Accueil > Actualités > Fin de mandat à l’OPH ?
Deux ans après avoir éliminé les écologistes du conseil municipal, le maire voudrait réorienter « à droite toute » le conseil d’administration de l’OPH en nous éliminant là aussi. Ce qui n’améliorera pas les conditions de vie des locataires, et risque de renforcer l’opacité de la gestion de l’OPH.
Au début du mandat, j’ai été élue vice-présidente de l’OPH. C’était alors très cohérent avec mon mandat d’adjointe en charge de l’urbanisme, du patrimoine, des travaux et du logement, et avec Monique Lambert Dauvergne (qui était en charge de la solidarité et de la politique de la ville) et Sylvie Thomas (adjointe à la démocratie participative et aux associations), nous avions en quelques mois tracé une feuille de route :
visiter le patrimoine de l’OPH pour connaitre son état
examiner en particulier la situation des personnes âgées qui avaient des difficultés à gravir leurs étages
trouver des solutions d’accessibilité pour les nombreux demandeurs de logements en situation de handicap
définir et mettre en oeuvre des actions destinées à lutter contre la violence, les squats de halls et les trafics de stupéfiants, notamment par l’implication des associations en pied d’immeubles
favoriser l’insertion des habitants en créant une régie de quartier
améliorer le cadre de vie et l’environnement, en accompagnant la création de jardins partagés et par l’action de la régie de quartier
être acteurs de l’opération de renouvellement urbain, en veillant à la participation des habitants au sein du conseil citoyen, à la création d’activité dans le quartier notamment dans le champ de l’économie sociale et solidaire
clarifier les imbrications entre les propriétés « Ville » et les propriétés « OPH » qui nous avaient été signalées par les agents de la Ville comme de l’OPH, et qui posaient des difficultés dans la gestion quotidienne (par exemple l’entretien des espaces verts, des éclairages extérieurs, des parkings)
Tout le temps où j’étais maire-adjointe, j’ai travaillé en bonne intelligence avec le président et la directrice de l’OPH, bien souvent je suis intervenue pour faciliter les relations de l’OPH avec la Ville. Et quelques mois avant d’être destituée, j’avais animé la première réunion de la conférence des bailleurs, qui avait pour intention de coordonner les actions contre les trafics et les incivilités, en s’appuyant sur les forces associatives.
Après la rupture avec le maire en janvier 2016, une discussion avec le président de l’OPH et la nouvelle adjointe au logement m’avait laissé quelque espoir que l’esprit de l’Union citoyenne pourrait perdurer au sein de l’OPH. Hélas il n’en a rien été. Le président a espacé les réunions du bureau de l’OPH, j’ai cessé d’être invitée aux réunions de pilotage de l’ANRU, et plus aucune information ne m’a été transmise. La commission sociale que je présidais n’a pas pu travailler, faute de disposer du moindre élément utile. J’ai pu obtenir que soit voté début 2017 un petit budget pour une étude de tranquillité résidentielle, mais après avoir participé à un unique comité de pilotage, je n’ai plus été invitée.
Enfin, quand j’ai été sollicitée par les locataires de la rue Cantini au sujet de leurs difficultés avec les punaises de lit, je n’ai pu obtenir aucune réponse constructive, en dehors d’un laconique - et incomplet - aperçu du nombre de logements traités.
Le dernier et grave dysfonctionnement de l’OPH de Villejuif concerne la manière dont a été élaboré le nouveau Plan Stratégique de Patrimoine (PSP), un document important puisqu’il prépare le renouvellement de la CUS (la Convention d’Utilité Sociale signée entre l’État et chacun des organismes de logement social).
Ce travail qui doit normalement se faire en trois phases (diagnostic complet du patrimoine, définition des orientations et du plan d’action, finalisation du plan stratégique) a simplement été présenté sous la forme d’un diaporama élogieux, pour être voté au conseil d’administration du 19 octobre. La communication du PSP complet, comme celle du diagnostic de la sécurité incendie, m’a été refusée.
Voir ici mon courrier demandant la communication des documents :
Et là le courrier de refus du président :
Cette réponse m’étonne : comment un administrateur pourrait-il exercer son mandat sans disposer de ces documents essentiels ? J’ai donc saisi le Préfet du Val-de-Marne, la Procureure de la République et l’ANCOLS (l’Agence nationale de contrôle des organismes de logement sociaux).
La suite ? Les OPH des Villes ont été transférés aux Territoire, l’OPH de Villejuif est passé sous le contrôle du Grand Orly Seine Bièvre. La semaine prochaine, le GOSB votera pour la désignation des nouveaux conseils d’administration des OPH. Et devinez quoi ? Le maire de Villejuif veut en profiter pour éliminer les oppositions du CA de l’OPH de Villejuif… Mais les oppositions se rebiffent...
1 Message
00:28
En réalité, N. Gandais savait fort bien, suite à une "fuite informatique", que le rapport "Sécurité incendie" établi par un bureau d’étude indépendant a été caviardé, censuré de tous les passages pointant les manquements à la sécurité. D’où le refus de M. Yebouet de le communiquer. Une enquête de police s’est ouverte à ce sujet en 2018, suite à un signalement "article 40" à la Procureure de la République. La Police parle d’"escroquerie", on peut aussi bien parler de "mise en danger de la vie d’autrui" !
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