Accueil > Qui sommes-nous ? > Compte rendu de l’Atelier de l’Avenir du 6 mai
Première réunion des Ateliers de l’Avenir à Villejuif depuis les élections ! Pas à proprement une AG, juste l’occasion de se revoir, entre celles et ceux qui, élus sur la liste de l’Union citoyenne, vivent l’exaltante expérience de la gestion d’une ville au service de ses habitants, et celles et ceux qui avaient trimé pour leur élection ou s’étaient convaincus au cours de la campagne… ou même après !
Rappelons que la liste de premier tour L’Avenir à Villejuif est l’émanation de l’association Les Ateliers de l’Avenir à Villjuif.
Natalie Gandais (présidente des Ateliers, tête de liste et 1erer adjointe, en charge de l’urbanisme et du logement), Sylvie (maire adjointe à la citoyenneté, associations), Nicole D. (La Ressourcerie et autres assoc.) , Claire (artiviste et Vélorution), Constantin (association Vegan), Mehdi (CGT, qui n’y croyait pas au début mais a vu l’occasion d’en finir avec le mépris des quartiers sud), Patrick (conseiller délégué aux espaces verts), Alain (VP de l’agglo Val de Bièvre), Marie-Françoise (Avenir à Villejuif), Eric (travaille à un site d’auto-partage), Philippe (journaliste, militant Union citoyenne), Maïté (« hors-élection mais prête à contribuer), Rosita (« partout », vit à Villejuif depuis 50 ans), Liliane (institutrice retraitée, Avenir à Villejuif) , Fernando (abstentionniste endurci, mais a voté pour nous en voyant JV Placé venir soutenir Mme Cordillot), Brigitte (arrivée par les élections mais déjà en contact auparavant avec l’association jardicité), Victor ( qui veut lancer une Université Populaire), Jean (impasse Baudelaire, qui nous apporte trois projets pour Villejuif, sur l’eau , l’énergie, la géothermie), Gila (audiovisuel , s’occupe de notre « Front culturel »), Monique , maire adjointe en charge de l’économie solidaire, Patricia (du « front culturel »), Isabelle (Zac Aragon, instit, conseillère municipale), Marie-Hélène (projet Reulos), Sandrine (native de Villejuif, veut travailler « pour son village et les générations futures »), Maryse (Zac Aragon), Karim (journaliste arcueillais, intéressé par l’expérience de Villejuif), Stéphane (Zac Aragon)…
Premier échange d’expériences sur le « changement ». L’équipe d’élus a changé, pas les services, et le problème est que la population a affaire aux services. Natalie explique comment elle présente aux services de la Ville (mais aussi aux autres administrations, comme le commissariat du KB) le fait que la population a décidé de nouvelles orientations, que les élus sont chargés de les mettre en œuvre avec l’appui du personnel de la Ville. La plupart d’entre eux semblent décidés à être loyaux avec les nouveaux élus et la population qui a décidé du changement.
Plusieurs soulignent qu’il faut éviter avant tout que l’inertie des services ne rompe le lien avec la population. Les audits sur le fonctionnement arriveront plus tard. La question de l’information est donc essentielle. Il faut informer en permanence sur ce que l’on fait, il faut que les habitants puissent nous contacter, sinon le PCF/PS dira qu’on ne fait rien.
Suggestion : que chaque membre du bureau municipal affiche son adresse email sur le site de la mairie. Il faut aussi généraliser « l’auto service informatique » pour les papiers officiels.
Notre orientation de participation citoyenne, de « co-construction » de l’avenir de Villejuif par ses habitants, la municipalité et l’État, est partagée avec enthousiasme par une partie du personnel municipal. Mais pas par tous, et même les « enthousiastes » s’inspirent de plusieurs doctrines différentes de « participation des habitants ». Celles qui font du « développement de la communauté de territoire » ne font pas la même chose que les « balades urbaines », et les services techniques ont une autre façon de travailler que les premières sur la « co-construction » (exemple du parc du 8 mai). C’est à nous de faire travailler tout le monde ensemble.
Moment unificateur : le « Juin citoyen » où on va tâcher de profiter de l’intensité de la vie associative pour faire avancer cette nouvelle conception de la politique de la Ville. On aurait pu jumeler ça avec un « grand nettoyage de printemps ».
Les artistes partisans des l’Avenir à Villjuif se réunissent déjà pour inventer à la fois de nouveaux lieux d’activité culturelle à Villejuif et des formes de liens entre les habitants (et avec la municipalité).
Là encore l’information est la clé. D’abord, informer sur ce que font les artistes dans la ville. Il n’y a aucune publication qui couvre la totalité des activités culturelles, officielles ou alternatives, ouvertes au public (faire un site ? un petit journal gratuit chez les commerçants ?).
Mais aussi : mobiliser les artistes pour informer (« Ramdam du Ça-me-dit » sur le marché).
Le but est de rendre la ville sympa, animée. Nouvelle gouvernance = nouvelle image = nouvelle identité de Villejuif . Pourquoi ne pas faire des feux tricolores rigolos ? Nous avons la chance d’avoir plusieurs salles de théâtre (certes en réparation dans l’année qui vient), il faut s’appuyer dessus.
Toute expression artistique n’est pas bonne à prendre. Il s’est développé à Villejuif un rap dur qui diffuse une idéologie machiste auprès de jeunes garçons. La violence exercée sur les filles est énorme, avec parfois, pour seule protection, le foulard (plus pour se protéger des machos que des islamistes).
Ce qui pose la question de ce que l’ancienne majorité appelait « animateurs ». Ils ont recruté des jeunes très sous-formés (parfois quelques heures de stage aux Francas). Certains sont rivés à leur portable pendant les heures où ils sont censés « animer », d’autres diffusent ces attitudes de violence sexiste. Le problème devient très préoccupant avec la perspective de réforme des rythmes scolaires.
L’animation, ça se fait avec des équipes de longue durée, formées et conscientes de leur mission. Exemple : il avait, cité J. Duclos, l’association Anim’Action, avec deux excellents animateurs qui promouvaient l’autonomisation des jeunes. Quand les PCF s’en sont aperçus, ils ont cassé Anim’action. D’une façon générale l’ancienne équipe nourrissait une relation clientéliste avec ses animateurs, elle ne concevait pas que leur mission était d’aider les gens à prendre leurs affaires en main, elle ne se préoccupait pas des résultats civiques de son action sociale (même pas pour les « chèques vacances »).
Parce que l’Avenir à Villejuif s’est constituée autour d’une culture de participation citoyenne et de partage de l’expertise, elle a de fait le rôle le plus actif (de ce double point de vue) au sein de l’Union citoyenne. Or des militants des autres listes souhaitent participer à une telle dynamique.
Faut-il dès lors fondre les Ateliers de l’Avenir à Villejuif dans des Ateliers de l’Union citoyenne ? Ou créer une association « ombrelle » de l’Union citoyenne dans laquelle les Ateliers de l’Avenir à Villejuif conserveront leur autonomie ? Une unanimité se dégage pour ne pas « lâcher la proie pour l’ombre ». Si l’Union citoyenne prend corps dans la population, tant mieux, mais en attendant nous devons aller de l’avant en tant qu’Ateliers de l’Avenir à Villejuif.
Par exemple, nous, nous communiquons et on se fait taper dessus parce qu’on communique, notamment par les « revanchards » de l’équipe Cordillot (mais pas seulement). Il faut que l’on continue, relancer les ateliers plutôt que d’interdire aux élus de parler (cf le forum des « Brèves de Sylvie » ou celui de « L’avenir de l’Avenir à Villejuif », encourager les 3 autres listes de premier tour à en faire autant.
Surtout, l’Avenir à Villejuifet plus généralement l’Union citoyenne doit s’implanter dans les quartiers populaire. A Lamartine par exemple, les « revanchards » soufflent sur les braises, mais il y a des jeunes et des moins jeunes qui ne demandent qu’à les contrer et autonomiser les habitants.
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