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Une énorme opération Kaufmann & Broad, appuyée par le maire sans aucune concertation avec la population ni information au conseil municipal, se profile.
L’opération de Kaufmann & Broad au débouché de la rue du 11 novembre devant la gare Louis Aragon, côté nord, avec sa « résidence de standing », n’était qu’un début. Le Conseil municipal, en lui cèdant une petite bande de terrain prêtée à Potagers sans Frontière, lui ouvre en réalité une énorme opération sur l’autre côté de la rue, dévorant le Centre médical Aragon (anciennement Clinique de l’Arche),une résidence étudiante, le restaurant-grill asiatique, et… la moitié du poumon vert de la cité Jacques Duclos.
Côté Nord de l’opération, c’est parti. Une « présentation aux habitants » a parait-il eu lieu : deux des élus de L’Avenir à Villejuif, directement concernés, n’y ont pas été conviés…
Il s’agit d’une « résidence de standing » Les terrasses d’Aragon. Elle a dévoré quelques petits pavillons et un grand garage, jusqu’aux immeubles de la rue du Dr Paul Laurens. Son chantier barre le trottoir de la rue, sa grue immense grince la nuit, réveillant les riverains qui téléphonent en vain au constructeur. Mais ce n’est qu’un hors d’œuvre !
Depuis longtemps les choses sérieuses se préparaient de l’autre coté de la rue, où l’on trouve successivement, en suivant la Nationale 7 vers le sud : un ancien immeuble de la Semgest qui un temps a prolongé la Clinique de l’Arche (parcelle 384 au cadastre) , puis un restau-grill asiatique (parcelle 393), puis la Clinique de l’Arche.
La maire sortante, Mme Cordillot, a acheté l’Arche « en réméré », opération complexe qui pose d’ailleurs en l’affaire quelques problèmes de légalité. La clinique a été coupée en deux. La partie nord (où il y avait la radiographie) est devenue une résidence étudiante avec au fond un vaste parking (parcelle 373). La partie sud, pavillon en meulière récemment prolongé par une annexe moderne, abrite encore orthopédistes et ophtalmologistes : c’est le Centre médical Aragon (parcelle 371). Derrière, aussi profonde que la 373, la parcelle 341, propriété de l’OPH, couvre la moitié de la butte artificielle boisée, « poumon vert » de la Cité Jacques Duclos, l’immense barre de béton de l’OPH.
En poursuivant encore la RN7 vers le sud, un terrain vague (parcelle 375) puis le débouché du sentier Benoit Malon sur la RN 7, laissé à l’abandon depuis des années alors que c’est la sortie piéton de la cité Jacques Duclos vers la Nationale 7, vers Carrefour et vers la gare Louis Aragon. Cette parcelle est déjà en construction. Des bureaux "Paris Ouest" :
Prolongeant la parcelle 393 (le restaurant), une mince bande de terrain abrite une maison abandonnée, propriété du SAF, qui le détient comme réserve foncière pour la ville de Villejuif et prête le jardin à l’association Potagers sans frontière. C’est la petite parcelle 324 dont nous votons ce soir le rachat au SAF, rapport 202 ci-dessous :
Il n’y a pourtant pas urgence : le SAF porte la réserve foncière jusqu’en 2019. D’habitude le maire rachète les terrains avec 6 mois de retard à l’issue du portage, quand ce n’est pas deux ans. Le rapport explique que la maison va être revendue à un « acquéreur intéressé ». Et le jardin ? À Kaufman & Broad. Et le rapport nous informe, en passant, que :
« La Société́ KAUFMAN Δ BROAD souhaite développer sur ce secteur un projet immobilier mixte qui inclut également les parcelles voisines cadastrées section AY 341, 384 et 393, pour lesquelles des promesses de vente ont déjà̀ été signées avec les propriétaires et également la propriété́ du 50 à 56, avenue de Stalingrad, portée par le SAF 94, située à l’arrière de ce terrain. »
Incroyable ! On étudie le cadastre (à la fin du rapport 202, plus haut), on examine les photos aériennes, on va voir sur le terrain… La « propriété n°50 à 56 avenue de Stalingrad », c’est L’Arche qui serait ainsi passé du réméré au SAF (??)
Une énorme opération se montait comme une ZAC privée, achetant ses terrains, y compris le « poumon vert » de la cité Duclos (le Conseil d’administration de l’OPH a-t-il été consulté ? On comprends pourquoi Natalie Gandais en a été débarquée) , sans aucune concertation ni contrôle, si ce n’est « dans le bureau du maire ».
Nous, L’Avenir à Villejuif, votons donc contre l’achat au SAF de la petite parcelle, faute de savoir ce que K & B a l’intention de faire sur cet espace trois fois plus grand que de l’autre coté de la rue du 11 novembre.
Bien sûr, l’opération reste contrainte par notre PLU de 2015. Il y aura forcément un jardin, la hauteur ne sera pas celle des tours de la résidence des Feuillantines toute proche, et il y a obligatoirement 25 % de HLM dedans. Le rapport 212 précise d’ailleurs (et c’est tout ce que nous saurons) :
"Cette opération prévoit la construction d’un ensemble immobilier d’environ 11.300 m2 comprenant 160 logements, dont 29 % de logements sociaux et un local à usage professionnel ou commercial en rez-de-chaussée de 1.500 m2".
Soit 49 appartements HLM. Natalie Gandais a une intuition : "Et ces appartements HLM seront réservés aux familles qui quitteront Lamartine ?" "Oui", répond sobrement le maire.
Le compte-rendu du conseil municipal du 28 septembre est en sept parties :
1. F. Le Bohellec enterre symboliquement l’Union citoyenne.
3. Affaire de la Halle des sports : le maire remet une pièce dans la machine
4. Tsunami de nouveaux projets immobiliers sur Villejuif
6. Babilou Land
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