Accueil > Actualités > La gestion-panique de la nouvelle majorité villejuifoise
Les évènements vont si vite qu’il nous faudra plusieurs billets pour raconter. Celui-ci n’est qu’un résumé des trois crises de la semaine.
La « nouvelle majorité », composant actuellement l’exécutif, résulte de l’explosion de l’Union citoyenne en décembre-janvier dernier. Elle comprend aujourd’hui :
L’ancienne liste du maire NDPV, soit 11 membres, dont plusieurs ne sont pas d’accord avec notre exclusion.
Le « groupe Obadia » issu de la scission initiale de la liste Harel et qui a en outre perdu Maryse Dumont Monnet (désormais indépendante). Restent six membres.
Le groupe Vidal issu de la liste VNV qui a perdu deux de ses élues, dont une nous a rejoint, l’autre, Mme Casel, se déclarant indépendante mais signant les articles du groupe Obadia dans le journal de la Ville. Restent 5 membres.
Appelons la : « majorité le Bohellec-Obadia-Vidal-Casel ».
La situation dans l’ex-liste Cordillot (10 élus) est encore plus compliquée : 3 groupes différents, dans chacun desquels les membres votent de plus en plus en ordre dispersé, en particulier sur la politique urbaine de la ville. Même chose pour le groupe de JF Harel (groupe FUE, 3 membres).
Depuis le départ de L’avenir à Villejuif, la nouvelle majorité le Bohellec-Obadia-Vidal-Casel a brutalement mis la barre à droite, ce qui ne fait qu’accélérer sa propre crise.
Nous avons évoqué ici son origine.
Depuis, l’instruction judiciaire suit son cours normal face aux plusieurs plaintes pour harcèlement. L’élément nouveau est l’attaque violente contre le personnel, signée par les groupes le Bohellec, Obadia et Casel, plus Mme Arlé (groupe Harel), soit 18 personnes (=17 de la "nouvelle" majorité +1 FUE), car le maire a d’abord fait mine de s’en désolidariser. Il l’a ensuite approuvée quant au fond, sur sa page Facebook du 9 mai.
Ce à quoi les syndicats ont répondu vertement :
Le groupe Vidal et Maryse Dumont-Monnet ont traité le texte de « torchon des 17 ». Une appréciation que nous partageons.
Une petite remarque sur la réponse syndicale : "désormais rien ne se décidera plus sans nous" est en fait le titre du rapport Bacqué- Mechmache portant sur la politique de la ville et la participation active des habitants. Les maires adjointes de l’Avenir à Villjuif et les services concernés avaient organisé au début de notre mandat un petit colloque avec les associations, ouvert aux habitants, autour de ce rapport.
Notre ex-maire adjointe Sylvie Thomas, qui était parvenue à « pacifier » les rapports entre le mouvement associatif et la municipalité en mettant en place des procédure de répartition des subventions, sans favoritisme ni ostracisme, avait senti venir le coup : « À peine j’ai le dos tourné ils cassent tout ».
La casse a eu lieu le 9 mai : Mme Casel annonce aux associations que 4 d’entre elles seront interdites de fêtes des associations parce que « politisées » : Le mouvement de la paix, L’association France Palestine Solidarité, Villejuif sans Tafta et Les amis de l’Huma.
Scandale immédiat (voir l’article de 94-Citoyens). Rappelons que Sylvie avait organisé l’an dernier une grande fête où toutes les associations coexistaient très pacifiquement !
Sylvie Thomas vient de publier ici un billet sur l’affaire.
On a dû refuser du monde lundi dernier à l’Atelier de l’Avenir à Villejuif, avec Eva Joly, sur « La protection des lanceurs d’alerte, exemple de la Halle des sports ». Compte rendu et reportage photo bientôt !
Rappelons que la "nouvelle majorité " a été unanime , à une abstention près, pour voter l’exclusion de la lanceuse d’alerte (Natalie Gandais), le procureur le plus féroce étant le groupe Vidal dont le porte-parole Alain Lecavelier est allé jusqu’à nier que l’article 40 du code de procédure pénal concerne les maires adjoints.
De même, les élus de la nouvelle majorité , bien qu’’en privé largement d’accord sur le fait qu’il y avait de sérieux soupçons de favoritisme en faveur du candidat Demathieu et Bard, ont voté unanimement pour ce candidat en conseil municipal. Toutefois jusqu’ici seule Mme Casel s’est publiquement prononcée pour défendre le projet de ce candidat, avec des arguments d’ailleurs grotesques ("Il y aura un toit végétalisé, ça me plait", alors que c’est désormais obligatoire dans le PLU), tandis que le groupe Vidal se montrait particulièrement faux-cul.
Le matin de l’Atelier avec Eva Joly, le maire est monté directement au créneau sur son Facebook :
Un billet qui mérite d’être analysé ligne à ligne, ici même, pour ne pas polluer le reportage sur le débat avec Eva Joly.
« À ce jour, Monsieur le Maire … »
Oui, Franck le Bohellec parle de lui à la 3e personne et se donne du Monsieur sur sa page Facebook. Nous avions été surpris il y a deux ans par ses SMS et emails persos signés MlM, et avions cru que Mim, c’était son petit surnom. Non, c’est « Monsieur le Maire ». Une composante psychologique qu’il faut avoir en tête : tout n’est pas politique.
« … n’a toujours pas rencontré le candidat retenu à l’issue de la Commission d’Appel d’Offre. [CAO du 18 janvier] »
Pourquoi se vanter d’une telle grossièreté ? Monsieur le Maire ne daigne pas en 4 mois rencontrer l’équipe qu’il a désignée pour construire le plus gros projet de sa mandature après l’École des Réservoirs ?? Et pas une fois - bien que président du comité de pilotage...- il n’avait daigné participer aux séances de présentation des projets par les candidats du dialogue compétitif.
C’est la seconde fois que le maire répond par cette affirmation, quand sont évoqués ses ennuis avec la justice dans l’affaire de la Halle des sports. Pourtant personne ne lui reprocherait d’avoir reçu lui-même ce promoteur, ce serait même son devoir de maire ! Alors ?
Ce que nous savons, c’est que deux des maires adjoints issus de sa liste avaient rencontré ce candidat « officieux », dès le dixième jour de leur désignation, le 15 avril 2014. Et que ce promoteur leur avait proposé… quasiment le plan de la pré-étude pour Mme Cordillot, pour finir un an plus tard par s’associer officiellement avec son architecte.
« Cette CAO était représentée par des élus de la majorité et de l’opposition… Choix qui s’est fait sur la base d’un rapport ... ». C’est obligatoire ! Mais elle s’est réunie sans le rapport détaillé des services techniques. MlM, Mme Obadia, M. Yébouet et Mme Cordillot ont voté pour, Natalie Gandais contre, et P. Vidal s’est abstenu.
« Dès que le contrôle de légalité sera terminé »… Voilà le scoop : 4 mois après, le préfet bloque toujours au niveau du contrôle de légalité !
On s’en doutait. On en a ici confirmation.
Le préfet attendra-t-il la fin de l’enquête judiciaire ou laissera-t-il passer, en laissant la justice trancher ultérieurement ? Suspense…
« Nous saurons [serons ?] ainsi les lanceurs de la vérité ». Donc ce n’est qu’après le contrôle de légalité que la Vérité de MlM éclatera comme une bombe ? On tremble.
En tout ca il y a quelque chose qui cloche. Comme à tous les étages depuis notre départ.
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