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18 avril 2020
Alain Lipietz

Le maire enfin contraint d’organiser un conseil municipal

Le 7 avril, nos trois groupes municipaux, avec d’autres élus, ont exigé la tenue d’un conseil municipal dans les 6 jours, conformément à l’ordonnance du 1er avril dernier relative l’organisation des pouvoirs publiques par temps de confinement. Le maire et candidat sortant ne pouvait que se plier à la loi, et le conseil municipal va se réunir le lundi 20 avril.

Il était temps !

Depuis le 30 septembre dernier, le maire n’a plus de majorité municipale. Il restait 30 millions à dépenser d’ici la fin de l’année mais le budget qu’il proposait a été repoussé. Le 26 novembre, il ne présentait pas de budget pour finir l’année 2019, et demandait aux oppositions, devenues majoritaires, de lui laisser finir son mandat en expédiant les affaires courantes, ce que nous avons accepté « dans un esprit républicain ». Mais ni en décembre, ni en janvier, février ou début mars il ne convoquait de conseil municipal. Aucun budget 2020 n’a donc été voté ! Et le 15 mars, les électeurs lui ont nettement confirmé sa mise en minorité : il a obtenu moins de 43%.

En réalité, le candidat sortant s’est mis à dépenser l’argent des Villejuifois comme il lui plaisait pour sa campagne électorale. Avec de graves conséquences pour les Villejuifois.

Ainsi, sans autorisation du conseil, il organisait le 7 mars un gala de boxe où il se mettait lui-même en scène alors que son propre maire adjoint à la santé, E. Obadia le mettait en garde, soulignant les dangers. Des milliers de personnes de Villejuif et des communes voisines y assistèrent. Quinze jours plus tard, le triangle Villejuif-Le Kremlin Bicêtre- Vitry restait le plus foyer épidémique le plus virulent d’Ile de France, comme l’a montré l’étude du Prof. Piarroux.

Devant le confinement, le candidat sortant, maintenu en poste, est d’abord resté passif. C’est le mouvement associatif, l’économie sociale et solidaire, qui a pris le relais. Puis, profitant de son statut de maire, il a tenté de parasiter ces initiatives, organisant avec une association sportive une opération fruits et légumes à Rungis… Ignorant les règles de confinement, continuant sa campagne de porte à porte, en petit télégraphiste du virus.

Notre convocation d’un conseil municipal a précisément pour but de mettre le hola et de prendre enfin les mesures qui s’imposent.

Nous avons demandé un compte rendu des décisions du maire « prise en délégation » depuis le début du confinement. Nous n’avons reçu en réponse que la liste de ses décisions… jusqu’au 2 février !

Nous avons inscrit à l’ordre du jour le financement des associations avec augmentation des subventions pour les associations humanitaires. En effet, faute de budget voté par le conseil municipal depuis novembre, le mouvement associatif y compris sportif aurait dû mettre la clé sous la porte. Le maire sortant nous fait une proposition, que nous amenderons. Nous ferons des propositions pour prendre en charge d’urgence les cas douloureux (handicapés, mise à l’abri des femmes victimes de violence conjugales, écoliers « décrocheurs » ou en situation de fracture numérique, etc).

Nous ferons toute une série de nouvelles propositions pour organiser la solidarité, la production et distribution de masques, avec les moyens massifs dont dispose la municipalité, de par le professionnalisme de ses agents et du Centre Communal d’Action Sociale, et le large reliquat budgétaire non dépensé au 30 septembre. En particulier, nous proposerons un large examen des conditions auxquelles il serait possible de rouvrir les écoles, sans danger de « deuxième vague », au 11 mai.

Pour ne pas rajouter la crise à la crise, nous avons fait le choix de ne pas demander au préfet la mise sous tutelle de la municipalité. Nous préférons organiser avec le candidat sortant, dans un esprit républicain, la gestion en commun de la municipalité jusqu’aux prochaines élections. C’est pourquoi nous réexaminerons, lors de ce conseil, la liste des délégations que nous lui avaient été accordées en avril 2014 et ferons des propositions d’organisation, avec les services de la Ville.

En attendant, nous rappelons Monsieur Le Bohellec au devoir de chacun, élus ou pas : confinement sauf pour se rendre à son lieu de travail et faire les courses, muni de sa dérogation, sous peine d’amende de 135 euros, plus une activité sportive individuelle dans un rayon d’un kilomètre, privilégier le télétravail, éviter toute contact social non absolument nécessaire.

Les Groupes municipaux de Villejuif :
Avenir à Villejuif/EELV,
Communistes, front de gauche, citoyen
Socialiste/Génération.s

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