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Conseil municipal du 20/11/18
Privatisation du nettoyage, Orange à Lamartine
Le maire se prend les pieds dans le tapis en voulant privatiser (trop vite ?) le nettoyage des rues, et s’en tire par un gros mensonge, qui compromet encore plus sa crédibilité, comme sur la rénovation de Lamartine.
Il y a eu du laisser-aller dans la tenue de notre site : la période des fêtes, mais aussi le mouvement national des Gilets jaunes qui a un peu distrait l’attention de certains d’entre nous des affaires villejuifoises…. Nous présentons nos excuses à nos lectrices et lecteurs, et nous hâtons de rattraper le retard. D’abord, le compte-rendu du Conseil municipal du 20 novembre.
Ce conseil est en fait la suite de celui du 13 novembre, interrompu par notre départ, suite au refus de maire de laisser Natalie Gandais parler du budget de la police municipale. Le conseil est convoqué à 14 h, de façon à ce qu’il y ait le moins de monde possible. Au menu, plusieurs rapports consensuels et… deux clashs.
C’est le rapport 212 : on rachète au SAF une réserve foncière dite « rue Lamartine prolongée ». Le rapport annonce, sans aucun détail, qu’il s’agit de la revendre ensuite aux promoteurs Icade et Faubourg Immobilier pour construire des bureaux pour Orange (qui déménage depuis les Hautes Bruyères) et une citée artisanale.
Natalie Gandais commence par annoncer qu’on s’abstiendra, faute de savoir ce qu’on va faire de ces réserves foncières. Normalement cela devrait être intégré à l’opération de rénovation urbaine de Lamartine, qui doit en effet comprendre des immeubles de bureau. Par exemple, ce qui est vendu coupe la Coulée verte existante qui va jusqu’à la Nationale 7 et on n’a pas d’indication sur ce qui se passer.
Mme Cordillot observe en outre que ce morceau de terrain ne fait pas partie de la ZAC, créée il y a quelques semaines pour recueillir le bénéfice de la vente des terrains afin de financer la rénovation urbaine.
Le maire répond froidement que la ZAC est décidée mais pas encore crée, et que l’argent de la vente de ces terrains n’ira donc pas à la rénovation urbaine ! Quant à la Coulée verte, sans un mot d’explication il affirme qu’elle passera quand même (comme le chemin piétonnier ouvert dans la journée ente les immeubles construits sur l’ex-rue Condorcet ?)
Écœurés, nous votons finalement contre. Mais le maire a sa majorité, le gros de l’opposition étant au boulot.
Le clash avait eu lieu dès la première commission (celle qui prépare, avant le conseil, les aspects financiers des décisions à prendre). Il ne s’agit de rien moins que de la privatisation, au nom d’une « dimension de modernité », du balayage des « principaux quartiers » de la ville (en fait, le centre-ville et la Nationale 7), sous prétexte de la « technicité » des nouvelles machines à acheter et à mettre en œuvre.
Le rapport 102 annonce qu’un appel d’offre sera lancé pour 432 000 euros annuel renouvelable 3 fois, soit au total 1 728 000 euros : une paille.
Les critiques sont nombreuses : outre la nouvelle humiliation pour les services techniques de la Ville, jugés pas assez « modernes » pour utiliser de nouvelles machines, il aurait au moins fallu comparer au coût de conserver en interne le nettoyage des rues. Mais en fait, ce que veut le maire, c’est se débarrasser du maximum d’agents municipaux (le Directeur Général des Services a parlé de 600 agents, sur 1300 !) et les remplacer par des services extérieurs, coûteux pour la ville mais juteux pour des entreprises amies, choisies grâce à des manœuvres de plus en plus grossières.
Et comme il s’agit d’une délégation de service public, cette décision aurait dû passer devant la Commission consultative des services publics locaux et devant le Comité technique paritaire. En outre, on nous annonce que cette privatisation est « déjà testée par Veolia à la satisfaction générale ». Je fais observer que, dans ce cas, la justice administrative interdit à Veolia de répondre à l’appel d’offre, car cette entreprise disposerait d’un avantage décisif sur ses concurrents.
Flottement du côté du maire, qui mesure la montagne de fautes administratives qu’il lui faudra corriger avant même d’entamer la privatisation.
Il annonce abruptement « Si, on a le droit de donner le marché à Valeo. Mais il y a une faute dans le rapport 102, ce n’est pas « 432 000 euros annuels qu’il faut lire mais 432 000 euros au total. » Je fais préciser la correction qu’il propose, il indique qu’il suffit de supprimer le mot « annuel » (si vous lisez le texte, ça ne change pas grand-chose, car l’article 2 qui parle de « 4 ans » continue de s’appliquer, et il est douteux que Veolia accepte de faire le boulot pour 108 000 euros par an !)
Les présents : « Aaaah ! ça change tout ! Mais pourquoi ne pas l’avoir dit en 1ere commission ? »
Le maire : « On vous l’a dit en première commission [il n’y était pas…] et d’ailleurs c’est dans le compte rendu de la première commission. »
Il s’agit pour le maire, devant son petit public et la presse, de ne pas passer pour un âne et de suggérer que les ânes, c’est nous. Je vérifie aussitôt : le compte rendu ne dit rien de la sorte… Avec mon smartphone, j’envoie aux journalistes présents une photo du ce compte-rendu. Sourires dans le public. Mais le maire passe au vote sur ce pataquès et ce grooos mensonge, sans donner la parole aux élus qui la demandent.
Dès le rapport suivant (reconduction de la subvention au dépistage de la tuberculose, en place depuis belle lurette) j’interviens : « Bien sûr on votera pour, mais votre mensonge sur le rapport précédent montre bien que vous appliquerez cette décision ou pas selon votre bon plaisir. »
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Le compte-rendu du conseil municipal du 13 novembre est en trois parties :
1. Une police municipale, pour quoi faire ?
2. Un projet de budget cyniquement insincère
3. Développement durable à Villejuif : peut (beaucoup) mieux faire
Suite à incident, le quorum n’étant plus atteint, le conseil reprend le 20 novembre :
1 Message
19:29
Cette question de la privatisation du nettoyage pour cause d’absence de « modernité » de nos amis balayeurs n’est toujours pas digérée par les agents, semble-t-il. Aux « Vœux du personnel », vendredi 11 janvier, le Directeur général des services s’est senti obligé de leur faire un gros câlin : « Si nous privatisons la conduite de ces machines perfectionnées, c’est pour que vous, les agents, puissiez-vous dédier à votre rôle d’agents de terrain, de dialogue avec la population ». Le maire et son DGS découvriraient-ils l’importance du « contact humain » dans la bonne gestion d’une ville ?
À propos de vœux, ceux du maire aux habitants ont lieu samedi prochain. Sur le site du groupe VillejuifNOTREVille, P. Vidal révèle que le maire « se réserve à lui seul les cartes de vœux de la municipalité, les refusant aux autres élu(e)s », alors que du temps de l’Union citoyenne les élu.e.s se voyaient demander « combien ils souhaitaient en avoir ».
Cette obsession (« Moi Monsieur le Maire SEUL Maitre du Monde ») vise tout autant les élus de sa majorité (que le maire n’hésite pas à traiter de nuls dans ses conversations avec les habitants) que les oppositions. Jusqu’au ridicule.
Ainsi, une première invitation pour samedi, sur le site 94-Citoyens, disait « Le maire de Villejuif, Franck Le Bohellec, présentera ses voeux à la population ». Ça a dû faire tousser chez ce qu’il lui reste d’alliés, car 94-Citoyens a dû publier une seconde invitation qui rectifiait :
« Franck Le Bohellec, maire de Villejuif, et l’équipe municipale présenteront leurs vœux aux habitants de Villejuif. »
Ouf !
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