Accueil > Actualités > Sommes-nous Syriza ?
A peine vainqueur, le parti grec de la nouvelle gauche, Syriza, forme une coalition avec une partie de la droite. ÇA NE VOUS RAPPELLE RIEN ?
Cette coalition était manifestement négociée à l’avance : c’est cette dissidence de droite, « Les Grecs indépendants », qui a provoqué les élections, donc la victoire de Syriza.
Les militants du Front de Gauche villejuifois, qui se proclament bien abusivement parti-frère de Syriza, avaient hurlé à la trahison quand L’Avenir à Villejuif, soutenu par le groupe local d’Europe Écologie – Les Verts, avait lui aussi fait alliance avec les listes investies par l’UMP et l’UDI.
Et Syriza n’en est pas aujourd’hui à son coup d’essai. Dès sa victoire aux élections européennes, ce parti avait également soutenu l’élection de Juncker (chef de file de la droite européenne) comme président de la Commission de Bruxelles, pour contrer l’ultra-libéral Cameron.
J’avais alors aussitôt fait le rapprochement entre l’attitude pragmatique de Syriza et la notre à Villejuif. Mais pour autant, « sommes nous Syriza ? »
Nous sommes persuadés que la victoire de Syriza aura des effets bénéfiques sur la politique économique européenne, et donc sur le budget français, et donc sur le budget de Villejuif. C’est une victoire pour tous les peuples d’Europe.
Nous comprenons donc les alliances que Syriza doit consentir pour avoir la majorité absolue. Nous avons quand même quelques doutes sur le choix de s’allier avec « cette droite-là ».
Certes Syriza et « Les Grecs indépendants » ont un adversaire commun : la politique d’austérité dictée par les gouvernements européens à Bruxelles et Valls en France. Mais le leader des Grecs Indépendants est un fraudeur, raciste, anti-immigrés, antisémite. Jamais à Villejuif nous n’aurions fait une telle alliance…
2 Messages
14:34
L’investiture de Juncker proprement dite s’est faite à bulletin secret, mais le groupe auquel appartient Syriza avait annoncé un vote contre, et rien ne permet de penser que les eurodéputés Syriza se soient distingués. Sur l’investiture de la commission dans son ensemble, bien entendu nos amis grecs ont voté contre, ainsi que chacun pourra le vérifier ici .
S’agissant de l’alliance entre Syriza et l’ANEL, elle est, cela va sans dire, totalement dominée par les premiers, qui ont 11 fois plus de sièges, approchent la majorité absolue à deux voix près, et ont des alliances "de rechange". Rien à voir avec vous qui êtes dominés par la droite, dont les forces sont nettement plus importantes que les vôtres, et qui pourrait se passer des voix de votre groupe. Par ailleurs, j’aimerais bien qu’on m’explique où sont, à Villejuif, les circonstances exceptionnelles qui ont justifié en Grèce ce rapprochement inhabituel... La comparaison que vous faites est donc totalement farfelue. Comme beaucoup de politiques, vous avez du mal à reconnaître vos erreurs. Vous avez beau être dans une impasse (cf. votre isolement pour les départementales), vous cherchez toutes les justifications possibles et imaginables, quitte à sacrifier le peu de crédibilité qui vous reste !
On verra bien si ce message passe la modération. Bon test de votre ouverture au débat contradictoire...
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18:18
Bien sûr qu’une petite élection dans une commune française n’a pas grand chose à voir avec un vote aussi stratégique pour l’Europe que celui des Grecs ! Et bien sûr que le Syriza n’aura aucun mal à trouver les deux voix qui lui manquent si les « Grecs indépendants » sont trop infréquentables. Nous voulions simplement souligner que c’est fini, les alliances selon les étiquettes. Syriza n’a choisi ni l’alliance avec le PASOK, ni avec le KKE (les correspondants grecs du PS et du PCF) mais en fonction de son objectif n°1 : renégocier la dette sans sortir de l’euro.
C’est le point commun avec notre choix à Villejuif : une ville surendettée, une équipe sortante PCF +PdG + PS +MRC +PRG rejetée par les électeurs (32 % au premier tour) et la nécessité de s’entendre pour proposer une alternative.
La différence c’est que nous, nous ne nous serions pas alliés à Villejuif avec les lepénistes.
Pour la petite histoire : nous n’écrivons nulle part que Syriza a voté pour la commission Juncker, mais que les eurodéputés de Syriza ont déclaré que le président de la Commission européenne choisi par les électeurs était Juncker, quand Cameron (et même Merkel ) a tenté de lui faire barrage parce que trop chrétien-démocrate et pas assez libéral. Une fois que le soutien résolu des autres partis PPE, plus le PSE, plus les Verts-ALE , plus l’ALDE, plus Syriza a montré que Juncker pouvait passer en force, Merkel a levé ses réticences et Cameron son blocage. Syriza n’avait plus besoin d’affronter la GUE puisque Juncker avait une majorité écrasante.
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