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Conseil municipal du 20 novembre 2015
Le conseil municipal a commencé en l’absence quasi-totale de trois groupes, PCF, PS, EELV-L’avenir à Villejuif (mais il y a avait des procurations). C’était en effet le jour de l’audience du procès intenté par de nombreux anciens élus du PCF et du PS et tous leurs élus actuels, contre des articles de Natalie Gandais et de moi-même, sur le présent site et celui de EELV-Villejuif. Nous y relations ce que disent la majorité des Villejuifois, qui pour cela ont congédié la liste Cordillot en mars 2014. Je raconterai un jour cette audience, qui a duré de 13h30 à 21 heures ! Ça en valait la peine : nous avons été magnifiquement défendus par le président (honoraire) de la Ligue des Droits de l’Homme, Me Henri Leclerc, tant l’enjeu est d’importance : la liberté d’expression dans les débats politiques.
Du coup, en notre absence, les premiers rapports sont adoptés très vite, y compris la « protection fonctionnelle » de notre colistier Patrick Stagnetto, victime de menaces et aggression. À notre arrivée vers 21 h 30, les débats s’animent. Et tout de suite, le PCF provoque un incident.
Selon Franck Périllat (PCF), il n’est pas possible de voter l’organisation de la journée « Téléthon » à Villejuif parce que son budget n’a pas été présenté en commission. Le maitre d’œuvre de cette initiative, Edouard Obadia, est à deux doigts de s’agacer : « Je ne peux pas fournir de budget précis, car entre Vigipirate et l’état d’urgence, ce qu’on a le droit de faire change tous les jours. Ça coûtera en 5 et 10 000 euros. »
Le tir de barrage persiste de longues minutes, avec rappels au règlement intérieur, depuis les bancs de la liste Cordillot. Enfin, après un petit conciliabule du groupe PS, Sophie Taillé -Polian ramène l’opposition à la raison : « Pas question d’utiliser un point de forme pour empêcher une initiative aussi légitime que le Téléthon. Le groupe PS votera pour. »
Au nom du notre groupe, je l’appuie : « Face aux attentats parisiens et aux incendies criminels à Villejuif, nous devons « réduire la voilure » aussi peu que possible et que l’impose une prudence raisonnable. Nous devons maintenir nos initiatives, nos rencontres, nos débats, leur montrer que nous restons sereins. » Je cite l’exemple de la réunion du lendemain sur l’économie sociale et solidaire (qui sera un franc succès) et des réunions sur la COP 21.
Le maire conclut : « La vie continue ». Approuvé à l’unanimité.
Natalie Gandais présente le rapport suivant : la reconstruction du foyer Adoma (cité Alexandre Dumas), largement occupé par des « chibanis » et, à la limite, insalubre. Le relogement se fera sur plusieurs sites, la moitié au 131 avenue de Paris, l’autre moitié passage Charles Dehan. Le projet avenue de Paris sera intergénérationnel, avec des places pour femmes seules, enfants et crèche.
Aussitôt, questions soupçonneuses du PS : « Les riverains ont-ils été consultés ? », Gaëlle Leydier (Parti de Gauche) renchérit : « Vous qui savez mobiliser les riverains [allusion à l’ex-gendarmerie], vous saurez j’espère les convaincre que cette fois il n’y a pas de problème. »
Sans se laisser démonter par cette étrange assimilation du logement de vieux chabanis et de mères en détresse au risque présenté par la construction d’une mosquée à coté d’une église copte (risque confirmé par l’attentat d’avril dernier contre les églises de Villejuif), Natalie rappelle que le projet d’implantation a été signalé lors de la concertation PLU, et que le projet architectural sera également présenté.
Enfin est soulevé le vrai point épineux qui nous mobilise depuis plus d’un an : le 131 est occupé à titre précaire par un « lieu d’artistes alternatif », le Chêne, que nous soutenons par ailleurs. Natalie rassure : nous sommes en négociations avec le Chêne depuis longtemps pour résoudre ce problème. (Un coin du voile sera levé le lendemain à la réunion de l’ESS).
On passe ensuite à la mauvaise nouvelle financière. L’établissement pour personnes handicapées, l’Etai, rue Marcel Paul, avait demandé à nous racheter une salle collective dans son bâtiment pour y faire des exercices, et le maire avait accepté, ce qui nous avait fait perdre au passage une subvention.
Mais l’Etai, faute de pouvoir remplir correctement ce centre, jette l’éponge et le revend à une autre association spécialisée, COS, qui ne reprend pas ce local, lequel nous retombe sur les bras. Certes, nous ne manquons pas d’idées pour l’occuper, mais dans l’état de crise financière de Villejuif après le dernier coup de massue, le « portage toxique », c’est une mauvaise nouvelle.
Bonne chance quand même à l’association COS !
On touche à la fin... il n’est que 23 h 10 ! Reste à examiner le voeu annoncé en conférence des présidents par les groupes VilljuifNOTREVille et L’avenir à Villejuif, et que nous faisions tourner depuis 15 jours dans les groupes de la majorité puis de l’opposition.
Toujours inquiets du brusque accès de cumulite du maire Franck le Bohellec, nous souhaitons qu’il soit adopté qu’on devra choisir au maximum 2 des ces fonctions : maire, conseiller régional, délégué à la Métropole du Grand Paris, vice-président du T12. Nous savons que seulement 16 élus (au plus...) soutiennent la candidature du maire au conseil régional, alors que l’on trouve normal qu’il soit notre représentant au conseil de la métropole du Grand Paris.
Coup de force : arguant d’un point de réglement, le maire décide de ne pas mettre le voeu aux voix. Nous restons... sans voix. L’assemblée se disperse, sans trop de protestations : ce coup de force est un terrible aveu, le maire sait qu’il est désormais minoritaire.
Mais bon, « la vie continue ».
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