Accueil > Actualités > L’effondrement des services au public à Villejuif
Police, structures ouvertes, économie sociale et solidaire…
Les ouvertures-bidons de « nouveaux services publics » annoncés par le maire ne peuvent cacher l’effondrement des services existants. Exemples de la police municipale et des « Structures ouvertes ».
Dans le numéro de novembre de Villejuif Notre Ville, le maire fait l’étalage des « nouveaux équipements pour demain », inaugurés les uns après les autres dans le cadre de sa campagne électorale. Certains n’ont rien de nouveau, d’autres ne sont pas prêts, et d’autres disparaissent purement et simplement.
Prenons la liste des « nouveaux équipements » annoncés dans Villejuif Notre Ville de novembre, pages 27-28.
La « Maison des anciens combattants » n’est qu’une relocalisation, après la fermeture de la Maison des associations.
La « Maison de la Santé et du handicap » n’est que le regroupement dans une pièce de deux agents préexistants.
Le « Café ludo » est la réconstitution de la ludothèque qui a brulé en… 2015. On la reloge dans un lieu dont on disposait dès l’origine, où les maires adjointes de L’Avenir à Villejuif avait souhaité d’abord mettre l’épicerie solidaire, ou la régie de quartier.
La « Halle des sports Colette Besson » : c’est la fameuse halle des sports dont les plans et le mode de financement existaient déjà sous Mme Cordillot. Les conditions de son attribution à un promoteur, à des conditions défavorables pour la commune, ont provoqué l’explosion de l’Union citoyenne. La Brigade financière de la préfecture de police enquête depuis des mois sur un délit de favoritisme.
Le « groupe scolaire Simone Veil » : c’est l’école des Réservoir planifiée sous le mandat précédent.
La « Maison des Arts martiaux » et le « gymnase Paul Guiraud » : oui, ça c’est nouveau, préparé par l’Union citoyenne à partir de 2014. Mais pas encore sortis de terre.
La police municipale et l’épicerie solidaire. : oui ça c’est nouveau, nous l’avions fait inscrire au programme de l’Union citoyenne. Mais voyons de plus près.
En bas de cet article de VNV, une frise présente la vie urbaine rêvée. Dans la rue : des autos , des motos, des piétons. Tiens ! Pas de vélo. C’est pourtant une des grande « nouveauté » du Plan Local d’Urbanisme conçu sous la direction de Natalie Gandais avant la crise de l’Union citoyenne. Préparé par de nombreuses réunions publiques, adopté à l’unanimité en 2015, le Plan Vélo se déploie enfin depuis 2018. C’est approximatif, cahotant, souvent dangereux, mais enfin il existe autrement que sur le papier. Mais comme c’est « le machin des écolos », ce qui n’est pas vraiment exact, le maire ne s’en vante pas.
Plus grave : l’épicerie solidaire, préparée avant la crise de l’Union citoyenne par la maire adjointe à l’Économie sociale et solidaire, notre amie Monique Lambert (bien aidée par la chargée de mission Mme Ledon, qui quitte aujourd’hui la ville, écoeurée, après plusieurs dépressions). Le conseil municipal unanime a voté les crédits en 2017, les travaux ont avancé à pas lents dans la Barre Duclos en 2018, mais l’ouverture est sans cesse repoussée. Janvier 2019 ?
Autre initiative poussée en 2014-2015 par Monique Lambert : la Régie de quartier (qui faisait aussi partie du programme de l’Union citoyenne). Il s’agirait d’une association embauchant les chômeurs du parc social pour entretenir ce même parc social. De grosses subventions d’études avaient été versée par la région Ile de France, des marchés de nettoyage réservés, ainsi qu’un local aux Lozaits. On n’entend plus parler. Notre groupe a posé la question au Conseil municipal de novembre 2018. Réponse du maire : « Quand Mme Lambert est partie [en février 2016], elle a déclaré à sa successeuse que la Régie de Quartier n’était pas encore prête. » Trois ans se sont écoulés depuis, et toujours rien ! Quelle efficacité, M. Le Bohellec.
Et ne parlons pas de la crèche parentale, de l’arrivée à Villejuif de Wemoov, de Mom’Art, de la transformation de l’ancienne gendarmerie en hébergement d’urgence, de l’atelier vélos, de tous ces projets de l’année 2015 : dès que L’avenir à Villejuif est parti pour ne pas cautionner les manœuvres signalées à Mme la Procureure de la République, tout cela s’est évanoui.
Même un projet de L’Avenir à Villejuif ( au temps de l’Union citoyenne), la Maison de l’insertion, de l’initiative et de l’Emploi – il s’agissait d’aider à la création d’emplois à Villejuif – n’est pas mentionné… alors que oui, la « MIIE » a été enfin créée ! Elle a remplacé le « Pôle jeunesse » (il n’y en a donc plus…). Mais elle doit être tellement peu efficace que Villejuif Notre Ville n’ose pas en parler. D’ailleurs ceux qui devaient être ses animateurs quittent la ville les uns après les autres.
Encore plus grave est l’abandon de la prévention-sécurité.
Le cas de la police municipale, créée pour compenser le retrait de la police nationale (rappelons que Madame Cordillot avait planifié « 50 policiers en tenue et trente en civil », commence à poser des problèmes. Oui ou non, peut-elle intervenir sur le problème n°1 de Villejuif : le contrôle des cages d’escalier, des halls d’entrée et même de certaines rues de Villejuif par les dealers ? La population commence à se poser la question.
Notre article, relayant la plainte de la rue Jean Jaurès, a provoqué la réaction attendue : le maire a organisé une réunion. Notre chef de la police municipale a alors déclaré que personne ne l’avait informé de la pétition des habitants (qui pourtant appelaient en vain le poste de police municipale…)
Le scandale vient d’atteindre un nouveau pallier : l’Office Public HLM propose aux habitants de la cité Thorez, en plein centre-ville (rue Lebigot)… une augmentation des loyers de 15 euros par mois pour s’offrir « une équipe d’agent [sans s] de sécurité [privée] avec maitre-chien » !! Voici cette lettre ahurissante :
Ainsi, non seulement on paye par nos impôts une police nationale, et en plus une police municipale (avec une augmentation des impôts locaux de 800 000 euros par an !) mais, pour sécuriser les entrées d’immeuble, il va falloir encore payer une police privée !
J’avais posé la question au chef de la police municipale : celle-ci n’a-t-elle donc pas le droit d’intervenir à l’intérieur du territoire de l’OPH ? Réponse : « Si : il suffit que l’OPH le demande. » Alors ??
Pourtant, la répression n’est pas l’outil principal de la sécurité. La prévention est le moyen essentiel : il faut éviter que nos enfants tombent sous la coupe des dealers , deviennent guetteurs, puis revendeurs, puis…
Du temps de l’ancienne équipe municipale, des « Structure ouvertes » avaient été mises en place dans ce but. Implantées dans les quartiers difficiles, elles offraient aux ados une alternative. Nous avons critiqué leur manque de moyens, mais elles existaient. Les dealers avaient détruit le centre Eugène Candon à Lamartine (et F. Le Bohellec n’a pas osé le rouvrir) , mais il en restait quelques-unes.
Eh bien ! Le maire vient de fermer la structure ouverte de la cité Alexandre Dumas, une des plus dures de Villejuif. Cette citée est désormais totalement abandonnée par le service public villejuifois. Entre les mains de qui ?
Commentaires
Répondre à cet article