Accueil > Actualités > Babilou Land, saison 3
Une nouvelle fois, le groupe Babilou est favorisé par les termes d’un appel d’offre soi-disant neutre. La critique de Monique Lambert.
On profite des vacances pour rattraper le retard dans le compte-rendu du dernier conseil municipal (celui qui s’est terminé par l’approbation du contrôle des loyers !)
Au programme, le vote d’un appel d’offre pour fournir des berceaux de crèche réservés à la municipalité. L’appel ne cite aucun nom :
Mais il est évident que seul Babilou, encore une fois, pourra offrir des berceaux à cet endroit (le centre-ville). Cela n’échappe pas à notre amie Monique Lambert-Dauvergne, qui dénonce cette nouvelle manœuvre en commission préparatoire. Cela ressemble typiquement à la première manœuvre de ce genre, en 2016 (voir les conseils municipaux de mai 2016 et de décembre 2016). Depuis, le favoritisme en faveur de Babilou a été quasiment officialisé en septembre 2018. La majorité ne cherche même plus à s’en cacher (voir la remarque ironique de JF Harel au conseil du 21 mai dernier) : bien sûr que l’appel d’offre est en faveur de Babilou !
Monique prépare un texte, mais le vote n’intervient qu’après minuit, apres déjà près de 6 heures de débat : Monique est partie se coucher ! Voici l’intevention qu’elle avait préparée.
« Le RAPPORT N° 19-06-302.
Il s’agit de renouveler le partenariat avec la ville, de la crèche Babilou, pour 20 berceaux. Y aura-t-il vraiment une mise en concurrence ?
On peut se poser la question, car si tel était le cas, c’est une crèche gérée par le secteur associatif qui remporterait le marché.
Je vous avais déjà fait part, ici même, de cette étude réalisée par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales sur les gestionnaires de crèches (une comparaison entre crèches publiques, privées et associatives).
Mais, comme vous persistez avec Babilou, de statut privé à but lucratif, moi aussi je persiste.
Le prix de revient moyen d’1heure de crèche est de 11 €54 en entreprise privée,
10 €64 dans le secteur public et 9 €25, pour un gestionnaire associatif.
C’est à dire que l’associatif coûte 2€ 29 de moins que le privé par heure.
Ce qui correspond, sur un an, pour 20 berceaux, à un écart de 80 000 €.
Mais ce n’est pas tout, toujours dans cette étude, on apprend que les associations consacrent une part plus importante de leur budget aux charges de personnels que le privé lucratif.
Ainsi, c’est 74 % du budget d’une association qui est consacré aux personnels qui s’occupent des enfants, alors que dans une entreprise privée lucrative, ce ratio n’est que de 56 %.
On comprend que l’entreprise BABILOU se porte très bien ! Les actionnaires sont ravis !
Dans les crèches associatives il y a plus de personnel, mieux payés. Là ce sont les enfants, les parents et le personnel, qui sont ravis !
Et notre ville, elle devrait aussi être ravie que ça coûte moins cher pour un meilleur service !
Mais pour nous, le meilleur des meilleurs services, c’est la crèche parentale, toujours de statut associatif.
Elle est encore moins chère puisque les parents rendent des services bénévolement (dans les domaines la gestion, l’organisation, les achats, le nettoyage, par exemple... ).
Mais le plus grand bénéfice de la crèche parentale c’est le soutien à la parentalité, la formation au difficile métier de parents et l’entraide entre parents.
Nous sommes pour la meilleure éducation pour les enfants, la meilleure formation des parents, l’entraide entre parents, tout cela avec un meilleur coût, donc nous nous abstiendrons. »
Mais bien sûr, le rapport passe quand même.
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