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Les élus des groupes Avenir à Villejuif (liste de Natalie GANDAIS - EELV) et VillejuifNOTREville (liste de Philippe VIDAL - DVG), ont découvert dans la presse la candidature de Franck Le BOHELLEC, en qualité de Maire de Villejuif étiqueté du parti UMP/LR aux prochaines élections régionales sur la liste « Pecresse ». Ils affirment leur surprise et leur plus vive désapprobation quant à cette décision, contraire à ses engagements initiaux de se consacrer uniquement à la bonne gestion de notre ville et contraire à l’engagement commun des membres de l’exécutif municipal (maire, adjoints) de ne pas être candidats aux diverses échéances électorales.
La majorité Union Citoyenne qui s’est dégagée des urnes à l’issue du 2e tour des dernières élections municipale, est la résultante des forces politiques qui se sont unies à l’issue du 1er tour des mêmes élections derrière Franck Le BOHELLEC, arrivé en tête des listes d’opposition (UMP – UDI – Divers gauche – Verts) avec 17% des voix. Les Elus des groupes VillejuifNOTREville et Avenir à Villejuif sont attachés au respect de cette Union Citoyenne dont l’essence et la particularité résident dans la diversité et la richesse de sa composition politique. La pérennité de cette majorité réside dans des objectifs et des valeurs partagées transcendants ces partis : volonté de rompre avec des pratiques locales dénoncées, démocratie et humanisme, aspirations à un meilleur respect de la déontologie politique, base programmatique commune.
Elle est également conditionnée à la capacité du Maire à être rassembleur et garant apartisan du respect de chacune de ces composantes de l’Union Citoyenne.
Par conséquent, l’engagement nominatif du Maire sur la liste d’union de la droite aux élections régionales met fin à la neutralité symbolique échéant à cette mission.
Notre confiance dans la capacité du Maire à assurer sa fonction de manière « apartisane » se trouve désormais fortement fragilisée.
Au-delà des aspects particuliers de la constitution de la majorité Union Citoyenne à Villejuif, les Elus des 2 groupes Avenir à Villejuif et VillejuifNOTREville, en ligne avec l’esprit de la loi définitivement adoptée le 22 Janvier 2014, visant à limiter le nombre de mandats rémunérés à partir de 2017, relèvent le fait que les fonctions de Maire de la ville emportent un certain nombre de fonctions, mandats et responsabilités corrélés (participation ou présidence à des structures communales ou intercommunales…) qui s’ajoutent aux obligations professionnelles que Franck Le BOHELLEC a souhaité conserver.
La réforme des collectivités territoriale qui entrera en vigueur en janvier 2016 ouvrira la candidature du Maire à l’assemblée de la Métropole du Grand Paris et au poste de conseiller de territoire (T12). Un siège de vice-président de conseil de territoire serait également susceptible de recevoir sa candidature, etc…
Nous considérons que le cumul de ces mandats et fonctions représente une dérive et comporte un certain nombre de risques :
Le Maire, premier magistrat et tête de l’exécutif local est doté d’une visibilité sans égal parmi les membres du Conseil municipal. Il reste, qu’il le souhaite ou non, astreint à un devoir d’exemplarité et son comportement engage les élus de la majorité qui l’ont investi.
Le cumul des mandats est aujourd’hui clairement identifié comme un des motifs de discrédit de la fonction politique avec les conséquences que cela emporte en termes de votes extrêmes et d’abstention électorale.
A ce cumul des mandats et fonctions s’ajoute le cumul des indemnités afférentes. L’adhésion aux valeurs du service public et la poursuite de finalités d’intérêt général sont incompatibles avec l’intéressement personnel lorsque les revenus cumulés des fonctions représentent une somme approchant les 7 000€.
Les journées n’ayant que 24 heures, dans cette multitude de mandats, le temps passé et l’investissement ne représentent pas une justification suffisante à de telles indemnités. Force est de constater que la multiplication des engagements électifs se traduit par un désinvestissement sur chacune des fonctions rémunérées. La capacité du Maire à représenter et défendre les intérêts des Villejuifois s’amenuise donc à mesure que ces mandats s’empilent.
La restriction de la dépense municipale, les inquiétudes que nous entendons en provenance des services administratifs quant au manque de moyens et les efforts demandés à certains administrés qui verront leur fiscalité locale s’accroitre en 2016 doivent se traduire aux yeux du grand public par un effort financier partagé ; y compris par le Maire.
Nous ne cautionnerons pas un tel dédit des engagements pris devant la population lors de la constitution de l’Union Citoyenne.
Nous dénonçons le mélange des genres opéré par Franck Le BOHELLEC qui affuble le titre de Maire de Villejuif de l’étiquette UMP/LR et nous réprouvons cette nouvelle ambition personnelle pour le Conseil Régional alors que notre ville ne bénéfice déjà pas de son engagement à temps complet.
En conséquence, nous demandons à Franck Le BOHELLEC :
de se mettre en retrait de sa fonction de Maire le temps de la campagne
d’annoncer d’ores et déjà aux Villejuifois lequel de ces 2 mandats il conserverait en cas de succès électoral.
Faute de quoi, nous ne soutiendrons pas sa candidature à la Métropole du Grand Paris lors du prochain Conseil Municipal.
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