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12 novembre, conseil municipal spécial

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14 novembre 2018
Natalie Gandais

Travaux du Grand Paris Express : tout va bien à Aragon ?

La Société du Grand Paris a présenté devant le conseil municipal l’avancée des travaux à Villejuif : gare Aragon, gare IGR et ouvrages annexes. Selon le maire, il n’y aurait aucun sujet de mécontentement... Pourtant les riverain-e-s du chantier Aragon sont durement éprouvé-e-s.

Lundi 12 novembre à 10 h du matin, nous étions 4 de l’opposition (Alain Lipietz et Natalie Gandais pour les écologistes, madame Cordillot pour le PCF et Philippe Vidal pour LREM) à assister au conseil municipal spécial, pour un point d’avancée des travaux du Grand Paris express et des Zacs Aragon et Campus Grand Parc.

Monsieur Garcia, pour la SGP, expose, pour la gare Aragon, qu’après la longue phase des travaux préparatoires ( de 2015 à mi 2017), les travaux de génie civil avaient démarré en juin 2017 et que les parois moulées avaient été réalisées sur l’année 2018. En décembre 2018 sera posée la dalle de couverture, puis on entrera dans la phase la plus difficile : l’entrée en action des tunneliers pour le creusement des tunnels.

Il explique que des riverains (commerçants et représentants des habitants) participent au comité de suivi du chantier (le COSU), que les commerçants qui en font la demande sont indemnisés des pertes de chiffre d’affaire, que les locataires de la résidence Logirep ont vu leurs loyers diminués pour compenser les nuisances subies. Et, selon le maire, il n’y a "pas de sujet" de discussion.

Pourtant... Il y a bien quelques petites difficultés !

Des riveraines m’ont justement sollicitée début octobre, en qualité de conseillère municipale Verte. Elles m’ont expliqué que le Grand Paris menait le chantier sans égard pour les riverains, ayant obtenu par arrêté du maire des horaires de chantier de 6h à 22h jusqu’en 2024. Le chantier est non seulement extrêmement bruyant dès 6h du matin - et même plus tôt que ça, puisque les énormes camions arrivent plus tôt pour être à pied d’oeuvre à 6h - mais aussi « vibrant » et provoquant des fissures dans les maisons, et ce dès les travaux de préparation du chantier et dévoiement des réseaux, qui ont eu lieu depuis juillet 2015 sans référé préventif.

Elles m’ont dit qu’à l’été 2017, la SGP a quand même organisé la tournée du voisinage pour établir des référés préventif : annoncée par lettre recommandée reçue le 25 juillet, la tournée a eu lieu le 30 juillet. Seules quatre personnes ont pu être présentes sur les 17 personnes convoquées. Il n’y a pas eu de deuxième tournée.

Les nuisances ont fait fuir les locataires du parc privé, les propriétaires n’ayant jamais eu la visite de leurs soi-disant représentants au COSU (dont ils ne connaissent pas l’identité) pour leur proposer des arrangement comme celui qui a été conclu avec le bailleur Logirep pour diminuer les loyers. Enfin, le 11 octobre, les occupants de l’immeuble de l’angle République Jean-Jaurès (Bar Tabac Le Terminus, et restaurant japonais) ont reçu la visite du Grand Paris leur annonçant leur éviction des lieux pour mars 2019, en vue de la démolition de leur immeuble frappé d’un arrêté de péril.

Quant aux piétons, ils doivent se faufiler dans le minuscule couloir contournant le chantier, où deux poussettes ne peuvent pas se croiser.

Monsieur Garcia a alors reconnu que oui, une démarche était engagée auprès des propriétaires du café pour une acquisition amiable, qu’il ne fallait prendre aucun risque avec l’entrée en action des tunneliers, que la démolition toutefois n’était pas inéluctable. Tandis que le maire envisage bel et bien la démolition, et de restituer là un espace public à l’issue des travaux.

***

Aux nuisances du chantier s’ajoutent les nuisances des trafiquants de drogue qui profitent de la mise en impasse de la rue Jean Jaurès pour installer leur commerce dans ce coin-là, jusqu’alors épargné... Et à tout cela s’ajoutent les arrangements conclus entre le maire et les commerçants pour les faire patienter : ainsi le bistrot peut encombrer le trottoir d’une terrasse, tandis que le garage peut garer ses véhicules sur la place de stationnement réservée aux handicapés.


Bref, "il n’y a pas de sujet " et tout se fait dans la transparence.

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