin de son mail où elle demandait que ce soit le FdG qui le présente ! Je suis confus, et j’ai déjà présentée mes excuses aux intéressés. Je ne pense pas cependant que cela ait nui aux votes.
Je n’ai pas pu en effet participer à la réunion Tafta de mai dernier, ayant d’autres réunions. Nous sommes actuellement surchargés par nos nouvelles responsabilités. Comme je te l’ai déjà écrit , cette réunion a été chaleureusement défendue en conseil municipal par Sylvie Thomas, maire adjointe à la vie assocative, issue de la liste de « L’avenir à Villejuif ». Le problème c’est que la Semgest nous taxait pour acceuillir cette manifestation (1000 euros), et nous avons d’abord cherché à vous proposer une autre salle, gratuite.
Tu attribues la réticence d’une partie de la majorité Union citoyenne à une hostilité aux « associations politiques ». Ce n’est pas faux. Permets-moi de te retourner la question : est-il normal que des associations comme Attac ou le Mrap, organisations qui se veulent « transcourant », prennent parti dans une élection municipale, et en termes particulièrement discourtois, alors que les deux listes comprennent des altermondialistes et des antiracistes, et même des membres d’Attac et du Mrap ? Croyais-tu que de telles prises de position en faveur d’une liste rejetée par la population pouvaient ne pas laisser de trace ? Tu te présentes comme « membre du Parti de Gauche et d’Attac », n’as tu pas l’impression d’avoir en cette affaire sacrifié les intérêts d’Attac et des combats communs que nous menons, à ceux du Parti de Gauche, partie prenante à la liste Cordillot ? (si tant est que c’était l’intérêt du PG de rejoindre une liste du PC et du PS aussi déconsidérés au niveau local que national…)
S’agissant des restrictions à venir sur les invitations aux associations dans telle ou telle fête villejuifoise, il s’agit toujours du même problème : la ville est, à chaque tente posée, à chaque salle prêtée, outrageusement taxée par la Semgest . Or la ville est épouvantablement endettée. Nous venons de nous apercevoir d’une autre bombe à retardement : les agents municipaux se sont vus gratifiés, au dernier moment avant les élections, d’une réforme indemnitaire profondément inégalitaire qui coute une fortune aux contribuables en année pleine (800 000 euros semble-t-il) et il nous faut trouver cette somme d’urgence, partiellement au détriment des services aux habitants ou aux associations. Nous allons donc remettre en chantier les accords qui nous lient à la Semgest, ce qui offrira plus de place à la vie associative.
Mais nous réexaminons aussi les subventions routinièrement accordées aux associations "politiques" (Amis de l’Huma, Amis de l’Oural, JC etc). Les Ateliers de l’Avenir à Villejuif n’ont eux jamais rien obtenu… ni rien demandé d’ailleurs !
Amicalement
Alain
repondre message
21:39
Alain,
Puisque tu m’adresses directement un certain nombre de questions, permet-moi d’y répondre. Avant toute chose, je voudrais te remercier pour la parution de mon billet ; je me réjouis aussi que VillejuifNotreVille l’ait à son tour mis en ligne peu de temps après.
Mettons de côté l’affaire de la présentation du vœu en CM, qui, effectivement, reste un épiphénomène. Gaëlle LEYDIER a bien reçu ta mise au point et on peut considérer que l’incident est clos.
Revenons donc à l’essentiel : tu m’attribues le positionnement d’Attac-Villejuif dans l’élection municipale contre « l’union citoyenne ». Je reconnais sans détours la rédaction du texte que nous avons fait paraitre entre les 2 tours appelant à voter pour la liste de gauche. J’en assume totalement le contenu, mais il serait assez réducteur de n’y voir qu’une initiative personnelle : le ralliement de EELV à l’UMP a déconcerté l’effectif d’Attac tous courants confondus, et ce bien au-delà des murs de la ville, comme en attestent les échanges que j’ai pu avoir à ce sujet avec les membres du Conseil d’Administration 94 (dont je ne fais plus partie depuis quelques années faute de temps, mais j’y ai gardé quelques contacts précieux et amicaux).
Est-ce le rôle d’une association comme Attac que de s’introduire dans le débat partisan ? A priori, comme tu le soulignes, ce n’est absolument pas notre champ d’intervention naturel, mais si tu t’en souviens bien, le texte que nous avions fait paraitre expose pourquoi nous avions dérogé à ce principe, et nos justifications. Si EELV s’était maintenue au second tour, nous n’aurions rien écrit de tel : d’ailleurs, que je sache, Attac n’avait affiché aucune position pour le premier tour, et pour le second, si la logique politique avait été respectée (pas d’alliance EELV – UMP), elle se serait à l’évidence abstenue de toute communication. C’est bien la dimension bipolaire –et surtout inédite– du second tour du scrutin qui avait levé la barrière de principe.
En effet, dans la mesure où le débat politique local au second tour s’était résumé à la mise en compétition de 2 listes certes composites, mais l’une conduite par l’UMP et l’autre par le PCF, nous avions considéré que nous étions plongés dans un débat droite/gauche ; et que la « neutralité associative » avait ses limites. A l’évidence, Attac, composée d’altermondialistes engagés dans le combat contre le libéralisme, le système financier et la marchandisation de la nature, ne partage aucune ligne avec le parti de MM Sarkozy, Raffarin, Copé, Hortefeux, Fillon et consorts, dont elle combat les positions systématiquement opposées aux siennes sur le plan idéologique. Il n’y a donc pas lieu de regretter d’avoir pris position contre la liste UMP conduite par M. Le Bohellec : certes, Attac n’est inféodée à aucun parti (pour ceux qui nous lisent : ni au Parti Communiste, ni au Parti de Gauche, ni à EELV non plus, ni à aucun autre), mais cette chose essentielle étant dite, il serait hypocrite et illisible de ne pas la classer à gauche. Tout cela souligne la cohérence d’action du texte que nous avions produit, et explique pourquoi le fait qu’à titre personnel, je sois encarté au PG tout en étant militant d’Attac, ne change absolument rien aux tenants et aboutissants de cette affaire !
Voilà aussi pourquoi le vote des élus UMP en faveur du voeu « Villejuif hors TAFTA » doit interpeler : considérant que nous avons affaire à des gens qui sont au fait des débats de notre temps (du moins, cela vaudrait mieux pour notre ville ! ), nous l’interprétons unanimement comme une « habile » manœuvre politique.
Je trouve enfin un peu exagéré d’associer la prise de position d’Attac entre les 2 tours à l’hostilité de la nouvelle majorité envers les associations présentant un affichage politique. Cette hostilité est bien antérieure à cet épisode, il suffit pour s’en convaincre d’aller fureter sur Internet pour lire de nombreuses déclarations extrêmement violentes écrites durant la campagne contre ces associations, émanant de votre mouvance. Quoi qu’il en soit, c’est bien Attac (qui ne demande guère plus qu’un peu de logistique), accompagnée de la LDH, de l’APEIS et de l’ARAC, qui localement a porté sur le devant de la scène villejuifoise la question du TAFTA. Quelle meilleure preuve de la nécessité de maintenir une vie associative dynamique -fut-elle de gauche- à Villejuif ?
Bien à toi,
Xavier
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01:55
"l’une conduite par l’UMP et l’autre par le PCF, nous avions considéré que nous étions plongés dans un débat droite/gauche"… C’est exactement ça l’erreur.
Nous ne partageons pas cette vision essentialiste. Nous nous sommes engagés au second tour (mais apres des décennies de confrontation avec le Parti "communiste" et le Parti "socialiste" sur Villejuif, et un an de recontres avec les autres forces politiques et et les autres listes, qui chacune étaient des rassemblements) en fonction uniquement des contenus, jugés à l’aune de nos valeur (démocratie, solidarité, écologie) et nous avons fait notre choix en fonctions des CONTENUS programmatiques. Et pas des étiquettes. Et pas non plus du raisonnement par cousinage (X de Villejuif appartient au même parti que Y de Triffouillis -les-Oies, or Y est de droite, donc Z qui s’allie à X est de droite et s’il vote un voeu contre le Tafta c’est donc une manœuvre politique etc)
Il ne suffit pas de se dire "de gauche" pour l’être, si par "gauche" on entend les respect de ces 3 valeurs. Je ne dis pas que l’Union citoyenne "est de gauche" mais elle défend (un peu ) mieux que l’équipe de Mme Cordilllot ces 3 valeurs.
Attac, au niveau national, a su rester ouverte à des membres de l’UMP et a dû scisionner d’avec des gens ayant des étiquettes de gauche mais pratiquant la fraude électorale.
repondre message
23:10
L’échange intellectuel qui vient d’avoir lieu ici entre Xavier Richomme, membre d’Attac, et moi, ne traduit que l’estime réciproque en vigueur entre membres de la même association : Attac. Il n’implique aucune connivence avec le Parti s’intitulant "de Gauche" dont il se réclame par ailleurs.
Il n’est pas inutile de de jeter un coup d’œil sur la conception du débat politique qui est celle de ce parti, du moins à Villejuif (j’ai d’excellent-e-s ami-e-s au PG, ailleurs qu’à Villejuif…) Voyez donc son blog, tenez par exemple ici, quelque part entre Je suis partout et la Radio des 1000 collines. Savourez ligne à ligne l’honnêteté et la sophistication de l’argumentation. J’aime beaucoup par exemple « deux comiques troupiers qui ont rodé leur spectacle des mois à l’avance en province avant de le jouer devant le tout-Paris, les faux époux Lipietz-Gandais » (ce qui en dit long sur la rancune tenace d’une certaine « gauche » envers la création du PACS par la majorité plurielle sous le gouvernement Jospin).
Ce même blog du P de « Gauche » villejuifois a le front de se poser en ami des Palestiniens. Pourtant, on notera dans ce même billet une attaque directe contre un Palestinien intervenant dans le débat. Né au camp de Yarmouk (Damas), habitant de Abou Dis (Palestine), chassé par les colons israéliens, il s’était réfugié à Villejuif, et Mme Cordillot se proposait de l’expulser à nouveau dans le cadre de la ZAC Aragon. Il se voit ainsi défini par le Parti de « Gauche » : "un « citoyen-propriétaire en colère » parce que le PLU actuel, résultat de plus de trois ans de concertations et de rencontres publiques empiétait sur ses intérêts privés et qu’il avait obtenu la promesse, qu’une fois élue, la nouvelle équipe allait régler tout cela. "
Nous y comptons bien.
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21:12
Allons, M. Lipietz, un peu de modération ne nuit pas ! Le billet auquel vous faites référence assume évidemment un ton satirique, et ce n’est pas à un fin orateur tel que vous qu’il convient de l’expliquer. Ce ton satirique est assumé, car c’est le seul qui permet de décrire la politique de vaudeville qui a prévalu à Villejuif ces derniers mois, où tous les arguments furent bons pour justifier les accords les plus improbables.
Tout d’abord, nous vous félicitons de votre PACS avec Nathalie Gandais, même si les villejuifois auraient apprécié de savoir avant l’élection que les deux chefs de file de la liste "L’avenir à Villejuif" sont deux conjoints. Sur notre supposée "rancune" vis-à-vis du PACS, je vous renvoie à notre programme, L’Humain d’abord, qui affirme très clairement : Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Nous sommes bien loin, vous en conviendrez, d’une quelconque rancune à l’encontre du PACS, que nous considérons comme une avancée importante sur la longue route de l’égalité. Et cette attaque est particulièrement déplacée quand vous gouvernez une ville avec l’UMP, héritier du parti qui a lutté de toutes ses forces contre le PACS, face à la gauche de l’époque, PS, PCF et Verts.
Plus grave dans votre attaque, c’est le mélange complet de questions ethniques, politiques, et sociales. Nous ne nous positionnons pas comme "amis des Palestiniens", car il s’agirait là d’un positionnement ethnique. Le Parti de Gauche exige en revanche la paix au proche-Orient, basée sur le respect du droit international, en l’occurence des résolutions de l’ONU. En ce moment, l’urgence, c’est l’arrêt du déchaînement de violence à Gaza. C’est pour cela que nous participons aux manifestations allant en ce sens, à l’appel par exemple du "COLLECTIF NATIONAL POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE ENTRE PALESTINIENS ET ISRAÉLIENS", ensemble d’associations qui refusent résolument toute lecture ethnique ou religieuse du conflit. La suite de votre billet se vautre malheureusement dans une lecture ethnique des problèmes sociaux. En effet nous n’attaquons pas un Palestinien participant au débat pompeusement intitulé "Rien ne se fera plus sans nous", nous relatons une prise de parole d’un villejuifois au débat, ou plutôt à l’absence de débat. Peu importe pour nous que le villejuifois en question soit né en Palestine, en Syrie ou ailleurs. En tous les cas, la mise en parallèle de l’expulsion massive de populations par la colonisation israëlienne avec une opération d’aménagement urbain à Villejuif pourrait se contenter de suprendre de la part d’un simple militant, mais suscite un très fort sentiment de malaise lorsqu’il émane d’un politique expérimenté comme vous.
Et vous renchérissez sans aucune limite, en assimilant cette fois un blog politique participant au débat démocratique sur notre ville avec deux organes de propagande génocidaires, Radio Mille-collines et Je suis Partout. Cette méthode absolument lamentable n’est pas digne d’un élu de la République.
Elle a toutefois le mérite de montrer que face aux critiques construites de nature politique, qui vous sont opposées sur le contenu et la méthode que vous défendez, ce qui vous caractérise vous et vos amis n’est pas autre chose que l’invective la plus saugrenue. Faute de mieux…
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20:57
Nos lecteurs compareront avec profit cette réponse et le site du Parti « de Gauche » de Villejuif que nous vous avions signalé. Elle confirme tout à fait notre appréciation. Si certains membres des Ateliers peuvent avoir de l’intérêt pour le Parti de Gauche national (pendant la campagne des municipales, j’ai participé moi-même à un meeting commun avec sa coprésidente Martine Billard, pour sauver les terres agricoles du plateau de Saclay de l’urbanisation) , il n’en va pas de même de celles et ceux qui se réclament de lui au niveau local et s’avèrent de fermes défenseurs du « Grand Paris » de MM. Sarkozy et Blanc.
Déjà, le PdG Villejuifois avait tenu à se démarquer de sa responsable nationale de la commission agricole, Ève Saymard, venue à Villejuif pour un débat contre l’urbanisation des terres agricoles de la banlieue parisienne : à Villejuif, le Pd « G » était pour l’urbanisation du terrain des Maraichers, de 1/3 des jardins familiaux de l’Epi d’Or et un bon bout du Parc des Hautes Bruyères.
Aujourd’hui, on nous rappelle qu’au niveau national le PdG défend le PACS, mais à Villejuif on traite de « faux époux » ceux qui ne sont que Pacsés et on leur reproche de ne pas prévenir leurs électeurs (??? par un communiqué dans Gala ?).
Au niveau national le PdG soutient les droits des Palestiniens expropriés par les colons (et pas seulement « la paix »). Au niveau local, le Pd « G » soutient l’expropriation des Palestiniens qui avaient eu le malheur de s’installer dans le triangle Aragon, puisqu’une « concertation » a eu lieu (unanimement contre cette Zac...). Il est contre les amitiés franco-palestiniennes (pour lui c’est « ethniciste », c’est « se vautrer »). Il ne pense pas que la question palestinienne ait une dimension foncière... Il n’a pas remarqué que les banderoles de la lutte contre la ZAC Aragon « Nos vies valent mieux que les profits de la SADEV » étaient fabiquées à Ramallah : il ne participait à cette lutte, ou plutôt si, mais dans le camp des promoteurs (M. Lebris qui défendait les expropriations face à la population expliquait que c’était une « exigence des promoteurs »...) Il s’indignent que les promesses faites à ce quartier (bureau de vote Robespierre, traditionnellement de gauche, non ?) unanimement opposé à la ZAC et donc au PLU, soient tenues : c’est une « politique de Vaudeville » , comme tout ce que fait une municipalité à la quelle les citoyens ont donné une large majorité. « Quelle tristesse pou la Ville ! » La Sadev et l’équipe Cordillot savaient tellement mieux que les gens ce qu’il leur fallait...
Pour le Pd « G » Villjuifois, ce double langage est « satirique ». Nous pensons qu’il existe un qualificatif plus approprié.
Mais plus grave encore est le ton du site du Pde « G » Villjuifois, pour parler des électeurs et de leurs élus ayant fait des choix différents des leurs. C’est le ton de de la presse « satirique » d’extrême droite des années 30 contre ses adversaires... des années avant qu’il ne soit question de génocide.
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11:34
Bonjour M.Liepietz
Je tient à faire une remarque sur votre réponse au sujet des subvention au aux associations
Tout d’abord les amis de l’huma ne touche pas de subvention en tant que telle comme le démontre le document sur le site de la ville en 2013
Mais elle bénéficie de l’aide pour un loto et pouvait participer au divers village associatif
D’autre association donc certain de vos élus participe et bénéficie de petite subvention de fonctionnements et d’aide divers prêt de salle, aide comme aides logistiques, communication, comme le démontre le document public même les ateliers de l’avenir ont droit au prêt de salle, utilisation de l’espace public se que je trouve normal et que je n’aurais pas accepter que l’on refuse ces aides.
Autres exemples j ai sur internet poser la question et Mme Casel n’a jamais répondu quand il ont organiser leur brocante dans le bas de Villejuif le samedi soire et le dimanche les cartons étaient encore la et ont été ramasser par l’entreprise qui nettoie le marché moi sa me dérange pas ces une aide comme une autre
En plus pourquoi absolument classer les amis de l’huma comme association politique, qui et une association pluralisme et que son rôle et de défendre le pluraliste de la presse et du journal l’humanité qui comme vous devez le savoir n’est plus l’organe officiel du parti communiste, mais défend le pluraliste, si je me trompe pas ils me semble vous avoir déjà vu vous exprimer dans le journal des débats le vendredi et aussi bien d’autres comme des amis de notre maire, donc nous somme pour le pluralisme c’es sa notre objectif ;
Voila se que je voulais vous dire moi je me refuserais à classer une association par ces adhérent et même celle que vous et vos amis participer ces tout un honneur de participer à la vie associatif les villes ont besoin.
En vous remerciant de me lire
et bonne journée
PS excuser pour mes fautes mais j’ai dut mal a ne pas en faire et j’écrit telle que je le pense
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18:50
Bonjour M. Giraudou
Les Ateliers de l’Avenir à Villejuif n’ont jamais bénéficié des soutiens dont vous parlez pour Les Amis de l’Huma (dont je peine à admettre la nature apolitique ! ) et nous nous sommes financés intégralement par nos cotisations et efforts.
La question de la mise à disposition des locaux est complexe. Il y a l’accès et le cout. Les Ateliers n’ont jamais eu droit par exemple (sous Mme Cordillot) à la MPT Gerard Philippe. Quant aux couts, comme je l’ai écrit , pour certains locaux (mais pas tous) la Semgest prélève un lourd tribut que la Ville (donc les contribuables) doit payer. Il faut bien alors fixer des critères.
Avant de lancer une liste, les Ateliers de l’Avenir à Villejuif (auxquels ont participé des Villejuifois qui se retrouveront sur presque toutes les listes !!) ont bénéficié plusieurs fois de locaux "hors Semgest" (salle Radot, préfa de la rue Paul Bert)
Ayant décidé en septembre de lancer une liste, nous avons fait l’essentiel de notre campagne dans les locaux scolaires dont la mise à disposition est prescrite par la loi, ou dans des lieux privés (restaurants, auto-école…)
S’agissant du "vide grenier de Mme Casel" il s’agit sans doute du vide grenier organisé par le Village des Sorrières. Nous n’avions pas été autorisés à y participer en tant que Ateliers de l’Avenir à Villejuif, car "politiques". La grande majorité des 11 vide-greniers de Villjuif a la même attitude et refuse en fait toute les associations qui ne sont pas de pures associations d’habitants.
Il va falloir mettre tout cela à plat, en particulier l’aspect "subventions" (y compris la prise en charge du cout de la salle ou de la tente). Il y a des associations vraiment apolitiques. Il y en a d’autres qui "débattent de politique" (Mrap, Attac, dont je suis membre) et il serait souhaitable, si elle veulent bénéficier d’une aide des contribuables - ce qui me parait légitime- qu’elles ne passent jamais du "politique" au "politicien" et ne prennent pas parti dans une élection, surtout quand leurs membres peuvent être sur des listes concurrentes !!
Enfin il y a des associations comme les Ateliers de l’Avenir à Villjuif dont l’objet est explicitement la politique municipale, élections comprises, et il serait problématique qu’elles soient subventionnées, mais aussi anormal qu’elles soient interdites de salle.
Bien cordialement
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05:53
Merci une nouvelle fois pour toutes ces informations et la façon dont elles nous sont présentées : on a l’impression d’y être !
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08:00
Merci pour ce compte-rendu clair et intéressant.
On mesure bien les enjeux !
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00:15
Merci pour ce compte rendu
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14:49
Bonjour Alain,
Je te remercie une nouvelle fois de laisser une porte entrouverte au débat d’idées...
Comme j’ai lu que tu étais préposé aux voeux municipaux (!!!...), je reviens à la charge concernant notre proposition de séparation des banques d’affaires et de dépots, socle indispensable pour que la finance (la bonne..) revienne au service de l’économie humaine...il semble que nos médias retransmettent peu les inquiétudes qui persistent dans les milieux bancaires suite à la crise des subprimes en 2008, et que nous, pauvres humains, voyons nos progrès de civilisation érodés par un cap politique suicidaire...
Je propose à tes réflexions cet article sur notre site , et le voeu qui l’accompagne, adopté déjà par une quarantaine de communes, deux départements et une région.
http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/les-fantomes-d-henri-germain-et-de.html
http://www.solidariteetprogres.org/mobilisation-glass-steagall
J’avais pu aborder le sujet avant les municipales avec J.F. Harel qui y semblait très favorable, ainsi qu’avec les élus de gauche, mais la position de chaque courant n’a pas permis l’élaboration d’une motion commune...Si cette séparation n’est pas faite, non seulement il n’y aura plus beaucoup de crédit productif pour les équipements locaux, mais les contribuables que nous sommes seront amenés aussi à abandonner leurs dépots et épargnes de par la règle du Bail In... Il est urgent d’agir !
Pour parler d’autre chose, mais qui peut intéresser par l’imbrication des problèmes, cette lettre d’une habitante du plateau de Saclay concernant l’abandon du réacteur Osiris.
Venant des transports, je me dis toujours que l’amélioration de déplacement des franciliens est une bonne chose, mais pas au détriment de terres cultivables alentour et d’un autre secteur vital comme la santé...
http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/fermeture-d-osiris-lettre-ouverte.html
Bonne rentrée à tous !
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22:12
Merci Eric pour ce témoignage, qui avait disparu sous les polémiques ! Quoique pas vraiment "préposé aux voeux" ;-), je te réponds à la suite de ta relance dans le forum du billet du 7 septembre, "Eh oui c’est la rentrée".
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12:58
Suite à une attaque de spams, le forum de cette page est dorénavant fermé.
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