Accueil > Actualités > Tribunes > Des emprunts qui pèsent lourd
Natalie Gandais, Monique Lambert-Dauvergne, Sylvie Thomas, Patrick Stagnetto, Isabelle Hamidi, Anne-Lise Boyer, Alain Lipietz
L’explosion des emprunts toxiques pèsera pendant une décennie sur les Villejuifois. Contractés par l’équipe de Mme Cordillot au début des années 2000, peu coûteux au début, ils devaient engendrer des frais épouvantables si certaines données, aussi incompréhensibles qu’imprévisibles, tournaient mal. Par exemple : « l’écart entre la pente des taux courts britanniques et des taux longs japonais ». Oui, oui, Mme Cordillot et sa majorité PC-PS avaient leur avis là-dessus !
Pourtant à l’époque leurs propres partis dénonçaient « l’économie-casino ». La majorité des autres collectivités refusaient de recourir à ces emprunts risqués pour financer leurs investissements. Et le cabinet-conseil de Villejuif criait casse-cou : « Ne les prenez pas » !
Le coût est aujourd’hui énorme pour la Ville. Les intérêts d’un seul de ces emprunts, en janvier 2015, ont bondi de 700 000 euros, bouleversant l’élaboration du budget. Et ça peut s’aggraver !
Le conseil municipal quasi-unanime a enfin décidé d’en payer le prix de sortie, pour limiter les dégâts : 17 millions, le prix d’une école. Villejuif n’a plus droit à l’erreur. Plus aucune de nos réserves foncières ne doit être par exemple vendue de gré-à-gré à des « amis ». Il ne faut pas hésiter à d’endetter maintenant à taux quasi nul, sans passer par la Finance mais par la Banque Européenne d’Investissement ou en émettant des obligations. Hélas, MM le Bohellec et Vidal n’en semblent guère convaincus. Plus de détails sur laveniravillejuif.fr
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