Accueil > Actualités > Seniors, Rue Condorcet, travail du dimanche…...
À quoi ça sert de faire des comptes-rendus si tardifs ? À notre mémoire : ce dont nous ne faisons pas le compte-rendu, nous l’oublions. C’est vrai pour nous comme pour vous.
Ce site n’est pas qu’un outil de com’ (sinon nous ne ferions que des articles plus courts), c’est aussi notre mémoire collective, et le lieu où nous réfléchissons avec vous ! On s’est dépêché, avant les fêtes, de faire le compte-rendu sur les sujets urgents : sur les attaques de la nouvelle majorité le Bohellec-Obadia-Vidal-Casel contre Le Chêne et les associations, ou sur l’incinérateur d’Ivry, parce qu’il y a une mobilisation en cours..
Après, il nous reste le moins urgent, soit que les conséquences des votes municipaux ne soient pas immédiates, soit que la presse en ait déjà parlé avec plus de « couverture » que nous.
C’est le cas par exemple pour l’IVG médicamenteuse, saluée par Le Parisien. Une méthode légère qui demande moins de technicité (pas d’hospitalisation), mais il vaut quand même mieux la pratiquer dans un centre de santé que chez soi. Désormais ce sera possible au centre de santé communal Paul Rouquès (quartier sud), en partenariat avec l’Hôpital du KB. C’était déjà le cas à Arcueil, Ivry etc. Unanimité.
Hélas, il n’en est pas de même pour le conseil des seniors. Cela figurait à notre programme de campagne. Maire-adjointe à Rochefort, Natalie Gandais avait alors trouvé le conseil des anciens bien utile pour mener des campagnes d’écologie urbaine : pour l’accueil des oiseaux en ville, contre les déjections canines, etc.
Malheureusement, c’est le maire adjoint Édouard Obadia qui s’en est occupé, et curieusement c’est le groupe VNV (Vidal ) qui lance l’assaut « contre » : il y aurait trop de gens de droite dans ce conseil. Bof : notre amie Anne Brillat-Kadri (de Potheam), par exemple, en fait partie… Il a surtout manqué de publicité (si on compare aux efforts considérables des services, de Sylvie Thomas et Monique Lambert Dauvergne, pour avoir des conseils citoyens représentatifs, avec tirage au sort etc).
Surtout on ne comprend pas bien ce que ce conseil a le droit de faire. Et il apparait, aux explications embarrassées d’E. Obadia, que c’est lui qui a dicté son règlement intérieur ! D’où une pluie de critiques sur un conseil des seniors qui aurait dû faire l’unanimité.
Devant la bronca, le maire préfère remballer le projet : on en reparlera quand E. Obadia aura revu sa copie. (Remarquons que E. Obadia n’a pas fait pire que M. Monin lors de la transformation de l’USV en OMS, et que la droite était pourtant passée en force.)
Plus grave : l’affaire de la rue Condorcet, qui revient sur le tapis après l’annulation de la précédente enquête publique. Le commissaire enquêteur a remis ses conclusions, avec une ferme réserve que F. le Bohellec a tenté de cacher : Natalie Gandais a dû se battre pour obtenir la rapport du commissaire. OK, écrit celui-ci, pour vendre la rue aux promoteurs qui veulent en faire un jardin, à condition qu’un passage de cette rue soit restitué à la ville sous la forme d’un sentier piétonnier entre la sortie du métro Paul-Vaillant-Couturier et le centre-ville. Or la délibération qui nous est proposée envisage que le sentier soit ouvert seulement "en journée".
Natalie Gandais, qui connait le sujet par cœur, attaque sur ce non-respect de la réserve du commissaire enquêteur. Embarras de la majorité, qui demande une suspension de séance.
Visiblement, la droite de la droite l’emporte contre l’intérêt de la population : à la reprise des débats, le maire refuse d’inscrire que le sentier sera ouvert jour ET nuit. « Parce que, quand c’est ouvert la nuit, les dealeurs s’installent. » Je rappelle pourtant qu’une partie du charme de Villejuif, ce sont les sentiers et qu’ils restent ouverts la nuit (Benoit Malon, Baudelaire, Karl Liebknecht…) : rien n’y fait.
Nous votons contre, et cette fois nous sommes soutenus par les élus de la liste Cordillot (même S. Taillé-Polian), contrairement à leur position lors du conseil municipal d’octobre, qui avait vu se consolider la convergence le Bohellec-Cordillot sur l’urbanisme.
Ça ne suffit malheureusement pas. La rue Condorcet ne sera donc plus qu’un jardin d’une résidence privée, où les piétons seront (peut-être !) tolérés dans la journée… J’annonce que nous ferons un recours afin de faire respecter l’avis du commissaire enquêteur.
Comme on sait, la loi Macron autorise l’ouverture des magasins le dimanche. La municipalité doit donner son avis, on a droit jusqu’à 12 dimanche et on choisit les dates : ce sont les « dimanche du maire ». La nouvelle majorité propose : on prend les 12. Je souligne : « Et en fait tous les dimanches de novembre, décembre, jusqu’à mi-janvier. Joyeuses fêtes, les salarié-e-s !"
Pour les 3 élus restants du groupe Vidal, devenus « macroniens », c’est l’heure de gloire : « Nous allons offrir du boulot aux jeunes qui en cherchent ! ». Mme DUboille-Obadia, devenue première adjointe, tempère : « Ce ne sera pas obligatoire, et toutes les branches de commerce de Villejuif le demandent. » D. Girard, du PS , est bien obligé de les soutenir : « C’est une loi de la République ! » Mais Sophie Taillé-Polian ( hamoniste) proteste : « Avec la concurrence , vous pensez si on laissera le choix aux salariés ! Vous imposez même le 30 avril, pont du 1er mai. »
À part donc D. Girard, la gauche et les écologistes soulignent l’impopularité de cette loi imposée, comme la « loi Travail », à coup de 49-3. Superbe, Alain Caporusso (vidalo-macronien) nous répond : « Le 49-3 est une parfaite expression démocratique, car il remet le pouvoir aux députés. »
Le travail du dimanche ainsi défini s’imposera donc aux Villejuifois-e-s, avec le soutien de la droite, des macroniens et d’une partie du PS.
Le compte-rendu du conseil municipal du 9 décembre 2016 est en quatre parties… en commençant par la fin !
(1) Droite et communistes font bloc pour l’incinérateur d’Ivry
(2) Le maire déclare la guerre au Chêne
(3) Multiples attaques de droite, de gauche et du centre contre le mouvement associatif.
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