Accueil > Actualités > Halle des sports : première victoire ?
Suite au recours de Natalie Gandais, le 8e étage disparait : le promoteur Demathieu et Bard s’est vu obligé de déposer un permis de construire modificatif, qui selon le maire ne propose plus que 7 étages (R+7). Mais rien n’est simple. Dans le même temps le promoteur s’est fait menaçant… tandis que fleurissent les publicités pour « Hello », le programme de logements au dessus de la Halle des sports.
Au nom de l’association Avenir à Villejuif, Natalie Gandais avait déposé un recours gracieux contre le permis de construire abracadabrant de la Halle des sports, où, selon les pages, l’immeuble variait de R+7 à R+8. Folklore bohellicien…
Par un courrier du maire daté du 10 avril, elle a reçu le 14 avril une bonne nouvelle. Son recours gracieux du 21 février, contre le permis de construire accordé le 30 décembre à D&B pour le projet « Halle des sports » (un gymnase et deux immeubles de logements), est rejeté… mais les contradictions qu’elle signalait sont reconnues, et le promoteur a déposé (dès le 3 mars !) une demande de permis modificatif. Le permis du 30 décembre est donc caduc et le maire assure que les immeubles ne feront pas plus de 7 étages (au dessus du rez-de-chaussée).
Voici la lettre du maire :
Vous lisez "lettre recommandée avec accusé de réception" mais non, non, le courrier n’est arrivé que par lettre simple…
L’autre problème de ce projet reste toutefois le plan du gymnase, qui s’éloigne substantiellement de celui qui avait assuré la victoire de D&B à l’issue du dialogue compétitif, et reprend largement les solutions du candidat évincé.
Un des problèmes serait donc réglé ? Oui mais... Ce qu’écrit Franck le Bohellec n’est pas toujours vrai…
Le 6 avril au matin, Natalie recevait la visite d’un huissier. Celui-ci lui remettait une « sommation interpellative » de D&B lui expliquant qu’elle n’avait aucune chance d’être entendue par un tribunal administratif, et lui enjoignant de retirer son recours, faute de quoi D&B lui intenterait un procès pour lui faire payer les retards ainsi causés à ce chantier. La vente du terrain et le démarrage du chantier ne peut en effet avoir lieu qu’une fois le permis de construire purgé de tous les recours.
Ooops, ça doit se chiffrer en dizaines de milliers d’euros !
Le conseil d’administration de notre association s’est donc réuni dès le 12 avril. Il a renouvelé le mandat donné à sa présidente et ancienne première adjointe en charge de l’urbanisme, du patrimoine et des travaux pour suivre l’affaire de la Halle des sports, mais a décidé de ne pas prendre de risque sur ce coup-là. Et de toute façon la lettre du maire tourne une page.
Vraiment ? Nous nous perdons en conjectures : pourquoi une sommation et des menaces de D&B le 6 avril alors que, selon le courrier du maire du 10 avril, D&B aurait dès le 3 mars capitulé sur le point des 8 étages, et déposé une nouvelle demande de permis, à 7 étages ?
Sur les publicités qui fleurissent dans le métro et dans les boites aux lettres, le seul immeuble visible présente bien 7 étages, tandis que la hauteur du second se perd dans les frondaisons…
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