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Conseil municipal du 14 octobre 2016 (1)

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15 octobre 2016
Alain Lipietz

Deux heures et demi du matin : le maire vire le Directeur Général des Services

2 heures et demi. L’ordre du jour du Conseil municipal est épuisé. Les conseillers aussi. Beaucoup sont déjà partis se coucher.

Les citoyens, les sportifs et les habitants menacés par les projets urbanistiques du maire, venus écouter les débats, sont repartis depuis longtemps. Des salariés, qui « guettaient le coup », sont repartis aussi. Tout comme la journaliste du Parisien.Depuis deux heures du matin, on échange des SMS, des plaisanteries en aparté : « Il n’osera plus maintenant » - « Mais si, ils osent tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ».

Normalement, le maire, qui a reçu le DGS Bernard Salzenstein avant les vacances pour un entretien avant licenciement, doit légalement annoncer la « décharge de fonction » du chef de l’administration devant le conseil municipal. Mais il reste si peu de cadres pour « faire tourner la boutique » qu’il a du garder Bernard Salzenstein pour préparer ce Conseil municipal. Le matin même, il lui a téléphoné pendant quarante minutes pour lui dicter le travail des prochaines semaines : préparer le budget etc. De plus, le groupe Vidal (ou ce qu’il en reste) a mis sa démission dans la balance. Alors on ne sait pas.

On se souvient que dans les semaines précédant le vote de destitution de Natalie Gandais, le maire avait assiégé nos autres maires adjointes, les baratinant qu’il souhaitait tant continuer à travailler avec elles, qu’il n’en avait qu’après Natalie. Mais il avait attendu la dernière seconde avant l’ouverture du vote pour annoncer « D’ailleurs les maires adjointes qui veulent garder leur poste témoigneront ainsi qu’elles ont confiance en ma probité. »… les obligeant du coup à démissionner. Là, on s’attend un peu à ce qu’il agisse de même : attendre la dernière seconde.

Mais l’ordre du jour est épuisé. On se lève, on ramasse nos papiers, on enfile nos impers. On entend le maire nous souhaiter bonne nuit. On bavarde, on ne l’écoute plus. Soudain un de mes voisins pâlit : « Mais… il vient de dire qu’il vire Salzenstein ! » Les groupes se figent. « Oui, oui , il vient de dire qu’il tenait à nous l’annoncer. »

Cris. Insultes. Le maire s’enfuit sous les huées, entouré de quelques fidèles. Les autres se précipitent vers Bernard. L’embrassent, « majorité » ou oppositions. Un DG Adjoint aussi l’embrasse. Deux autres sont figés près de lui comme des statues de sel. Seul le quatrième, qui vient de bénéficier d’une promotion expresse, reste à l’écart, l’air gêné.

On se l’arrache, on le veut pour prendre un pot. Mais non, Bernard, légèrement sonné mais « qui s’y attendait » rentre chez lui, auprès de sa compagne.

« Il n’osera plus »… Paradoxe de la lâcheté : faire ce coup là, attendre que tout le monde soit parti pour annoncer son mauvais coup, il fallait oser. Le maire a osé être lâche, inélégant, au delà de l’imaginable. Ça demande un certain courage…

Lire aussi, quelques jours plus tard : Harcèlement aggravé : le maire nomme un intérimaire au DGS
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Le compte-rendu du conseil municipal du 14 octobre 2016 est en quatre parties… en commençant par la fin !

(1) Deux heures et demi du matin : le maire vire le Directeur Général des Services

(2) Sports : la droite mise en échec

(3) Convergence le Bohellec/Cordillot sur l’urbanisme

(4) L’écologie, ça commence à bien faire ?.

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