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1er mai 2016

Malaise dans les services municipaux

A l’occasion du Premier mai, nous adressons aux agents de Villejuif tous nos vœux pour une nouvelle année de service public où ils seraient respectés et pourraient s’impliquer.

Cette question du respect est aujourd’hui au centre d’un malaise qui enfle dans l’administration municipale. Il est dorénavant public, et se traduit par une forme de démobilisation qui va finir par paralyser la vie même de la municipalité.

Il y a d’abord eu, le 29 mars, la Lettre au maire : Rappel du rôle de chacun des organisations syndicales CGT, distribuée en tract :

... extrait ...
Fin avril, Le Parisien s’est fait l’écho des plaintes pour harcèlement contre le maire et certains adjoints de la part de salariées « encartés communistes » de Villejuif.

Le Parisien ayant « anonymisé » les personnes qui se plaignent, il est impossible de formuler un avis sur leur bonne foi et la responsabilité des unes ou des autres. Comme le remarquent les lectrices du forum du Parisien, ce n’est pas d’aujourd’hui que datent les mises au placard, humiliations, harcèlements, au sein des services de Villejuif , exercés y compris par les cadres entre eux ou contre des subordonnés, souvent sans aucun contenu politique, parfois par pure perversité. Ça existe dans tous les milieux de travail, de l’administration nationale aux petites entreprises, et même dans l’économie sociale et solidaire. Comme existent partout, du public au privé, des titulaires ou CDI qui, relativement bien protégés, cherchent à en faire le moins possible et rejettent leur travail sur les plus précaires, tout en criant au harcèlement quand on leur demande de prendre leur part du boulot. Tout le monde connaît ça !

Villejuif n’était spécial qu’à cause d’une très longue consanguinité politique. Et il n’est pas étonnant que le basculement électoral de 2014 ait bousculé les anciens équilibres entre agents. A notre arrivée, nous avons découvert certains services minés par les rancœurs et les jalousies, et surtout d’immenses réserves de compétences et de bonnes volontés qui ne demandaient qu’à s’impliquer dans une pratique nouvelle de la politique et de l’action municipales.

Ce qui est nouveau, et que nous avons pu constater, jusqu’en « bureau politique » (la coordination des présidents de groupe de l’Union citoyenne) avant que L’Avenir à Villejuif ne soit exclu de la majorité, c’est que certains agents, y compris ceux qui avaient accueilli l’arrivée de l’Union citoyenne comme une libération, y compris de nouvelles recrues, sont maintenant visés par une chasse aux sorcières ciblant effectivement « les communistes et les gens de Montreuil, c’est la même chose » (selon les termes d’un des 3 chefs de groupes soutenant encore le maire).

Or bon nombre d’entre ces agents que le maire a « dans le nez » (« Celle-là, je la sens pas... » étant l’une de ses formules valant condamnation), lui ou ses alliés, ne sont tout simplement ni communistes, ni de Montreuil. Nous avons ainsi perdu des cadres non-titulaires qui disposaient d’une grande compétence générale doublée d’une profonde connaissance de la ville. D’autres, titulaires, sont entravé-e-s et même discriminé-e-s, alors qu’ils ou elles appliquent à la lettre et créativement les engagements initiaux de l’Union citoyenne.

Bien sûr, nous avons pu constater que ces engagements, en particulier vis-à-vis des agents, n’étaient, pour les 3 listes de la nouvelle majorité restreinte de F. le Bohellec, que chiffon de papier : ils ont « fait semblant » les dix-huit premiers mois (et encore…), ce qui nous a permis alors de faire du bon travail au service des Villejuifois. Mais le mal est encore plus profond.

Barricadée dans les étages de la mairie, cette équipe nourrit une véritable paranoïa, voire une forme de jalousie envers des agents publics beaucoup plus compétents et beaucoup plus dévoués qu’eux au service de leurs prochains, et compensent par une forme d’autoritarisme parfaitement déplacée (sans compter les gestes inappropriés). Décisions arbitraires idiotes et/ou inapplicables (mais certains directeurs qui travaillent à l’ancienne y ont aussi leur part de responsabilité), flicage permanent du directeur de cabinet sur tout et n’importe quoi, absence d’autonomie, d’écoute, signatures qui arrivent trop tard ou pas du tout, à la grande joie de l’adjoint aux finances P. Vidal, qui trouve que c’est une bonne chose que la lenteur administrative empêche les dépenses au service des habitants (dont c’est pourtant l’argent !), « l’excédent de gestion » primant sur le « vivre ensemble ».

C’est pourquoi la Lettre au Maire des organisations syndicales (voir plus haut), dont il faut saluer le légitimisme républicain, est une lecture importante. C’est un véritable cours d’éducation civique. Le service public n’est pas « un travail comme un autre » mais un ensemble de compétences mises service des habitants, lesquels ont donné l’orientation qu’ils souhaitaient par leur vote d’avril 2014.

« À chacun son rôle » : on ne saurait mieux dire… et nous les en remercions.

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