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23 février 2015
Alain Lipietz

Quel avenir pour la Bourse du travail à Villejuif ?

Réponse à la lettre ouverte de l’intersyndicale

Inquiets des intentions de la Ville sur l’avenir de la Bourse du travail, les syndicats ont interpelé les groupes politiques (voir ci-dessous le tract de l’intersyndicale ). Ils appellent à une nouvelle manifestation le 6 mars.

Voici notre réponse

Voir aussi l’article de Patrick Stagnetto en date du 4 février et l’article d’Alain Lipietz après l’annulation du Conseil municipal du 6 février.

Quel avenir pour la Bourse du travail* à Villejuif ?

*« La Bourse du travail située16 rue Jean Jaurès ne sera pas fermée »
Communiqué du Maire en date du 4 février 2015

Le Conseil municipal n’a pas pu se tenir le 6 février : les syndicats occupaient la salle. Des points urgents, les rythmes scolaires, le Plan d’Aménagement et de Développement Durable, sont remis à plus tard. Motif de la colère ? Une annexe au DOB (le Débat d’Orientations Budgétaires, comme son nom l’indique, est un débat, il ne donne pas lieu à un vote) signalait la possibilité de vendre la Bourse du travail.

Cette maison Art nouveau, au16 rue Jean Jaurès, fut jadis la Poste, puis la bibliothèque municipale. A l’arrière, dans un jardin de 1000 m2, deux bâtiments vides furent autrefois une école privée, puis le conservatoire de danse. Depuis 1986, la Bourse du travail est installée là, par une convention avec la Ville (non révisée depuis des lustres…) Aujourd’hui l’occupation du site par les syndicats est gratuite, la Ville paie l’entretien, le ménage, les fluides, la gestion des locaux. Les syndicats fournissent un rapport annuel pour bénéficier d’une subvention municipale.

Une telle vente n’était pas prévue en décembre dans le budget du patrimoine. Mais l’envol, depuis janvier, du franc suisse, auquel est indexé un emprunt de l’ancienne équipe municipale, va nous coûter 1,6 million, à payer en août. Nous connaissons les contraintes budgétaires.

Faut-il pour autant chasser les occupants de la Bourse et vendre ce bien à un promoteur ? Nous ne le pensons pas. Nous sommes attachés à la liberté syndicale, à la liberté de réunion et d’association. D’une part il faudrait trouver un autre lieu pour la Bourse. Et d’autre part, cette belle maison mérite d’être conservée, dans la perspective de faire du haut de la rue Jean-Jaurès jusqu’à la pointe Gorki une entrée attrayante vers le centre-ville.

Alors que proposons-nous ?

A Villejuif, d’autres locaux municipaux, certains bureaux, sont vides ou peu occupés. Dans une perspective d’économies, il est nécessaire de rationaliser leur occupation. Ensuite seulement, nous pourrons en vendre quelques uns.

Actuellement, la Bourse est sous-occupée : quelques bureaux pourraient être proposés à d’autres organisations. La convention est caduque, son actualisation pourrait mettre le ménage et le chauffage à la charge des occupants. A l’arrière de la Bourse, le jardin et les pavillons vétustes pourraient être valorisés mais ils sont enclavés.

Discutons ces propositions avec les syndicats, élaborons une nouvelle convention, réfléchissons calmement à la restructuration de cette parcelle : le Conseil municipal du 6 mars doit pouvoir se dérouler dans le calme.

Natalie Gandais, Isabelle Hamidi,
Monique Lambert Dauvergne, Alain Lipietz,
Patrick Stagnetto, Sylvie Thomas,
conseillers municipaux du groupe l’Avenir à Villejuif

Voilà le tract de l’intersyndicale


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