Accueil > Thémes > Solidarité > Villejuif se mobilise pour la famille Gvinjilia
Les parents d’élèves de l’école Robespierre, des élus Union citoyenne, prennent la défense d’un père géorgien en procédure d’expulsion.
Monsieur Anzor Gvinjilia, Géorgien sans papier, a été placé en rétention sur la base d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) prise par le préfet de Paris le 14/03/15.
En France depuis Aout 2010 avec son épouse et leurs deux enfants (le 2nd né en France), ils sont hébergés à l’hôtel France 2 de Villejuif par le Samu social.
Le couple a fui une situation de guerre dans leur pays, la division politique et géographique dans l’Etat de Géorgie ne leur permet pas de résider en toute sécurité sur l’une ou l’autre de leurs deux régions d’origine. Ils résident en France depuis 4 ans et demi et manifestent leur volonté de s’intégrer.
L’ainé des enfants a 4 ans et demi et est scolarisé depuis deux ans à la maternelle Robespierre, l’autre est inscrit pour la rentrée prochaine. Tous deux sont suivis régulièrement par la PMI de Villejuif.
L’ASSFAM (Association pour la prise en compte sociale des migrants, présente sur le centre de rétention) a formé un recours en excès de pouvoir à l’encontre de l’OQTF et contre le placement en détention.
Une pétition lancée le 17 Mars avec le soutien de RESF et les associations de parents d’élèves a déjà recueilli 350 signatures.
Ce 19 mars, Monsieur Gvinjilia est passé devant le juge qui a confirmé les décisions de l’administration en dépit des engagements présidentiels de ne plus expulser les familles d’enfants scolarisés.
Alertée par les deux associations de parents d’élèves de l’école Robespierre, j’ai dès le 18 rédigé une lettre, et cherché en catastrophe à recueillir des signatures (on peut continuer à signer ! Monsieur le Maire l’a signée ce matin samedi à la demande d’une instit de Robespierre).
Nous, élus municipaux, sommes interpellés par diverses associations nous signalant la situation de Mr Anzor Guinjilia, ressortissant géorgien, hébergé par le SAMU social dans un hôtel à Villejuif et père de deux jeunes enfants dont l’un est scolarisé au sein d’un des établissements scolaires de la ville, l’école Robespierre.
Ces associations, dont RESF et celles des parents d’élèves de l’école Robespierre, nous informent que M. Guinjilia est actuellement placé en centre de rétention en raison d’une Obligation à Quitter le Territoire Français, prononcée le 14 mars 2015 par le Préfet de police de Paris.
M. Guinjilia et sa famille sont en France depuis 2010, lors de leur arrivée l’ainé des enfants était âgé de quelques mois, le cadet est né en France. De fait, ces enfants ne connaissent pas d’autre pays que la France.
Par ce courrier nous souhaitons appuyer le recours de M. Guinjilia contre l’ordre qui lui est fait de quitter le territoire Français.
En effet, la mobilisation des associations atteste que ce monsieur a toute sa place en France et qu’il est bien intégré à l’échelle du territoire.
Mais surtout, nous ne pouvons accepter que des enfants soient séparés de leur père, ce qui serait contraire d’une part à la convention internationale des droits de l’enfant, et d’autre part à notre sens de l’humanité.
Premiers signataires :
Contributions au forum